La famille Yaniv se remĂ©more douloureusement les moments de l’attentat : « Hillel et Ygal ne m’ont pas rĂ©pondu, j’ai compris de suite « 

« Ils n’ont pas rĂ©pondu maintes fois, et j’ai senti que c’etait terminĂ©. Nous avons appelĂ© Tsahal, et d’aprĂšs le fait qu’ils ne nous ont pas dit que ce n’était pas eux, et de plus j’ai vu sur Internet qu’il y avait deux morts, j’avais dĂ©jĂ  compris sur le chemin de l’hĂŽpital . On m’a dit qu’ils Ă©taient gravement blessĂ©s, mais il Ă©tait clair pour moi que ce n’etait pas le cas. DĂ©jĂ  sur le chemin de l’hĂŽpital, j’ai parlĂ© Ă  mon mari Shalom de l’enterrement. Je lui ai dit que j’étais creuse, qu’il n’y avait plus de raison de prier maintenant « , raconte Esti Yaniv (44 ans), la mĂšre de Hillel et Ygal Yaniv, qui a Ă©tĂ© assassinĂ© en dĂ©but de semaine dans le village de Hawara en Samarie.

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La tente de deuil de la famille situĂ©e Ă  Har Bracha est pleine de dizaines de personnes qui s’y pressent, essayant d’apaiser les endeuillĂ©s, ne serait-ce qu’un peu, calmer le chagrin inimaginable de la famille dont le monde a Ă©tĂ© dĂ©truit d’un seul coup.

Les parents endeuillĂ©s ont Ă©tĂ© approchĂ©s par quelqu’un qui se prĂ©sente comme le prĂ©sident de l’association « Teg Meir », une association de gauche qui lutte contre les crimes dits haineux.

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Esti Yaniv lui dit qu’il y a confusion en Israel : « Je suis ici pour Ă©duquer les jeunes, et ils savent ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Quand nous sommes revenus de l’hĂŽpital, Hawara brĂ»lait. C’est ainsi quand il y a le vide, quand l’armĂ©e n’est pas lĂ . Tout le monde sait ce que nous en pensons. Mais quand la personne qui l’a fait , elle le fait aussi parce qu’il aime la Terre d’IsraĂ«l et c’est la sienne. Ne vous y trompez pas, nous avons des ennemis sur cette terre, les mĂȘmes qui donnent des bonbons aprĂšs une attaque. Nous n’avons pas Ă  commettre des crimes haineux, mais ne soyez pas prĂ©tentieux. »

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Les parents des personnes assassinĂ©es lors de l’attentat de Hawara, le 27 fĂ©vrier 2023,

Êtes vous en colùre ?

« Nous avons le droit d’ĂȘtre en colĂšre contre le Saint Benit Soit il. Je ne sais pas quels sont ses plans, mais il a gĂąchĂ© les nĂŽtres. MĂȘme dans une relation intime avec Hachem, il est permis d’ĂȘtre en colĂšre, nous nous rĂ©concilierons plus tard », dit-elle avec un sourire en larmes.

Le frĂšre d’Esti, Yehuda Naumburg, raconte les terribles moments de l’hĂŽpital. « Je suis arrivĂ© Ă  Bilinson et ils m’ont demandĂ© d’entrer et de les identifier. Je suis d’abord entrĂ© pour voir qu’ils Ă©taient en sĂ©curitĂ© et que les parents pouvaient ĂȘtre amenĂ©s. Je les ai vus avec un sourire sur le visage. »

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« Nous n’aurons pas le chance de les accompagner sous la Houpa »

Esti se souvient : « Je leur ai demandĂ© de chanter ‘Eshet Ha’il’ Ă  mes funĂ©railles – c’est la nature du monde, qu’un fils enterre ses parents et non l’inverse. Parce que nous n’étions pas autorisĂ©s pour les conduire Ă  l’enterrement, nous le leur avons chantĂ© Ă  leur enterrement. Ils nous ont conduits aux cercueils avant l’enterrement et tout le monde a pleurĂ©, et je leur ai dit merci. Merci d’ĂȘtre mes fils.

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Les funĂ©railles organisĂ©es pour les deux garçons sur le mont Herzl n’allaient pas de soi. Alors que Hillel Ă©tait un soldat, Yigal n’était qu’un candidat au service et, selon la loi, il n’avait pas le droit d’ĂȘtre enterrĂ© Ă  cĂŽtĂ© de son frĂšre. Mais les parents ont insistĂ©. Yehuda et Esti ont menĂ© une lutte contre le systĂšme pour permettre cela. « Nous Ă©tions assis Ă  deux heures du matin avec le chef de la branche des urgences de Tsahal, et ma sƓur lui a dit : ‘Je ne comprends pas comment tu me donnes toute cette explication sur l’enfant que j’abandonne. Vous me placez devant un choix impossible : soit des funĂ©railles militaires pour l’un, soit les enterrer tous les deux ensemble ailleurs. « Nous avons reçu beaucoup de ‘non’, mais beaucoup de gens nous ont aidĂ©s, notamment le ministre de la DĂ©fense Yoav Galant et le chef de la branche des urgences. Ce sont les deux anges qui ont rĂ©ussi Ă  organiser cela », explique Yehuda.