Le Cabinet des ministres de la Politique et de la Sécurité a décidé ce soir de reporter le défilé des drapeaux à Jérusalem du jeudi au mardi 15 juin prochain, selon un plan qui n’a pas encore été convenu avec la police.

La situation avec le défilé a été discutée pendant plusieurs jours, après que le Shabak a mis en garde contre le danger potentiel de la marche dans le quartier musulman. Cela est intervenu après que le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, a menacé mardi que si un autre défilé de drapeaux avait lieu à Jérusalem, l’organisation terroriste attaquerait à nouveau Israël.

De hauts responsables de la défense – le chef d’état-major général, le lieutenant-général Aviv Kohavi, le général de division de police Kobi Shabtai et le chef adjoint du Shabtai – ont déclaré que si le défilé avait lieu jeudi sous sa forme originale, cela entraînerait une escalade des tirs de roquettes de la part des Bande de Gaza et troubles à l’ouest du rivage et sur le mont du Temple. Le général de division Doron Turjeman, chef de la police du district de Jérusalem, a décidé hier de ne pas autoriser le défilé du drapeau jeudi, et les organisateurs ont été invités à proposer une autre date.

À la lumière de sa décision, des députés de droite l’ont accusé de « se rendre au Hamas ». Bezalel Smotrich a tweeté une déclaration exhortant le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Sécurité intérieure Amir Ohana à intervenir dans la décision de Turjeman et à lui ordonner « de ne pas succomber aux menaces du Hamas et de ne pas lui permettre de gouverner Jérusalem ». « Le commissaire de police ne peut pas protéger les participants au défilé dans les rues de Jérusalem portant des drapeaux israéliens et ne peut pas protéger les résidents juifs de Lod, Ramle et Akko », a déclaré Smotrich dans un précédent tweet. « Maintenant, il fait aussi de Yahya Sinvar celui qui gouverne Jérusalem. C’est une reddition honteuse au terrorisme et aux menaces du Hamas. »

Le ministre de la Sécurité intérieure, Amir Ohana, a tweeté : « Ma position reste qu’on ne peut tolérer une menace d’aucun facteur qui menace la liberté d’expression, de croyance ou de religion. J’entends parler des difficultés qui en découlent, mais je pense toujours que la décision devrait être portée au niveau politique en raison de son importance. Être un « peuple libre dans notre pays » ne devrait pas être juste une réplique de l’hymne ».

En conséquence, aujourd’hui, le Premier ministre et le ministre de la Défense ont présenté la décision suivante au Cabinet pour approbation, qui a finalement été approuvée par le Cabinet : le défilé des drapeaux aura lieu le mardi 15 juin, selon un plan qui sera convenu entre la police et les organisateurs du défilé.