Le président russe Vladimir Poutine a ordonné à son armée de se préparer à une invasion de l’Ukraine, ont rapporté dimanche les médias, citant les services de renseignement américains.

Les dirigeants occidentaux ont averti que la Russie était prête à attaquer son voisin, qui est entouré sur trois côtés par quelque 150 000 soldats, avions de combat et équipements russes.

Un responsable cité par CBS News a toutefois déclaré que l’ordre n’était pas définitif et pouvait être modifiée à tout moment.

Selon des sources citées par le Daily Mail, le haut commandement russe préparait des plans de bataille.

Le Mail a également rapporté que des convois de véhicules militaires peints avec la lettre « Z » ont été vus se dirigeant vers la frontière ukrainienne.

Selon le rapport, les marques sont soupçonnées d’avoir été attribuées à des fonctions ou à des groupes spécifiques dans l’armée.

L’utilisation de « Z » est déroutante car ce n’est pas une lettre de l’alphabet cyrillique russe.

Plus tôt dimanche, les craintes d’une escalade ont augmenté après que la Biélorussie a annoncé que les forces russes resteraient sur son territoire après la fin prévue dimanche des exercices conjoints.

Moscou avait précédemment déclaré que ses 30 000 soldats en Biélorussie menaient des exercices de préparation avec leur allié, qui se termineraient dimanche, permettant aux Russes de regagner leurs bases.

Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi soir que, sur la base des derniers renseignements américains, il était « convaincu » que Poutine avait décidé d’envahir l’Ukraine dans les prochains jours et de prendre d’assaut la capitale. Biden devait rencontrer son équipe de sécurité nationale plus tard dimanche à Washington.

Un responsable militaire américain cité par l’AP a déclaré dimanche qu’environ 75% des forces terrestres entourant l’Ukraine s’étaient déplacées vers des positions de frappe plus proches de la frontière. Le responsable, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat pour discuter des évaluations internes américaines, a déclaré que le changement était en cours depuis environ une semaine et ne signifiait pas nécessairement que Poutine était engagé dans une invasion.

Les États-Unis et de nombreux pays européens dénoncent depuis des mois que la Russie essaie de créer des prétextes pour envahir. Ils ont menacé de sanctions massives et immédiates si c’était le cas.