REUSSIR SON ƒUVRE – Par Rony Akrich

 

Il est absolument essentiel que la conscience soit dĂ©gagĂ©e de toutes les scories Ă©trangĂšres qui contrecarrent l’émergence de notre lumiĂšre intĂ©rieure. Peut-il exister quelque chose de plus heureux et de plus rĂ©jouissant pour l’ĂȘtre humain que son paysage dĂ©voilĂ©? La vie entiĂšre de tout homme n’est-elle pas finalement tendue et orientĂ©e vers cette recherche permanente de soi-mĂȘme?

Mais les humains sont devenus sévÚres! Dans leur rigidité, comment peuvent-ils apprécier les sentiments trempés et les émois forts que propose la joie?

Comment savent-ils palper leur cƓur battant et Ă©prouver l’envol de leur Ăąme ?

La duretĂ© des hommes a ĂŽtĂ© de leur existence la connaissance, la grĂące, l’altruisme, l’harmonie, les vertus morales et surtout l’amour ! Pourquoi y a-t-il tant d’hostilitĂ©, de forfaiture, de brutalitĂ© et tant d’autres souffrances ?

La haine omniprĂ©sente n’octroie rien Ă  l’amour qui se voit ainsi empĂȘchĂ© de pĂ©nĂ©trer les Ăąmes des hommes, et lorsque l’amour manque, la foi en notre D.ieu manque aussi, car notre D.ieu est amour.

La joie souffre parce que l’amour et la foi se rĂ©fugient et s’engloutissent sous le voile de l’absence d’humanitĂ©, dans ce cas, les idĂ©aux ne peuvent pas exister. Sur ce terroir infĂ©cond l’amour ne peut pas engendrer et la sagesse ne peut guĂšre se dĂ©velopper.

La tristesse est une souffrance, la joie, dans sa réponse, en est un soulagement.

Les hommes ont peur de nous montrer ce qu’ils ressentent, ils s’effrayent que leurs prochains dĂ©couvrent leur sensibilitĂ© inexistante !

Peu d’hommes sont sensibles, c’est la minoritĂ©.

La plupart sont indiffĂ©rents, c’est la majoritĂ©.

C’est la minoritĂ© qui fait le monde meilleur, jamais la masse, jamais la foule, jamais le troupeau !

Un instrument de musique d’oĂč sort une mĂ©lodie merveilleuse ou bien une peinture d’oĂč sort une image magnifique « parlent » dans notre Ăąme avec leur propre langage. Peu d’ĂȘtres humains comprennent le langage de l’ñme, c’est la minoritĂ©.

La plupart ne peuvent pas et ne rĂ©ussissent pas Ă  communiquer et Ă  s’entendre, c’est la majoritĂ©.

Le langage de l’ñme est la source de la profondeur et de l’essence de la vie, son manque perdure dans le superficiel et l’éphĂ©mĂšre.

Comme le disent nos Sages, la Torah Ă©tablit un ‘Joug », dans la mesure oĂč elle Ă©vite toute corruption de l’ñme et tout libertinage de l’ĂȘtre. Certes, elle nous fait pĂ©nĂ©trer dans un monde de rigueur morale, mais elle est Ă©galement le passe-partout qui nous dĂ©couvre un monde de joie et de bonheur authentiques!

La contrariĂ©tĂ© intĂ©rieure qu’il peut parfois nous arriver d’éprouver dans l’accomplissement des commandements, ne tĂ©moigne en rien d’un dĂ©faut inhĂ©rent Ă  notre Ăąme ou d’une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© fonciĂšre entre l’homme d’IsraĂ«l et la Torah : c’est tout simplement une Ă©tape dans un nĂ©cessaire apprentissage, lequel exige une certaine dose de patience de la part de chaque individu. C’est de cette mĂȘme patience dont nous devons aussi nous armer, en ce qui concerne le retour du peuple d’IsraĂ«l vers sa Torah.

Or, cet effort n’est en rien contradictoire avec la joie et le bonheur ; la paresse n’étant quant Ă  elle qu’assez rarement synonyme de bonheur. La pratique de la Torah nĂ©cessite, il est vrai, une mobilisation gĂ©nĂ©rale de toute la personnalitĂ© de l’ĂȘtre, mais elle lui procure aussi une joie profonde – celle d’avoir rĂ©ussi son Ɠuvre.

Et cette joie-lĂ  n’est pas passagĂšre: une expĂ©rience permanente de plĂ©nitude et de bonheur traverse continuellement l’ñme humaine.

C’est pourquoi nous sommes fonciĂšrement optimistes et convaincus qu’en fin de compte, l’humanitĂ© retrouvera sa droiture originelle qui est, en fait, sa vĂ©ritable nature.

L’homme redeviendra tel que D.ieu l’a créé: droit et intĂšgre !

De la mĂȘme maniĂšre, nous sommes persuadĂ©s que l’ensemble du peuple juif retrouvera la voie de la Torah et sa joie d’ĂȘtre: ne dit-on pas que si l’on chasse le naturel, il revient au galop?

Le mot « joie » n’est pas joyeux, mais il vise vers la Joie infinie et infiniment joyeuse qui est en nous.

Il faut faire la cabriole depuis le mot vers la chose mĂȘme, se prĂ©cipiter dans un saut pĂ©rilleux dans la Joie.

Tant que l’on reste sur le bord de la rive, il n’y a que le concept !

Par Rony Ackrich pour Alyaexpress-News


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