Le Mexique a envoyé une lettre officielle à l’Etat d’Israël dans laquelle il a demandé l’extradition d’un ancien fonctionnaire qui est un fugitif de la justice et s’est réfugié dans le pays juif, a rapporté hier soir l’agence de presse Reuters.

Tomás Zerón, ancien chef de l’Agence d’enquête criminelle, qui est accusé de torture et d’entrave aux enquêtes dans le cadre du processus de disparition forcée des 43 normalistes d’Ayotzinapa.

Zerón est en Israël depuis l’année dernière, selon un responsable mexicain. Les autorités de ce pays et les proches des disparus l’ont accusé d’avoir implanté des preuves pour orienter l’affaire en faveur de l’administration précédente. Les jeunes ont disparu le 26 septembre 2016.

L’avocat des familles des 43 normalistes d’Ayotzinapa, Vidulfo Rosales, a confirmé aux médias locaux l’envoi de la lettre après une rencontre avec le président fédéral au Palais national.

Vidulfo Rosales a commenté que la réponse du président est qu’il y a des progrès dans le cas des 43 normalistes d’Ayotzinapa, mais qu’il est « conscient qu’il y a plus à faire ». Il a également précisé que l’enquête du bureau du procureur général « n’avançait pas ».

De même, le magistrat a précisé que 40 mandats d’arrêt n’avaient pas été exécutés depuis plus de 6 mois et que Tomás Zerón n’avait pas été extradé.

Selon Alejandro Encinas, président de la Commission vérité de l’affaire Ayotzinapa, le président López Obrador a demandé par lettre à Naftali Bennett, l’extradition de Tomás Zerón.

« Même le président de la République a envoyé une lettre, qui sera publiée lorsqu’il sera confirmé qu’elle a été reçue par le Premier ministre israélien, demandant son soutien pour accélérer le processus d’extradition », a annoncé le responsable.

Mardi dernier, le sous-secrétaire des droits de l’homme, de la population et des migrations du ministère de l’Intérieur, Alejandro Encinas, a annoncé que 53 actions de recherche ont été menées dans huit municipalités de Guerrero pour cette affaire.

Ce vendredi, un juge fédéral a refusé à Tomás Zerón, une injonction contre le mandat d’arrêt pour les crimes de torture, de disparition forcée et une coalition de fonctionnaires dans l’affaire des 43 normalistes, selon les médias locaux.