L’acteur Yehuda Nahari affirme que le prĂ©sentateur gay, Assi Azar l’a harcelĂ© sexuellement

L’acteur Yehuda Nahari raconte pour la premiĂšre fois le harcĂšlement qu’il prĂ©tend avoir subi de la part de la personnalitĂ© de la tĂ©lĂ©vision Assi Azer, dans une interview avec Walla.

L’acteur Yehuda Nahari Halevi affirme que le prĂ©sentateur l’a harcelĂ© sexuellement il y a dix ans : « Il a touchĂ© son organe et a dit ‘regarde ce que tu m’as causé’. J’ai dit que je n’étais pas intĂ©ressĂ©. » Nahari a dĂ©posĂ© une plainte auprĂšs de la police et celle-ci a Ă©tĂ© fermĂ©e.

« Terrible Days » n’est pas seulement le nom du film dans lequel l’acteur Yehuda Nahari a jouĂ© et l’a fait prendre conscience, mais une description prĂ©cise et triste de deux des jours les plus difficiles de sa vie : un jour Ă  8 ans quand il a Ă©tĂ© agressĂ© sexuellement par un jeune de 18 ans, et un autre jour il y a une dizaine d’annĂ©es, par l’homme de la tĂ©lĂ©vision et crĂ©ateur Assi Azar lors d’une rĂ©union professionnelle chez ce dernier. Nahari s’est plaint Ă  la police il y a un an de ce harcĂšlement, mais la police et le bureau du procureur l’ont fermĂ© en raison de la prescription. La deuxiĂšme histoire est maintenant rĂ©vĂ©lĂ©e par Nahari pour la premiĂšre fois. Yehuda Nahari a Ă©tĂ© envoyĂ© par Walla pour un test polygraphique, et il s’est avĂ©rĂ© 100 pour cent vĂ©ridique.

Lorsqu’il avait 20 ans, il a rencontrĂ© Assi Azar grĂące Ă  des amis communs. « Nous nous sommes rencontrĂ©s dans une rue de Sheinkin. Assi Azar m’a dit : » J’ai un travail Ă  te proposer. Je veux t’en parler.  » À partir de lĂ , la connaissance s’est transformĂ©e en SMS.  » C’est pour jouer le rĂŽle du mannequin, et je pense Ă  toi pour le rĂŽle principal « .

Nahari a dit qu’il l’a invitĂ© dans son appartement pour lui parler de la sĂ©rie « Being With Her » et de la possibilitĂ© de l’y intĂ©grer. « Il m’a invitĂ© chez lui dans la rue Rashi Ă  Tel-Aviv pour me parler du rĂŽle principal. C’était trĂšs magique. C’était le soir, il faisait encore un peu de lumiĂšre. Je suis arrivĂ© Ă  l’appartement, trĂšs excitĂ©. Lorsque vous entrez dans la maison, l’espace salon est ouvert devant vous, en face il y a une grande vitrine, devant elle deux fauteuils et avant cela Ă  droite un grand canapĂ© avec une table de salon. Nous nous assĂźmes d’abord sur les fauteuils, face Ă  face. Il m’a parlĂ© du rĂŽle, de la sĂ©rie et de qui va jouer le modĂšle. Alors il a proposĂ© le rĂŽle Ă  Bar Refaeli et j’ai commencĂ© dĂ©jĂ  Ă  fantasmer.

« À un moment donnĂ©, aprĂšs environ 30-20 minutes, il s’est dĂ©placĂ© vers le grand canapĂ© et s’est assis. Il m’a invitĂ© Ă  venir, m’a dit ‘LĂąche la pression, rapprochons-nous, tout va bien, parlons un instant, je veux te connaitre. » À un moment donnĂ©, il a juste commencĂ© un peu. Touchant son pĂ©nis, il m’a dit : « Regarde, je suis trĂšs attirĂ© par toi, regarde ce que tu me provoques. » Je regarde et je suis un peu choquĂ©. « Tu ne veux pas ? » J’ai rĂ©pondu : « Absolument pas. » À un moment donnĂ©, il s’est approchĂ© de moi. « Allez, essaie, qu’est-ce que ça te fait. » Je lui ai demandĂ© de rester Ă  l’écart. »

