C’est une découverte étonnante qui a été publiée dans le magazine médical « Science Translational Medicine » qui a révélé la présence d’une communauté juive vivant dans les Andes, en Equateur. 

Cette communauté n’est pas seulement juive, elle est aussi atteinte de nanisme. C’est une étude qui ne date pas d’hier, car elle est âgée de plus de 20 ans et celle-ci a été initiée par l’endocrinologue équatorien, Jaime Guevara-Aguirre, puis relayé par une équipe internationale dirigée par le biologiste Valter Longo qui enseigne à l’université de Californie du sud.

 

C’est un hasard, qui a fait rencontrer le Docteur Jaime Aguirre-Guevara, qui est un spécialiste du diabète, cette communauté séfarade qui est venue d’Espagne suite à l’inquisition. Le docteur se promenait à cheval dans les montagnes équatoriennes et stoppa son parcours dans un village du nom de la Loja. La-bas, habitait une population qui se différenciait de la population locale qui était indienne. Dans ce village, il y avait une centaine d’individus de petite taille, tous atteints d’une maladie génétique, le nanisme de type Laron.

Cette mutation génétique a été découverte par le chercher Tsvi Laron, medecin et chercheur en Israël, il a consacré sa vie dans une étude clinique des enfants nains.

 

Mais c’est l’origine de cette communauté qui est forte étonnante, ce sont des personnes qui viennent d’Europe, tous des Juifs séfarades qui se sont convertis au christianisme à la fin du XVème siècle, à cause de l’inquisition.

 

Le syndrome dont ils sont touchés s’appelle le syndrome de Laron qui est une anomalie génétique causée par une déficience d’un gène empêchant le corps d’utiliser l’hormone de croissance et entraînant le nanisme. Suite à cette découverte,Jaime Aguirre-Guevar a fait une étude sur 100 individus atteints du syndrome de Laron, et 1600 autres personnes de la communauté, mais de taille normale sans la mutation génétique.

 

Le médecin va suivre cette population pendant 22 ans, et il va y avoir d’autres découvertes encore plus étonnantes :

1- Parmi ces petits hommes et petites femmes, il n y a aucun cas de diabète.

2 – Parmi ces petits hommes et petites femmes, il n y a aucun cas de cancer.

3- Parmi les autres participants ayant une taille normale : 5 % ont un diabète et 17% ont un cancer.

La question se pose ?

Pourquoi toutes ses personnes naines ou pas qui sont soumises au même environnement et vivent dans le même village ne sont pas atteintes de la même façon par les maladies ?

La conclusion ? 

Les chercheurs ont compris que c’est l’hormone de croissance qui est responsable de la présence de certaines maladies comme le diabète et les cancers.

 

“Les personnes sans récepteur à l’hormone de croissance ne développent pas ces deux pathologies. Ils ont aussi une très faible risque d’accident vasculaire cérébral, mais le nombre en a été trop rare pour valider une différence significative” explique le Dr Longo. Cependant, ils ne vivent pas plus longtemps pour autant. Bien que tous les individus ayant cet absence du récepteur à l’hormone de croissance apparaissaient heureux et normaux, et avait une fonction cognitive normale, il y a eu de nombreux cas anormaux de décès, dont beaucoup étaient liés à l’abus d’alcool”.

 

Donc, les personnes ayant un taux d’hormone de croissance élevé ont plus de risque de développer un cancer,ou des maladies cardiovasculaires.

La solution qui pourrait aider de nombreux malades ?

Le fait de réduire l’hormone de croissance pourrait devenir un traitement au sein des familles à forte fréquence de diabète et de cancers?

John Kopchick et Andrzej Bartke ont publié une étude fort intéressante en 2000 et en 1996 qui montre  un allongement de la vie de 40% chez des souris adultes en diminuant l’hormone de croissance et donc de constater une réduction du risque tumoral.

Pourquoi cette communauté juive atteinte du syndrome de Laron est protégée par rapport aux autres habitants de la même région?

Et bien, tout dépend de l’ADN qui empêche le stress oxydatif et la destruction des cellules plus rapidement, ces deux actions vont éviter la survenue d’une tumeur. Mais aussi le faible taux d’IGF-1 ou Insulin-like Growth Factor 1, et son niveau d’insuline très bas et une très faible résistance des cellules à l’insuline, ce qui évite la survenue d’un diabète. Selon le Monde.fr , un médicament a été mis au point pour permettre aux enfants touchés par le syndrome de Laron de grandir et donc de pouvoir trouver un emploi. Mis au point par Kabi Pharmacia, il est aujourd’hui commercialisé par le laboratoire français Ipsen partout… sauf en Equateur…

 

 

Source : Merci à Yohan Fhal qui nous à aidé pour la rédaction de cet article.

Growth Hormone Receptor Deficiency Is Associated with a Major Reduction in Pro-Aging Signaling, Cancer, and Diabetes in Humans.Jaime Guevara-Aguirre, Priya Balasubramanian, Marco Guevara-Aguirre, Min Wei, Federica Madia, Chia-Wei Cheng, David Hwang, Alejandro Martin-Montalvo, Jannette Saavedra, Sue Ingles, Rafael De Cabo, Pinchas Cohen, Valter D. Longo.  Science Translational Medicine, 2011; 3 (70): 70ra13 DOI:10.1126/scitranslmed.3001845