Suite à la décision de libérer 104 terroristes palestiniens en Israel afin de s’assoir à la table des négociations avec les palestiniens, voici le témoignage de l’une des nombreuses victimes israéliennes de ses terroristes qui seront tres bientôt libres sans avoir terminé leur peine.

« Vous connaissez mon histoire. En 1987 , un terroriste a jeté un cocktail Molotov sur une voiture qui transportait ma famille. Il (le terroriste bientôt libéré) a tué ma mère Ofra et mon frère  Tal, et a blessé mon père, et mon autre frère, l’amie de mon frère et moi même. Cette histoire , vous la connaissez. Mais la mienne, certainement pas.

J’avais 8 ans quand c’est arrivé. Alors que papa me roulait sur le sable pour éteindre mon corps brûlant, j’ai regardé vers la voiture et j’ai vu comment ma mère  brûlait devant mes yeux. Cette histoire ne s’est  pas terminée ce jour-là en 1987. Cette histoire est ma vie, qui est difficile depuis.

J’avais 8 ans et j’ai été hospitalisée  dans un état critique. Hurlant de douleur. Bandée de la tête aux pieds. Et une tête qui n’était plus la même tête.
Mes  longs cheveux d’or avait disparu, et ma tête était brûlée, ainsi que mon visage, mon dos, mes jambes et mes mains.

Mon frère Tal était hospitalisé à coté de ma chambre et je l’entendais crier, et pour dormir, je lui disais de compter les moutons
Trois mois plus tard, Tal est mort. J’étais assise sur une chaise lorsqu’il ont porté son corps au cimetière, et je regardais comment ils enterraient mon petit frère.

De nombreux mois je ne devais pas être au soleil à cause des brûlures, de sorte que je portais toujours un pantalon long à l’école et des longues chemises. En Juillet – Août , je devais porter des sous vêtements, et un costume qui entraine une forte  pression pour lisser les cicatrices. C’était douloureux, me démangeait et de plus très chaud.

A 12 ans, j’ai eu une nouvelle intervention chirurgicale pour corriger la cicatrice , ce qui m’a permis de plier la jambe. Ensuite, ce fut le jour de ma Bat Mitsva et  mère n’était pas à la fête. Alors je pleurais silencieusement dans la nuit.

J’ai grandi. Je n‘aime pas les gens qui me regarde dans la rue,  comme cette caissière du supermarché qui me demande les raisons des mes greffes sur mon corps : «Oh, fillette, qu’est-ce qu’il t’ est arrivé ? » Vous n’aimez pas ce regard , tous comme chaque question  qui vous font fuir et pleurer.

A 14 ans, je vivais à Alphé-Menaché , où se trouvait aussi mon  frère , mon père et des amis. J’étais une bonne élève. J’ai aussi des cicatrices intolérables. Je n’ai pas de mère. Donc, je m’allonge sur la route et je me dis, il arrivera ce qu’il arrive. Mais rien n’est venu. Donc, je me lève et je vais à la maison.

Durant toutes ces années de l’adolescence, mes amis allaient à leur passe-temps préféré :  la plage. Mais je ne pouvais pas parce que j’avais des cicatrices. Parce que j’ai été brûlé. Et j’ai honte.

Puis j’ai 18 ans et c’est le recrutement au sein de l’armée, qui refuse de prendre la responsabilité de mes cicatrices. Donc, j’ai fait du bénévolat puis servi un an et demi.
Après l’armée, j’étudie pour un premier diplôme. Au lycée, je rencontre de nouvelles personnes qui me demandent ce qui s’est passé. Je dis «attaque». Ils répondent : «Wow, vraiment ,  tu as renversé de l’eau chaude quand  tu était petite?  »
Et les vêtements? Il faut porter des chemises à manches longues lorsque d’autres portent des manches courtes, des  maillots mais moi, il ne faut absolument pas que je fasse de même, parce que j’ai une vilaine cicatrice sous mon épaule gauche et je ne peux pas  porter une  robe courte  ou un short  parce que j’ai des jambes et de vilaines marques.

Aujourd’hui, j’ai 34 ans , le même âge que ma mère  au moment de l’attaque. A partir d’aujourd’hui, elle sera toujours plus jeune que moi.
Au moins quatre fois par semaine, je dois répondre à la question de ce qui m’est arrivée et parfois, je me demande si ce gars n’est pas intéressé à moi à cause des cicatrices. Et je dois toujours donner une explication  et dire où elles sont exactement avant que de connaitre le visage d’un homme.

J’ai 34 ans, mais récemment, je suis redevenue une fillette de huit ans, là debout devant la voiture en feu et  ma mère qui brûle.

Yitzhak Rabin, qui était ministre de la Défense lors de l’attaque,  a promis à mon père d’attraper le terroriste. Il a été  jugé et a reçu deux condamnations à perpétuité , plus 72 années en prison.

Et vous les ministres? Vous avez prit la décision de le libérer. Il a causé toute cette histoire. Vous ne pourrez pas me convaincre que vous comprenez ma douleur car vous ne la partagé pas. Et ne me trouvez pas toutes sortes d’explications qui prétendent être rationnelles.

Vous les gens sans cœur, votre décision de libérer, un tueur , c’est comme si , vous cracher sur les tombes de ma mère et mon petit frère. Vous supprimez cette histoire dans les pages de l’histoire d’Israël. Et pour quoi faire?

Je vous supplie de ne pas les libérer . Laisse-le en prison, car  il devrait y pourrir. Ne rallumez pas le feu à nouveau pour détruire ceux qui sont restés dans cette famille. Sauver nous. Parce que si,  il est libéré , pour mon père, mon frère ,c’est intolérable. »
Traduit par Alyaexpress-News d’un article en hébreu de Yediot Aharonot publié ce matin.