« J’étais assis lĂ , dans une rĂ©union qui Ă©tait censĂ©e ĂȘtre une rĂ©union professionnelle, oĂč nous devions parler d’un rĂŽle pour la sĂ©rie, et je me demandais comment il se pouvait que je sois Ă  nouveau dans une situation comme celle-ci, oĂč je me sens impuissant. »
« Non seulement Assi n’a pas eu pitiĂ© de moi, il a mĂȘme pensĂ© qu’il pouvait Ă  nouveau me plier et ne pas lĂącher prise. Je me suis levĂ© et me suis dirigĂ© vers la cuisine, je voulais me procurer quelque chose Ă  boire, pour Ă©chapper Ă  la situation. Il m’a suivi, s’est approchĂ©, Ă  moi et a semblĂ© essayer de parler un peu d’autres choses, de me calmer. J’essayais juste de m’éloigner de lui. Je me suis rassis sur le canapĂ©, ratatinĂ© et figĂ© de ce qui se passait, il se tenait devant moi d’assez prĂšs. Toujours debout. Soudain, il a sorti son organe et a dit ‘Regarde, quoi, ça ne te fait rien ? Ça ne t’excite pas ? Tu ne veux pas ?’ Je lui ai dit ‘Non, reste Ă  l’écart. » Il est venu et s’est assis, et je me suis dĂ©placĂ© de l’autre cĂŽtĂ© du canapĂ©. Il a continuĂ© d’essayer, a continuĂ© Ă  exposer son organe Ă  nouveau.

Je me suis senti comme ce garçon de 8 ans qui a Ă©tĂ© agressĂ© sexuellement. Je me suis demandĂ© ce qu’il y a en moi qui pousse les gens Ă  me faire ça. Je me suis demandĂ© pourquoi je ne le gifle pas ? Pourquoi je ne prends pas mes jambes Ă  mon cou et pars ? Pourquoi suis-je figĂ© ?

« Je me suis demandĂ© : ‘Attends, est-ce que je dois faire ça ? Je n’ai pas Ă  faire ça ? !’ Et je me rĂ©ponds dans le processus, « Qu’est-ce que l’enfer. Je ne suis pas prĂȘt Ă  vendre mon corps pour n’importe quel rĂŽle et pour n’importe qui. »

À un moment donnĂ© de votre communication, avez-vous exprimĂ© un dĂ©sir explicite ou donnĂ© un indice clair que vous Ă©tiez intĂ©ressĂ© par quelque chose de romantique, de sexuel ou d’intime entre vous ?

« Non. Rien. Je n’ai jamais Ă©tĂ© attirĂ© par les hommes. Je n’ai pas eu un tel dĂ©sir. Si un homme vient et s’approche de moi ou si je sens juste un intĂ©rĂȘt sexuel particulier cela me ferme, cela me rĂ©trĂ©cit, ce n’est pas agrĂ©able pour moi. Je n’ai pas un tel dĂ©sir et mĂȘme moi aussi une fois, je n’ai exprimĂ© aucun dĂ©sir ou intĂ©rĂȘt que quelque chose comme ça. « 

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous ĂȘtes venu Ă  une rĂ©union qui pour vous est une rĂ©union professionnelle qui a soudainement atteint des proportions complĂštement diffĂ©rentes ?

« Je me suis senti trompĂ© et exploitĂ©. Dans la situation, je me suis demandĂ© ‘Attendez, alors qu’est-ce qui se passe ?’ La carriĂšre des gens, et je me suis demandĂ© ‘Attendez, dois-je faire ça ? Je n’ai pas Ă  le faire ? !’ Et je me rĂ©ponds comme je le fais, ‘Qu’est-ce que c’est. Je ne suis pas disposĂ© Ă  vendre mon corps pour n’importe quel rĂŽle et pour n’importe qui, en aucune circonstance. Cela m’a mis dans une situation terrible et d’un autre cĂŽtĂ© je ne voulais pas le mettre mal Ă  l’aise. Il y avait aussi une scĂšne oĂč j’avais envie de crier « Qu’est-ce que tu penses faire ? Pourquoi penses-tu pouvoir faire une chose pareille ?’ »

Tout au long de votre rencontre avec lui, il y a eu un moment oĂč vous lui avez fait part de votre intĂ©rĂȘt, par une dĂ©claration ou une allusion ?

