Dans une lettre qu’il a laissée avant de se suicider, Walder a expliqué sa décision :

« Dans le monde des mensonges, je n’ai aucune chance de prouver mon innocence. Je suis arrivé au bout de la souffrance humaine. Le meilleur de tout et que j’ai donné ma vie pour soutenir et protéger des enfants. Je remercie tous ceux qui ont cru en moi. Soyez bénis. Et tous ceux qui n’y ont pas cru : même si vous m’abandonnez – s’il vous plaît, n’abandonnez pas la lecture de mes livres. »

Dans de larges pans des médias ultra-orthodoxes, l’écrivain Haim Walder a reçu un hommage sans évoquer le moindre soupçon de graves accusations à son encontre. Certains ont ouvertement ignoré la raison de la mort, n’écrivant pas qu’il avait mis fin à ses jours, d’autres sont allés jusqu’à accuser d’autres de l’avoir tué.

Certains de ces médias qui se sont précipités à publier, en raison de soupçons contre lui, ont soudainement censurer et, se sont soudainement tus et ont noté qu’il avait cessé d’écrire car ils avaient décidé de le faire afin de se concentrer sur sa famille ou sa carrière.

Mais après le silence à l’intérieur, certains sont passés à l’offensive à l’extérieur. Haim Walder a protesté contre la honte dont il aurait été victime, comme il l’a écrit dans sa lettre de suicide accusant de vivre dans un monde de mensonge et de ne plus pouvoir y vivre.

Mais quelque chose doit être clarifié, en raison des accusations sévères contre lui : personne n’a assassiné Haim Walder, ni ne l’a condamné à mort. Il y avait de sérieux soupçons sur sa conduite, et en nombres, et il a décidé de son propre chef de mettre fin à ses jours.

Soit dit en passant, de cette histoire, nous apprenons qu’il semble que les manipulations qu’il a fait subir à ses victimes ont continué même au moment de son suicide niant véhément être ce qu’on l’accuse.

Et plus de ne plus pouvoir traiter avec lui sur ces affaires graves, puisqu’il n’est plus avec nous, et comme il l’a écrit lui-même, ces accusations resteront entre un juge supérieur (Dieu) qui va gérer le compte avec lui. L’acte de cet homme a ainsi laissé à la société dans laquelle il vit, un exemple qui peut être utilisé par d’autres délinquants sexuels. Et c’est ça le problème.

Tous ceux qui déplorent que son histoire a été publiée dans les médias, ne pensent pas aux victimes qui veulent être guéries, mais de plus les positionnent dans des situations encore plus douloureuses, car ces victimes ont du raconter une experience très difficile, intime et cruelle et aujourd’hui ils observent les « inconscients » qui victimisent l’agresseur face à l’agressé.

Il reste vrai que quiconque publie de telles choses devrait bien réfléchir, car il met en danger une personne mais de telles publications se font que lorsqu’il y a suffisamment de preuves contre elle et afin de protéger d’autres victimes éventuelles.

Ceux qui accusent Aharon Rabinovich et Shira Elek de publier ces dérives de l’écrivain, devraient aussi penser au soutien rabbinique envers Walder, et beaucoup devrait réfléchir à la décision des responsables de la société ultra-orthodoxe de publier et vendre encore ses livres.

Il semble que Haim Walder n’ait pas décidé de se battre pour son innocence, mais a décidé de démolir le bâtiment avec ses occupants. Peut-être parce que les cercles autour de lui se refermaient sur lui. Sur ce sujet, il semble avoir réussi.

Dans la communauté dans laquelle il vit, des gens qui il y a moins de 10 jours étaient terrifiés par ses actions et ont cessé de publier ses livres, ont en fait changé et depuis son suicide , ils ont en fait  » héros tourmenté » . Même ses Dvar thora sont encore en ligne sur des sites Français, malgré une affaire qui dure depuis des mois.

Il semble que c’est ainsi qu’il voulait s’en sortir dans la situation dans laquelle il se trouvait. Cette lettre a été écrite pour protéger sa famille, de la honte qui leur a fait et aussi de les protéger financièrement en demandant de continuer à publier ses livres… Mais les victimes aujourd’hui doivent être reconnues avant tout et sans état d’âme car ce sont elles qui ont souffert et soufrent encore…