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La sƓur endeuillĂ©e a Ă©tĂ© choquĂ©e par le vol du char par les gauchistes  : ils pensent qu’ils « le mĂ©ritent »

Nous sommes le vendredi soir , le Shabbat Hanukkah en 1993.

Merkava Tank Mark 3, sous le commandement du lieutenant Harel Sharm, de la 188e brigade du corps blindĂ©, est parti en mission avec IsraĂ«l pour ouvrir un axe dans le sud du Liban depuis l’avant-poste de Tayba jusqu’aux SumĂ©riens. C’est un axe hostile et difficile et pas une tĂąche facile et Harel s’est portĂ© volontaire pour cette opĂ©ration militaire. Cela fait plusieurs semaines qu’il est restĂ© au Liban et pour sortir Ă  l’occasion du Shabbat Hanukkah, comme il l’avait demandĂ© Ă  l’avance dans la planification des opĂ©rations aux  commandants lorsqu’il est allĂ© au Liban, il s’est avĂ©rĂ© que les choses ont changĂ©.

Au dĂ©but de cette semaine, Harel fit un topo. Il a vu qu’il fallait ouvrir l’axe vendredi et a dĂ©cidĂ© de rester et de le faire sans rentrer le Shabath. Avant de partir en mission, il emporta avec lui une mĂ©norah en Ă©tain afin d’allumer le troisiĂšme bougie de Hanoucca avant Shabbat. Vendredi, juste avant Shabbat, 2 missiles Sagar ont Ă©tĂ© tirĂ©s et Harel a Ă©tĂ© tuĂ© sur le coup. Il avait 21 ans et demi. J’avais 17 ans et deux jours (a dit sa soeur).

Ce jour-lĂ , je suis nĂ©e dans une nouvelle rĂ©alité 

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Le regrettĂ© Harel – credit: la famille

 

En 1997, le rabbin Schnewald, le chef de la «Meir Harel» Hesder Yeshiva Ă  Modi’in, qui Ă©tait le rabbin de Harel Ă  la Hesder Yeshiva Ă  Hispin dans les hauteurs du Golan, a créé le «Harel Institute» Ă  la mĂ©moire de son Ă©lĂšve dĂ©cĂ©dĂ©. L’Institut Harel s’est donnĂ© pour objectif de renforcer chez les soldats et les guerriers l’esprit combatif et le sens de la mission Ă  partir des trĂ©sors spirituels des origines du judaĂŻsme. Aussi, pour renforcer l’engagement envers un service prĂ©cieux et significatif et pour soutenir et renforcer le monde spirituel du soldat. Ma famille Ă©tait pleine de fiertĂ© et de joie qu’un institut nommĂ© d’aprĂšs Harel ait Ă©tĂ© créé, qui grave sur sa banniĂšre les valeurs auxquelles Harel croyait.

En 2000, le rabbin Schnewald a parlĂ© Ă  la famille du nouveau projet de l’institut. RĂ©novation du site « Tel Saki », oĂč les jeunes, les soldats et le peuple d’IsraĂ«l seront amenĂ©s Ă  entendre l’histoire de l’hĂ©roĂŻsme des soldats et des morts. Il le mĂ©rite dans le peuple d’IsraĂ«l et dans le pages d’histoire, je me souviens des cĂ©rĂ©monies conjointes avec l’armĂ©e et de la visite que nous avons faite des lieux aprĂšs la rĂ©novation.

Il y avait beaucoup d’émotion et de joie.

Le journaliste Dan Shilon demande Ă  la mere endeuillĂ©e : « Avez-vous de la colĂšre envers l’État ?

La MĂšre : « Non, je ne suis pas en colĂšre. J’ai beaucoup de douleur, beaucoup de dĂ©sir. Je n’ai pas de colĂšre. Nous l’avons Ă©duquĂ© (Harel)
 nous-mĂȘmes avons Ă©tĂ© Ă©duquĂ©s pour comprendre pourquoi nous sommes ici. Nous savons pourquoi nous sommes ici. Nous savons pourquoi l’État a Ă©tĂ© créé et son besoin d’exister.

Dan Shilon : « Vous avez créé un institut pour commémorer Harel.

MĂšre: ‘Le but de l’institut est d’augmenter les valeurs Ă  travers un hĂ©ritage de combat destinĂ© Ă  la jeunesse laĂŻque et religieuse.

Dan Shilon : « OĂč avez-vous la force de dire aux autres qu’il faut donner plus ?

MĂšre (avec un regard oĂč la rĂ©ponse est claire pour elle) : « C’est le secret de notre existence ici. Si nous prenons tous
 Je pense que lorsque nous avons mis le mot sionisme entre guillemets, nous avons perdu. Nous avons une certaine dĂ©valuation. Nous devons Ă©duquer les jeunes Ă  supprimer les guillemets car il reste encore beaucoup Ă  faire ici pour que nous puissions nous asseoir tranquillement et en toute sĂ©curitĂ© dans une vraie paix.

Et c’est avec ça que j’ai Ă©tĂ© Ă©levĂ©.