« Non. Qu’est-ce qu’il sort sa b
 devant moi ? MĂȘme si j’étais attirĂ© par les hommes, ça ne lui donne pas de lĂ©gitimitĂ© pour sortir sa b
., me montrer Ă  quel point il se tient debout, jouer avec lui-mĂȘme avec la b
.et dire  » regarde ce que tu me fais.  » Je n’ai rien fait, je n’ai pas essayĂ© de jouer avec ce feu et je n’ai pas essayĂ© de lui diffuser quelque chose. Peut-ĂȘtre qu’il sentait que s’il me pressait plus ou me poussait dans un coin, peut-ĂȘtre qu’il obtiendrait ce qu’il voulait. Il me semblait que ce genre de personnes aime obtenir ce qu’elles veulent, et peu importe de quelle maniĂšre elles les obtiennent. « 

« A cette Ă©poque, je venais de sortir de l’école de théùtre. Pour moi, jouer aux heures de grande Ă©coute dans une sĂ©rie comme celle-ci – c’était un rĂȘve » .

Nahari dit qu’à un moment donnĂ© au cours de la soirĂ©e, Ezer s’est rendu compte qu’il n’obtiendrait pas ce qu’il voulait. « À ce moment-lĂ , il essayait de tout peaufiner, d’adoucir ce qui s’est passĂ© et de recommencer Ă  parler du rĂŽle. Il a dit ‘Je t’inviterai Ă  auditionner’ et je voulais juste m’éloigner de lĂ . À ce moment-lĂ , je me suis-je demandĂ© si j’allais vraiment passer une audition ou pas et est-ce que j’irais vraiment ?  » Accepter ce rĂŽle ou pas. Au final j’ai eu une audition, il n’était pas prĂ©sent et Ă  la fin – comme vous pouvez le comprendre et je n’ai pas obtenu le rĂŽle. »

Les gens se demanderont probablement comment, aprĂšs une expĂ©rience aussi difficile, avez-vous pu aller Ă  l’audition, quand vous savez que si vous ĂȘtes acceptĂ©, vous devrez travailler avec le mĂȘme qui, selon vous, vous a harcellĂ© ?

« Il y a des situations dont vous ne voulez pas vous souvenir et vous les mettez dans un tiroir latĂ©ral et dans un verrou. En fin de compte, je voulais vraiment ce rĂŽle, car je savais qu’il pouvait changer ma carriĂšre et me donner un Ă©norme bond en avant. À cette Ă©poque, je venais juste de sortir de l’école de théùtre
 c’était un rĂȘve. Je viens de jouer, je n’ai pas trop rĂ©flĂ©chi. Je l’ai fermĂ© dans un tiroir. Seulement maintenant, je me permets de l’ouvrir. »

« AprĂšs l’agression sexuelle que j’ai subie Ă  l’ñge de 8 ans, quelque chose a changĂ© en moi, je suis devenu un enfant solitaire.  »
Le harcĂšlement que Nahari a subi, selon Massey Ezer, a inondĂ© Nahari de souvenirs douloureux d’une agression sexuelle qu’il a subie dans son enfance. « J’avais huit ans et nous Ă©tions religieux. Je venais avec mon pĂšre Ă  la synagogue comme tous les samedis matin, mais j’étais un enfant hyperactif qui ne pouvait pas trop s’asseoir, alors j’ai dit Ă  mon pĂšre que je sortais. Je voulais une seconde pour respirer, jouer avec les enfants Ă  l’extĂ©rieur, mais quand je suis sorti, j’ai rĂ©alisĂ© que j’étais seul dans la cour. Puis un gars qui avait environ dix ans de plus que moi est sorti de la synagogue voisine. Il m’a regardĂ© et m’a demandĂ© : tu veux de la glace ?  » J’ai dit : « Oui, bien sĂ»r. » Tout le monde Ă©tait dans la synagogue. Je suis entrĂ© dans la maison avec apprĂ©hension, il s’est dirigĂ© vers la cuisine, est revenu les mains vides. Il a fermĂ© la porte, s’est assis sur le canapĂ©, a enlevĂ© son pantalon, m’a rapprochĂ© et m’a dit ‘lĂšche’ moi. J’ai demandĂ© d’arrĂȘter. Il m’a dit : ‘Non, vas-y, vas-y, ça va.’

« Il m’a dit ‘OK’ et nous sommes sortis. LĂ , il a dit de n’en parler Ă  personne.’ Cette expĂ©rience. Je me souviens d’ĂȘtre rentrĂ© Ă  la maison chez mes parents, et je n’en ai parlĂ© Ă  personne. AprĂšs cette expĂ©rience, quelque chose a changĂ© en moi, je suis devenu un enfant solitaire. Et lĂ , j’ai d’abord parlĂ© de l’affaire.

