Samedi, la police a arrêté quatre habitants de Kfar Qassem soupçonnés d’avoir agressé des policiers. L’affrontement des résidents locaux avec la police s’est produit vendredi soir, et les médias israéliens donnent des comptes rendus contradictoires des événements mais nous avons de notre coté les vidéos !

Les chaînes de télévision centrales rapportent que la police est arrivée avec un mandat d’arrêt contre un résident local et s’est heurtée à une résistance agressive de la foule. L’affaire s’est soldée par des violences physiques, à la suite de quoi deux policiers et un policier volontaire ont été blessés. Il est souligné que des dizaines de personnes ont pris part à l’affrontement avec les forces de l’ordre, mais seulement quatre ont été arrêtées jusqu’à présent. La police promet de nouvelles arrestations.

Selon Ynet, la police du commissariat de Kfar Qasem a perquisitionné le siège de la société de sécurité locale, qui a reçu un contrat de la mairie pour patrouiller dans les rues et maintenir l’ordre public dans la ville. La violence était une réponse à l’usage de la force par la police : l’un des policiers a utilisé un pistolet paralysant et a reçu des coups de poing au visage en réponse. Cet épisode de l’affrontement a été filmé et diffusé par les médias grand public.

Wallanews publie le nom de la société de sécurité, Alhiras, et explique qu’elle est financée par le Mouvement islamique et opère principalement avec des milices volontaires.

Le correspondant Liran Levy a reçu des versions opposées de l’incident de sources policières : la police attaquée a déclaré avoir été attaquée par une foule de miliciens d’Alhiras lorsqu’elle est arrivée à la plainte d’un résident local et a découvert que l’appelant avait été arrêté par des gardes de sécurité et détenu dans la mairie.

Le service de presse de la police a d’abord démenti ce message et a insisté sur le fait que seuls deux étaient impliqués dans l’attaque contre la police, ils ont été arrêtés et les dirigeants de la société Alhiras après l’incident sont venus au poste de police, ont demandé pardon à la police et les ont remerciés pour l’arrestation de deux bagarreurs… Ce n’est que samedi que la police a admis que « des dizaines » étaient impliquées dans l’attaque.

Jusqu’à présent, une seule chose peut être comprise dans les rapports – le bureau du maire de Kfar-Kasem, ne s’appuyant pas sur la police, a ordonné à une société de sécurité locale de maintenir l’ordre dans la ville, dont les employés sont entrés en conflit avec les forces de l’ordre de l’État. Étant donné que l’aile politique du Mouvement islamique, le parti RAAM, fait partie du gouvernement, l’incident pourrait avoir de graves conséquences politiques.

La mairie de Kafr Qassem a fermement condamné l’attaque contre la police comme « inacceptable », « ne reflétant pas notre moralité et les principes de notre foi tolérante ». Le bureau du maire a déclaré dans un communiqué que la police israélienne « représente la loi » et n’est pas autorisée à être attaquée. Dans le même temps, la municipalité nie que les policiers aient été battus par les gardiens de la société de sécurité (ce que la vidéo contredit…).