Les soldats non combattants souffrent de trouble de stress post-traumatique (TSPT) Ă la suite dâĂ©vĂ©nements survenus au cours de leur service militaire, de la mĂȘme maniĂšre que les soldats combattants. Câest selon une Ă©tude du « Mativ Institute â le Centre israĂ©lien de psychotraumatisme » dirigĂ©e par le Dr Anna Harwood-Gross, directrice de lâunitĂ© de recherche de lâinstitut, et le Dr Danny Brom.
LâĂ©tude, qui a examinĂ© la diffĂ©rence de symptĂŽmes entre les soldats combattants et les soldats qui ont servi dans des positions de premiĂšre ligne, a trouvĂ© une nette diffĂ©rence entre les soldats qui ont Ă©tĂ© exposĂ©s Ă des Ă©vĂ©nements de guerre et ceux qui ne lâont pas Ă©tĂ© â quel que soit le degrĂ© de « combat » du rĂŽle quâ ils ont jouĂ©.
Dans le cadre de lâĂ©tude, une enquĂȘte a Ă©tĂ© menĂ©e Ă laquelle 1 053 vĂ©tĂ©rans ont participĂ©, au cours de laquelle les chercheurs ont tentĂ© de comprendre la prĂ©valence du trouble de stress post-traumatique (TSPT) et des symptĂŽmes qui y sont liĂ©s dans la population des soldats ayant servi dans lâarmĂ©e.
La question principale de lâĂ©tude Ă©tait de savoir sâil existe une diffĂ©rence dans les symptĂŽmes du SSPT entre les soldats combattants et les soldats qui nâont pas servi dans des unitĂ©s de combat. Ainsi, par exemple, il est apparu que bien quâil y ait une diffĂ©rence entre les soldats qui ont servi dans des unitĂ©s combattantes et les vĂ©tĂ©rans des unitĂ©s non combattantes, la diffĂ©rence la plus significative Ă©tait entre les personnes qui ont Ă©tĂ© exposĂ©es Ă des Ă©vĂ©nements de guerre pendant leur service et celles qui ne lâont pas Ă©tĂ©.

Dans ce contexte, les soldats qui ont Ă©tĂ© exposĂ©s Ă des Ă©vĂ©nements de guerre, quel que soit leur rĂŽle, ont dĂ©clarĂ© avoir des symptĂŽmes plus Ă©levĂ©s de SSPT et dâanxiĂ©tĂ©, ainsi que des symptĂŽmes physiques tels que faiblesse et nausĂ©e. De plus, les sujets ont rapportĂ© une tendance Ă ĂȘtre physiquement violents envers les autres alors quâils ne lâĂ©taient pas avant dâĂȘtre enrĂŽlĂ©s dans lâarmĂ©e.
« Il y a des postes dans lâarmĂ©e oĂč les soldats sont exposĂ©s Ă des Ă©vĂ©nements difficiles. La guerre se passe Ă cĂŽtĂ© dâeux, mĂȘme sâils ne sont pas des combattants dans leur service. LâĂ©tude a montrĂ© que si vous ĂȘtes exposĂ© Ă des Ă©vĂ©nements de guerre en tant que militaire, vous aussi ont une chance de souffrir de SSPT et, de plus, 3 fois plus susceptibles de se sentir plus violents aprĂšs votre service quâavant », explique le Dr Harwood-Gross.
Un sentiment de honte
Le chercheur ajoute quâil existe des postes Ă haut risque de subir un traumatisme secondaire tels que les officiers dâurgence. Dâautres soldats peuvent subir une « blessure morale », un traumatisme causĂ© lorsquâils sont exposĂ©s Ă des actes ou commettent des actes qui ne sont pas conformes Ă leur systĂšme de valeurs personnelles ou Ă leur image de soi.
Elle explique que de nombreux soldats souffrent dâobstacles qui les empĂȘchent de recevoir des soins. Il y a le sentiment de honte des soldats qui se demandent comment il est possible quâils ne soient pas combattants et souffrent de traumatismes, ou qui estiment quâil nâest peut-ĂȘtre pas lĂ©gitime de demander de lâaide. De plus, il y a les obstacles bureaucratiques qui font quâil est difficile pour les non-combattants de demander de lâaide.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
© 2025 â Tous droits rĂ©servĂ©s




