Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, s’est récemment rendu secrètement en Jordanie pour parler avec le roi Abdallah de plusieurs sujets dont l’Iran et d’autres problèmes liés à la région.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, a également rencontré son homologue jordanien Ayman Safadi à deux reprises ces derniers mois.

Lors d’une conférence téléphonique vendredi avec des membres de son parti Kakhol lavan, Gantz a laissé entendre qu’il avait été en contact avec des responsables jordaniens et a déclaré que le Premier ministre Benjamin Netanyahu était une figure indésirable dans le royaume, a rapporté Ynet.

Gantz a déclaré qu’il espérait que les relations avec le pays voisin s’amélioreraient. La Jordanie est devenue la deuxième nation arabe à signer un traité de paix avec Israël lors d’une cérémonie en 1994 à la frontière des deux pays.

« Les liens avec la Jordanie sont un atout énorme et pourraient être mille fois meilleurs », a déclaré Gantz, déclarant qu’il entretenait des relations permanentes avec le roi et les hauts responsables jordaniens.

« Malheureusement, Netanyahu n’est pas le bienvenu en Jordanie et entrave le progrès des relations », a-t-il déclaré.

Au cours de l’appel avec les membres du parti Kakhol lavan, Gantz s’en est pris au Premier ministre, affirmant qu’il essayait de faire face à la menace nucléaire iranienne « comme s’il s’agissait de sa propriété personnelle ».

Il a accusé Netanyahu d’avoir mis à l’écart l’agence de renseignement du Mossad, le ministère des Affaires étrangères et même les Forces de défense israéliennes (FDI) lorsqu’il s’agissait de gérer la menace iranienne.

« Le Mossad et Tsahal ont fait preuve de créativité, indépendamment de Netanyahu », a déclaré Gantz.

« Nous construisons une réponse offensive, défensive et du renseignement et nous saurons quelle est la meilleure façon de protéger Israël », a-t-il souligné.

Le ministre de la Défense a déclaré qu’Israël devait œuvrer pour contrecarrer les projets iraniens d’acquérir une arme nucléaire par « un dialogue continu avec les États-Unis et l’Europe, ainsi qu’avec les pays arabes qui partagent les mêmes préoccupations et intérêts »