Incident Ă  Natanz : IsraĂ«l a pris la chĂšvre d’Iran

Il y a une stratĂ©gie de nĂ©gociation utilisĂ©e Ă  la Knesset lors des dĂ©bats budgĂ©taires appelĂ©e «la chĂšvre», avec laquelle le rĂ©gime iranien semble ĂȘtre trĂšs familier, bien qu’il ait probablement un autre nom pour cela.

Il n’y a pas eu de vĂ©ritable dĂ©bat sur le budget en IsraĂ«l depuis quelques annĂ©es, alors voici un rappel de ce que signifie «la chĂšvre» : il y a un conte folklorique juif sur un homme qui se plaignait au rabbin que sa famille Ă©tait trop serrĂ©e dans leur maison.

Le rabbin a dit Ă  l’homme de mettre le poulet dans la maison. L’homme est retournĂ© voir le rabbin et lui a dit qu’ils se sentaient encore plus serrĂ©s. Le rabbin a dit Ă  l’homme d’amener sa chĂšvre dans la maison. L’homme est retournĂ© voir le rabbin et lui a dit que la maison Ă©tait si Ă©troite qu’ils ne pourraient plus y vivre un autre jour.

Le rabbin a dit Ă  l’homme de mettre le poulet et la chĂšvre Ă  l’extĂ©rieur. L’homme a revu le rabbin et lui a dit qu’il sentait maintenant qu’il avait beaucoup d’espace.

La morale de l’histoire est censĂ©e ĂȘtre que vous devez apprĂ©cier ce que vous avez, car cela pourrait toujours ĂȘtre pire.

Mais dans les négociations budgétaires israéliennes, « la chÚvre » représente une tactique consistant à ajouter de plus en plus de demandes de sorte que lorsque vous les retirez, il semble que vous faites des concessions pour obtenir ce que vous vouliez vraiment en premier lieu.

C’est exactement ce que l’Iran semblait faire ce week-end.

Vendredi, les États-Unis et l’Iran ont poursuivi des nĂ©gociations indirectes pour leur retour Ă  l’accord avec l’Iran. Bien que certaines des autres parties Ă  l’accord avec l’Iran aient exprimĂ© leur optimisme quant Ă  la possibilitĂ© de parvenir Ă  un accord, l’Iran a maintenu sa position selon laquelle toutes les sanctions post-2015 devraient ĂȘtre levĂ©es avant de prendre des mesures pour se conformer Ă  nouveau aux limitations nuclĂ©aires de l’accord. Peu de temps aprĂšs, un haut responsable du dĂ©partement d’État amĂ©ricain a dĂ©clarĂ© que si l’Iran ne cĂ©dait pas, les parties s’arrĂȘteraient.

Le lendemain, l’Iran a de nouveau enfreint le Plan d’action global conjoint en lançant des machines avancĂ©es d’enrichissement d’uranium dans l’installation nuclĂ©aire souterraine de Natanz.

Cela semble ĂȘtre une tactique de la part de l’Iran pour avoir une liste plus longue d’élĂ©ments qu’il peut rĂ©duire dans les nĂ©gociations, tout en finissant toujours plus prĂšs d’une bombe nuclĂ©aire que ce que le JCPOA lui avait initialement permis de rĂ©aliser.

Puis, moins d’un jour plus tard, il y a eu une mystĂ©rieuse panne de courant Ă  Natanz qui a tout fait dĂ©railler.

Bien que l’Organisation iranienne de l’énergie atomique ait confirmĂ© qu’il y avait eu un « accident » dans l’installation, il n’y a pas eu de reconnaissance officielle de dĂ©lit. Pourtant, certains lĂ©gislateurs iraniens l’ont blĂąmĂ© comme un « sabotage » et une « infiltration », a tweetĂ© dimanche le journaliste iranien Abas Aslani.

Il y a des indications que les pannes Ă  Natanz ont Ă©tĂ© le rĂ©sultat d’une cyberattaque et – comme toujours – tous les yeux sont rivĂ©s sur IsraĂ«l lorsque ces choses se produisent. De plus, l’Iran ne s’est pas encore remis des rĂ©cents «incidents» tels que l’explosion de juillet 2020 qui a annulĂ© son programme nuclĂ©aire.

L’Iran, bien entendu, prĂ©tend que son programme nuclĂ©aire est Ă  des fins pacifiques. Mais ses adversaires dans la rĂ©gion et au-delĂ  ont du mal Ă  croire le rĂ©gime de l’Ayatollah Ă  la lumiĂšre de son agression dans tout le Moyen-Orient et de ses appels Ă  rayer IsraĂ«l de la carte. Telles sont les cibles dĂ©fensives lĂ©gitimes d’une Ă©ventuelle attaque contre les machines d’enrichissement d’uranium de Natanz.

Certes, IsraĂ«l et d’autres pays de la rĂ©gion ont suivi les pourparlers de Vienne avec inquiĂ©tude que les États-Unis et l’Iran reviennent rĂ©ellement Ă  l’accord nuclĂ©aire de 2015, qui lĂšverait les limites nuclĂ©aires de TĂ©hĂ©ran en 2030, et ne le feraient pas. », comme Washington l’a promis.

Maintenant, quand il s’agit de nĂ©gociations nuclĂ©aires, il semble que quelqu’un ait pris la chĂšvre Ă  l’Iran.

Analyse de Lahav Harkov dans The Jerusalem Post


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