« J’ai grandi pour ĂȘtre un homme, mais dans mon expĂ©rience personnelle, je regarde le monde comme un petit garçon. MĂȘme dans cette situation avec Assi Azar, je me sentais comme un petit garçon, impuissant, incapable de faire quoi que ce soit et de dire ‘non’ dans l’inconfort. Dire « non » lui a fait sentir que s’il appuyait un peu plus, il rĂ©ussirait. AprĂšs cela, je me suis mis en colĂšre contre moi-mĂȘme parce que c’est exactement ce qui arrive aux victimes d’agression. Ils se blĂąment et ont honte d’ĂȘtre dans cette situation. J’étais en colĂšre et je me suis blĂąmĂ©, j’ai demandĂ© ce que je n’ai pas fait.    « Ce n’est pas grave si les gens continuent de franchir cette ligne tout le temps encore une fois un petit enfant, est une victime. »

« C’était trĂšs difficile pour moi de me plaindre en temps rĂ©el Ă  la fois par honte et par peur que cela nuise Ă  ma carriĂšre. Je n’avais pas le courage et je n’avais pas la force que j’ai aujourd’hui, pour venir dire ce que Assi Azar m’a fait. J’étais un acteur dĂ©butant. « 

En janvier 2021, environ neuf ans aprĂšs l’incident, Nahari a dĂ©posĂ© une plainte auprĂšs de la police de Tel Aviv contre Asi Ezer, allĂ©guant acte indĂ©cent et harcĂšlement sexuel. Walla ! Tarbut a appris que l’affaire Ă©tait classĂ©e en raison du dĂ©lai de prescription et que le bureau du procureur a appelĂ© Yehuda et lui a dit qu’ils croyaient sa version.

Qu’est-ce qui vous a poussĂ© Ă  porter plainte Ă  la police aprĂšs prĂšs de dix ans ? Pourquoi n’avez-vous pas dĂ©posĂ© la plainte en temps rĂ©el ?

« C’est trĂšs difficile de franchir ce pas, d’aller se plaindre de quelqu’un, qui est censĂ© avoir beaucoup de pouvoir. Au final c’est votre parole contre sa parole. Il y a pas mal de cas de victimes qui ne sont malheureusement pas traitĂ©es Ă©quitablement devant les tribunaux ou dans la police, et pourquoi ? Parce que c’est trĂšs difficile. AprĂšs que je me sois plaint, quelqu’un du parquet m’a appelĂ© et m’a dit : ‘Ecoute, d’abord je te crois, je crois ton tĂ©moignage, je crois que c’est ce qui s’est passĂ©, ton tĂ©moignage est crĂ©dible, mais nous clĂŽturons l’affaire. »

« J’ai eu beaucoup de mal Ă  me plaindre en temps rĂ©el Ă  la fois par honte et par peur que cela nuise Ă  ma carriĂšre. Je n’avais pas le courage et je n’avais pas la force que j’ai aujourd’hui pour venir raconter ce qu’Assi Azar a fait sur moi. Dans le cadre du voyage que je traverse, je comprends que je dois en parler, non seulement pour moi mais aussi pour inspirer toute personne ayant vĂ©cu une expĂ©rience sexuelle ou une agression physique a peur d’en parler. Si mon tĂ©moignage est celui qui arrĂȘtera cette personne et lui donnera le pouvoir de parler, j’ai fait le mien. »

« J’ai beaucoup pensĂ© Ă  me suicider. Je parcours le monde et je ne sais pas quelle est ma valeur parce que vous ĂȘtes en fait traitĂ© comme un dieu de la viande et exploitĂ©, donc vous ne savez pas vraiment quelle est votre valeur. À ce jour j’apprends Ă  comprendre ma valeur et qui je suis. Je ne sais vraiment pas trop quelle est ma valeur parce qu’il a Ă©tĂ© tellement blessĂ© mĂȘme Ă  un jeune Ăąge. Je me suis dit ‘pourquoi mĂȘme ĂȘtre dans cette vie si ce monde ressemble Ă  ce qu’il fait ?’

Les pensées suicidaires sont-elles liées au harcÚlement et aux agressions sexuelles que vous avez subis dans votre vie ?

