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Smotrich lors de l’anniversaire de la mort de Rabin : « Ce n’est pas la droite qui l’a tué, c’est le Shin Bet qui doit se poser des questions »

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La membre de la Knesset Michal Waldiger de la faction sioniste religieuse rejette les critiques adressées au président de son parti, le député Bezalel Smotrich, qui a affirmé hier que le Shin Bet avait encouragé l’assassinat du défunt Premier ministre Yitzhak Rabin.

Waldiger a déclaré: « L’attaque contre Smotrich n’est pas claire pour moi. Il a dit tout ce que nous savons tous – que le Shin Bet a été négligent il y a 27 ans et a même contribué à la tragédie, cela bien sûr sans faire aucune hypothèse sur l’ignoble meurtrier. Prenez vos responsabilités, dit-elle et pour la gauche – arrêtez de blâmer tout un public , un public qui est une partie inséparable de l’État d’Israël et accuse toute cette partie du peuple de meurtre. »

Comme mentionné, Smotrich a affirmé dans son discours à la Knesset hier que les services de sécurité ont utilisé des manipulations pour encourager Yigal Amir à assassiner Yitzhak Rabin.

« Ce ne sont pas les mots durs qui ont causé le meurtre du Premier ministre, mais un ignoble meurtrier sous la forme de Yigal Amir », a déclaré Smotrich. « Ceux qui n’ont pas réussi à le protéger ne sont pas les sionistes de droite et religieux, ni les colons, mais les services de sécurité qui non seulement n’ont pas réussi à le protéger, mais ont également utilisé des manipulations irresponsables qui n’ont pas été pleinement exposées à ce jour pour encourager le meurtrier à exécuter son plan », a-t-il déclaré.

Des hauts responsables du Service général de sécurité ont répondu : « Précisément ce jour-là, un élu a choisi d’encourager les conspirations et de discréditer une organisation dont toute la mission est de lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et de protéger la sécurité de l’État. Les déclarations qui encouragent les discours extrémistes doivent être condamné. »

Smotrich a répondu à ces hauts responsables : « Il est très regrettable que le Shin Bet désavoue sa responsabilité pour ses échecs dans le meurtre de Rabin et pour la détermination sans équivoque par le Comité Shamgar de sa responsabilité dans l’activation de l’agent ‘Champagne’* qui a effectué des provocations et contribué par acte et omission à l’horrible meurtre et ajoute la culpabilité au crime et attaque un élu à cause de cela. L’incapacité d’un organe étatique à accepter des critiques factuelles et à faire amende honorable devrait inquiéter chaque citoyen israélien. »

Le député Amichai Shikli du Likoud, ami de Smotrich dans la coalition qui devrait se former dans le prochain gouvernement, a critiqué ses propos et affirmé : « Dire qu’ils (le Shin Bet) ont encouragé le meurtre, ce n’est pas lié à la réalité et je n’accepte pas la déclaration. C’est absurde, c’est déconnecté de la réalité. Avec toutes les critiques, cette déclaration n’a pas sa place. »

Le ministre de la Défense Benny Gantz a répondu à la déclaration du député Bezalel Smotrich, selon laquelle les responsables de la sécurité ont encouragé Yigal Amir, et a déclaré que « celui qui a assassiné Rabin – était l’abominable meurtrier Yigal Amir », a déclaré Gantz. « Ceux qui ont incité et créé l’atmosphère d’incitation sont les dirigeants de ce public. Ceux qui ont essayé de protéger Rabin, ont appris les leçons et s’acquitte de leur rôle de protection des personnalités publiques de manière dévouée et professionnelle , c’est le Service général de sécurité, le Shin Bet ».

« Les accusations contre le Shin Bet sont une conspiration qui mérite d’être effacée de la conversation et de ne pas être reprise par les dirigeants publics et les hauts ministres à l’avenir », a ajouté le ministre de la Défense.

* Qui est l’agent « Champagne » ? 

 Le nom d’Avishai Raviv est aussi prononcé dans ce meurtre de Rabin, et si on se penche sur son cas en googlisant son nom, on bascule dans l’arrière-monde opaque du Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien. Surnommé «Champagne», Raviv était infiltré dans les mouvements activistes anti-Oslo et a fréquenté Amir entre 1993 et 1995. Il a fallu attendre 2003 pour qu’un procès le blanchisse de tout soupçon d’avoir caché des informations sur le projet de meurtre de Rabin.