Bradley Manning, l’américain qui a dévoilé publiquement par l’intermédiaire de WikiLeaks plus de 700 000 documents secrets vient d’être condamné à 35 ans de prison aujourd’hui. Les révélations consécutives à la publication de ces documents ont eu un impact mondial extrêmement négatif pour les États-Unis.

 

En 1987, Jonathan Pollard est condamné à perpétuité pour avoir transmis quelques documents classifiés aux services secrets israéliens. Des informations transmises à un pays allié en toute discrétion et qui n’avaient pas pour intention de porter atteinte aux États-Unis selon l’intitulé même de l’inculpation.

 

Et si les États-Unis refusent catégoriquement de libérer Jonathan Pollard malgré les nombreuses demandes en provenance d’Israël, WikiLeaks nous apprend ce soir que Bradley Manning sera susceptible de bénéficier par la suite de possibles remises de peine lui permettant une éventuelle libération dans moins de neuf ans !

 

Pourquoi ce deux poids, deux mesures ? Pour quelles raisons (aussi obscures soient-elles) les américains, si prompts à exiger des gestes de bonne volonté de la part du gouvernement Netanyahou, ne s’appliquent-ils pas à eux-mêmes les « douloureuses concessions » qu’ils ont l’habitude d’imposer à leurs « alliés » ?

 

Ne cherchons pas une logique là où elle est inexistante. A l’heure où l’administration Obama favorise le camp des frères musulmans face à l’armée égyptienne malgré les avertissements répétés des responsables israéliens quant à l’absurdité et la dangerosité d’un tel positionnement, il est désormais clair que la politique américaine n’est pas dictée par des valeurs mais plutôt par des intérêts.

 

J’étais de ceux qui croyaient en une alliance indéfectible entre l’État d’Israël et les États-Unis. Il me semblait alors que l’amitié et la loyauté de la nation américaine ne pouvaient être remises en question. Ce soir, je dois reconnaître que je me suis trompé.

Merci  à Yonatane Laïk