« Bien sĂ»r. AprĂšs des annĂ©es de traitement, les professionnels m’ont aidĂ© Ă  comprendre qu’en raison de l’endroit physique, Ă©motionnel et victime et inconscient, il s’est avĂ©rĂ© que j’avais une projection de mon estime de moi sur beaucoup autour de moi. Aujourd’hui les traitements m’ont aidĂ© Ă  le voir et Ă  changer. De cet endroit je vous dis : parlez, sortez et allez en traitement car c’est un cycle de destruction inconsciente non seulement envers vous-mĂȘme mais envers l’environnement. »

L’acteur estimĂ© Yehuda Nahari Halevi est nĂ© en octobre 1985 et a grandi dans le quartier de Neve Amal Ă  Herzliya, Ă  500 mĂštres de la maison familiale de Yigal Amir, qu’il a jouĂ© dans le film acclamĂ© « Horrible Days ». Le film a remportĂ© les Ophir Awards dans la catĂ©gorie Meilleur long mĂ©trage et dans la catĂ©gorie Casting. Nahari lui-mĂȘme a Ă©tĂ© nominĂ© pour le Lead Actor Award, a remportĂ© des critiques Ă©logieuses en IsraĂ«l et dans le monde pour son rĂŽle dans le film (entre autres, il a Ă©tĂ© dĂ©crit comme un « acteur exceptionnel » dans le New York Times, comme quelqu’un qui « joue bien » dans le Hollywood Reporter, « talentueux » .

Vous avez Ă©galement participĂ© Ă  la troisiĂšme saison de « Ninja Israel » dans la mission VIP en 2020 et vous ĂȘtes arrivĂ© Ă  la troisiĂšme place. Avez-vous eu des doutes sur la participation Ă  une Ă©mission de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© dont Assi Azar est l’un de ses animateurs ?

« Il y avait un dilemme, mais cela fait partie d’un processus que je traverse – faire face aux Ă©vĂ©nements et ne plus les laisser diriger ma vie. Je voulais faire partie du programme parce que j’aime vraiment grimper dĂšs mon plus jeune Ăąge, et j’aime vraiment la compĂ©tition. Je voulais me prouver que je pouvais appuyer sur le buzzer et prouver que je suis aussi allĂ© voir le ninja parce que j’avais peur qu’ils me catĂ©gorisent comme Yigal Amir et qu’ils ne veuillent pas me prendre pour autre chose. J’ai essayĂ© de tout oublier. « 

« J’espĂšre qu’Assi prendra au moins ses responsabilitĂ©s et dira qu’il s’excuse ».

Qu’est-ce qui vous a poussĂ© Ă  accepter d’ĂȘtre exposĂ© ?

« Le processus psychologique qui m’a fait rĂ©aliser qu’une victime doit s’aider elle-mĂȘme aprĂšs une blessure, et doit Ă©galement aider les autres Ă  s’exprimer et Ă  recevoir un traitement tout en les empĂȘchant d’adopter des stratĂ©gies comportementales erronĂ©es Ă  partir d’un endroit vulnĂ©rable et inconscient. »

Comment pensez-vous qu’Assi rĂ©agira Ă  votre tĂ©moignage ?

« J’espĂšre qu’il prendra au moins ses responsabilitĂ©s et dira qu’il s’excuse. »

ParallĂšlement Ă  sa carriĂšre d’acteur, Nahari travaille sur une confĂ©rence intitulĂ©e « Making His Voice Out » dans laquelle il parle de son harcĂšlement passĂ© et de sa façon de guĂ©rir. « Les gens ne le savent pas, mais une fois qu’une personne est harcelĂ©e, exploitĂ©e ou violĂ©e, c’est comme un meurtre. Parfois, c’est pire qu’un meurtre parce que la personne doit vivre avec ce traumatisme toute sa vie. C’est un sentiment terrible, un sentiment que vous avez pour vous prouver constamment que vous ĂȘtes assez fort. Dans une confĂ©rence pour parler des choses Ă  donner aux gens, surtout les hommes, inspirĂ©s de venir en parler, pour enlever la honte et les victimes et de prendre cette voix.

« Dieu merci, je ne me suis pas suicidĂ©, mĂȘme si c’est un abĂźme profond, difficile Ă  gĂ©rer » « Je suis ici pour moi-mĂȘme et pour les autres », conclut Nahari.

Assi Azar a rĂ©pondu : « J’ai rencontrĂ© Yehuda il y a plus de dix ans chez moi pour une rencontre agrĂ©able et amicale au cours de laquelle nous nous sommes mĂȘme embrassĂ©s. Toutes les autres choses dĂ©crites dans l’article ne se sont jamais produites.

« Nous avons entendu parler de l’affaire pour la premiĂšre fois il y a quelques heures suite Ă  la demande de Walla. D’aprĂšs ce que nous comprenons, Assi nie ces dĂ©tails et en tout cas le problĂšme est maintenant clair. »

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RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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