Yuli Edelstein, président de la Knesset a déclaré que le président français François Hollande est « persona non grata » pour avoir choisi de s’exprimer dans les universités lors d’une visite prévue dans trois semaines, au lieu de le faire à la Knesset.
«Celui qui ne respecte pas la Knesset ne mérite pas le respect de la Knesset, » a écrit Edelstein sur Facebook. «Les dirigeants internationaux ne peuvent pas mésestimer la Knesset, le parlement élu de l’Etat d’Israël, et l’ignorer. En tant que président de la Knesset, je suis déterminé à protéger la dignité de notre nation et de ses représentants. Je ne laisserai pas la démocratie israélienne être humiliée et transformée en un paillasson « .
Mais pourquoi ne pas aller jusqu’au bout, et de lui interdire de rentrer dans le pays ? (Réponse: Edelstein n’a pas le pouvoir de le faire). Cela ressemble un peu à l’image miroir de la célèbre boutade de Groucho Marx ….
Et si l’histoire de François Hollande vous semble familière, c’est le cas, car il y a un autre «leader mondial» qui s’est récemment adressé aux étudiants de l’université plutôt qu’à la Knesset:
En effet, le président américain, Barak Obama a lui aussi tenté d’éviter de reconnaître l’Etat d’Israël. Un fait profondément troublant pour tous les israéliens qui veulent comprendre la raison pour laquelle il a été tout de même invité sans être victime du statut de « personna non grata » ?
Alors, quelle est la différence? Pourquoi Obama n’a pas été déclaré « persona non grata » à la Knesset? Quant à savoir comment Hollande est différent du président américain Barack Obama, qui a également choisi d’aborder les élèves et non la Knesset, Edelstein a déclaré qu’il était déçu, mais Obama s’est rendu en Israël peu de temps après la formation du nouveau gouvernement et la situation à la Knesset était différente sur le terrain.
La personne qui va «souffrir» de cet événement n’est pas Hollande, mais plutôt l’ambassadeur français en Israël, Patrick Maisonnave. Le nouvel ambassadeur français en Israël, Patrick Maisonnave ne sera pas invité aux cérémonies officielles de la Knesset, ni les autres dignitaires ou les ministres français en visite en Israël.
« Il y a beaucoup d’événements dans les universités. Je suis sûr que les autorités françaises seront trop occupées et ne pourront pas trouver du temps pour la Knesset, » a dit sarcastiquement Edelstein.
Et la réaction française? Un porte-parole de l’ambassade française a dit être «surpris» d’une telle réaction de la part d’Edelstein, parce que l’horaire de Hollande n’est pas encore finalisé.
« Il n’est pas nécessaire de réagir comme cela. Le président veut montrer son attachement à la démocratie israélienne et à ses représentants et souhaite se rendre à la Knesset. Nous sommes en contact avec la Knesset pour trouver le meilleur moment pour [Hollande] de venir, travailler avec des contraintes de calendrier. Nous travaillons sur différentes options en essayant d’être accommodant, « a dit le porte-parole de l’ambassade française.
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