La soeur de Harel a tĂ©moignĂ© : Quand Harel est tombĂ©, j’étais en terminale, j’avais dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  tisser des rĂȘves aprĂšs le lycĂ©e et j’attendais le moment de commencer ma vie, puis le monde a basculĂ© et je suis nĂ© Ă  nouveau. . Surtout pour apprendre les subtilitĂ©s du deuil et savoir comment s’y prendre et comprendre comment vivre la « nouvelle vie ». En cette nuit de Shabbat de Hanukkah 1993, lorsque nous avons Ă©tĂ© informĂ©s de la chute de Harel, mon pere Moshe s’est approchĂ© de ma mĂšre et lui a demandĂ© : ‘Qu’est-ce qu’on va faire ?’ Ma mĂšre, d’une voix Ă©touffĂ©e par les larmes, a dit : « Il y a 3 autres enfants Ă  la maison. »

Depuis que j’appartiens au monde endeuillĂ©, je porte sur mes Ă©paules chaque jour, heure par heure, le sort du peuple juif pour chaque citoyen du pays et pour chaque juif et juive du monde.

Je n’ai jamais pensĂ© que suite Ă  ça je « mĂ©rite » ou ce que l’état devrait me donner. Plus que cela, mes parents m’ont appris non seulement Ă  ne pas prendre mais Ă  continuer Ă  donner Ă  notre pays bien-aimĂ© et Ă  notre cher peuple. Nous sommes la gĂ©nĂ©ration qui peut vivre le rĂȘve pour lequel de nombreuses gĂ©nĂ©rations ont priĂ© pendant 2000 ans. Ce n’est pas acquis !

J’ai reconstruit ma vie et nous continuons Ă  donner. Mes deux fils aĂźnĂ©s sont Ă©tudiants de la Yeshiva « Meir Harel » Hesder Ă  Modi’in, qui porte Ă©galement le nom de Harel. Notre fils aĂźnĂ© sert actuellement comme officier dans l’armĂ©e et le deuxiĂšme fils s’enrĂŽle dans un mois et il vise Ă  donner Ă  son service militaire le maximum qu’il peut comme son oncle bien-aimĂ© et son frĂšre aĂźnĂ©.

Au cours des derniers jours depuis que le char a Ă©tĂ© volĂ© et vandalisĂ© Ă  Tel Saki, je me demande avec une grande douleur le contraste saisissant entre l’éducation donnĂ©e par les parents endeuillĂ©s et ce que les «anciens combattants» qui ont volĂ© le char ont fait. Au nom de ce pour quoi ils se sont battus, ils pensent qu’ils « mĂ©ritent » de prendre le char et qu’ils peuvent blesser les sanctuaires du sionisme et les sentiments des familles endeuillĂ©es de Tel Saki, des familles endeuillĂ©es en gĂ©nĂ©ral et du peuple d’IsraĂ«l simplement parce que ils le mĂ©ritent’.

Pour moi, en volant le char, ils ont dĂ©shonorĂ© la mĂ©moire des morts et l’hĂ©roĂŻsme des guerriers. Quand il y a quelque chose qui a de la valeur et qui est aussi sacrĂ© que les martyrs de Tsahal, ils n’osent pas y toucher. Ce qu’ils ont fait, c’est mĂ©priser les morts et nos valeurs sionistes sanctifiĂ©es. De quel droit ont-ils pris quelque chose que nous considĂ©rons comme saint ?

Je comprends trĂšs bien le dĂ©sarroi et la difficultĂ© qu’ils ressentent face aux changements de la rĂ©forme juridique. Mais la grande question est de savoir comment choisissez-vous de gĂ©rer la douleur et les difficultĂ©s ? Est-il permis de franchir les frontiĂšres au nom de la privation ?

Je ne peux pas compter les nuits et les jours de dĂ©tresse et d’anxiĂ©tĂ© que j’ai traversĂ©s aprĂšs la mort d’Harel. L’angoisse du deuil qui vous ronge la tĂȘte et le cƓur et qui ne s’en va pas. J’ai l’impression que la fin du monde est arrivĂ©e et comment vais-je continuer Ă  partir de maintenant ??? AprĂšs tout, il n’y a pas vraiment de solution au problĂšme. Harel ne reviendra pas !!

À ce jour, j’ai un sentiment de douleur et de dĂ©sir qui ne s’arrĂȘte pas. Au fil du temps, il devient plus fort. En mĂȘme temps, je n’ai jamais pensĂ© et je ne pense toujours pas qu’au nom du deuil je mĂ©rite plus que tout le monde mais, au contraire, que de donner. Chaque annĂ©e, dans les jours prĂ©cĂ©dant le Memorial Day, on me demande de venir parler de Harel. Je considĂšre cela comme un privilĂšge de transmettre l’hĂ©ritage de Harel aux gĂ©nĂ©rations futures et de transmettre les valeurs auxquelles il croyait, y compris un service significatif dans Tsahal. Si mes paroles incitent une personne de plus Ă  faire mieux, ou un adolescent Ă  un service important dans l’armĂ©e israĂ©lienne, il n’y a pas de meilleure commĂ©moration que celle-ci pour mon frĂšre bien-aimĂ©.

Je compare l’acte d’établir le site de Tel Saki avec la «lĂ©gĂšreté» dĂ©sobligeante des «guerriers du passé». Quel Ă©cart de valeur !. C’est ce que nous devons protester sur la confusion des gens. Aujourd’hui, nous avons besoin de personnes stables dans leur esprit, qui dirigeront le pays, qui ‘savent pourquoi nous sommes ici
 savent pourquoi le pays a Ă©tĂ© créé et son besoin d’exister’. Ma mĂšre l’a probablement compris alors, pourquoi pas eux ?

Merav Sharm Storch est la sƓur endeuillĂ©e du lieutenant Harel Sharm qui a Ă©tĂ© tuĂ© au combat au Liban en 1993


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