Vendredi aprĂšs-midi dernier, quelques heures avant Shabbat et un jour et demi avant que les prix supervisĂ©s du pain ne soient censĂ©s monter en flĂšche de plusieurs dizaines de pour cent, Rami Levy a publiĂ© une dĂ©claration solennelle : « Chers clients : La chaĂźne Rami Levy reconnaĂźt les nombreuses dĂ©penses des familles pendant les fĂȘtes et « la hausse du prix du pain sera chez nous maĂźtrisĂ©e afin de permettre Ă ceux qui ont des difficultĂ©s financiĂšres de continuer Ă consommer du pais et de donner Ă leurs familles une alimentation de base ».
Les retours ne se sont pas fait attendre. Le député Ben Gvir a envoyé un message de félicitation et a félicité Levy
Depuis la publication de la dĂ©claration, Rami Levy a Ă©tĂ© interviewĂ© dans tous les studios possibles sur la dĂ©cision hĂ©roĂŻque , qui a Ă©tĂ© rejoint par toutes les grandes chaĂźnes, dont « Victory », qui a acceptĂ© de geler lâaugmentation des prix dâune semaine Ă la demande du ministre de lâEconomie et du Premier ministre Yair Lapid.
On pense gĂ©nĂ©ralement que les commerçants sociaux de type Levy, qui travaillent sans crainte pour leurs clients, profitent du coĂ»t de la vie, mais il sâavĂšre quâils contribuent en fait Ă la centralisation du secteur alimentaire.
La mĂ©thode est incroyablement simple : ImmĂ©diatement aprĂšs que le ministre de lâĂconomie a signĂ© une augmentation du prix du pain sous tutelle, Rami Levy puis Eyal Ravid de la chaĂźne Victory ont annoncĂ© aux boulangeries quâelles entendaient continuer Ă payer lâancien prix. Celui Ă qui nâaccepte pas ne sera plus un vendeur attitrĂ© des ces chaines.
Cette dĂ©cision explique la mĂ©thode cynique des grands dĂ©taillants qui utilisent leur pouvoir pour menacer ceux qui ont peur dâeux et savent quâils nâont dâautre choix que de se taire et de subir des pertes. Il est beaucoup plus compliquĂ© de menacer les grands fabricants comme Tnouva, Strauss et Osem, dont les chaĂźnes de commercialisation dĂ©pendent de leurs produits (dâailleurs, certains dâentre eux produisent pour eux les marques de distributeur). Câest ainsi que les monopoles se renforcent et que lâautoritĂ© de la concurrence se tait.
Une source de lâindustrie de la boulangerie a dĂ©clarĂ© Ă Walla : « Tout le monde pĂšche contre cette injustice et doivent accepter les hausses de prix sur les fabricants, mais Rami Levy a exagĂ©rĂ© quand il a annoncĂ© quâil absorberait la hausse des prix. Il nâa tout simplement pas dit la vĂ©ritĂ©. Dâautres qui ont suivi cette dĂ©claration grandiloquente, il semble dĂ©jĂ plus rĂ©ticent, mais câest dĂ©jĂ trop tardâŠ
Lors dâune rĂ©union tenue ce matin Ă la demande du ministre de lâĂconomie, les propriĂ©taires de boulangeries ont fait face Ă leur situation difficile et Ă la nĂ©cessitĂ© dâaugmenter les prix du pain sous surveillance en raison de la hausse des prix des cĂ©rĂ©ales et du transport. La rĂ©union sâest dĂ©roulĂ©e dans une bonne ambiance, mais rien nâa Ă©tĂ© convenu. Demain, le Premier ministre tiendra un dĂ©bat dâurgence sur la question, le premier dĂ©bat Ă©conomique de son mandat.
Yair Lapid sait aussi que le pain supervisĂ© a une signification sociale bien plus importante que son prix nominal. Quelquâun devra supporter cet Ă©cart de prix, et vraisemblablement, la question ne sera pas Eyal Ravid et Rami Levy, mais son gouvernement.
Le rĂ©seau Victory a rĂ©pondu: âNous ne nĂ©gocions pas dans les mĂ©dias.â
La rĂ©ponse de la chaĂźne Rami Levy Ă la question de Walla est de savoir si lorsquâelle a lâintention dâabsorber la hausse des prix, ce sont les fabricants qui sont effectivement tenus de payer : âNon, câest nous qui absorbons la hausse des prix.â a rĂ©pondu la chaine »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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