Parmi les morts dans les affrontements entre l’armée et la milice rivale figuraient également trois agents de l’ONU. Selon la milice, ses forces à Port-Soudan ont été attaquées par des avions étrangers. La communauté internationale exhorte les parties à cesser immédiatement les combats.
En vidéo : des dizaines de morts dans des combats au Soudan ; Les rebelles : « Nous avons été attaqués par des avions étrangers » (Reuters)
Des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées dans des combats à travers le Soudan, dont trois employés de l’ONU.Les combats entre l’armée et la milice des Forces de soutien rapide se poursuivent ce matin (dimanche), et la milice affirme que ses forces à Port-Soudan ont été attaquées par des avions étrangers . La communauté internationale appel les parties pour qu’elles cessent immédiatement les combats.
La tension entre les forces militaires sous le commandement du chef du Conseil militaire, Abdel Fattah al-Burhan, et les forces de soutien rapide, dirigées par le député, Mohammed Daklo, a augmenté ces derniers jours jusqu’à atteindre un point d’ébullition samedi. L’armée a mis en garde jeudi contre le déploiement de forces sans légalisation des forces de la milice, qu’il veut intégrer dans ses rangs dans le cadre de pourparlers pour mettre fin à l’interminable crise politique dans le pays.
Des forces de l’armée soudanaise sont déployées dans la capitale Khartoum suite à des affrontements avec la milice « Rapid Support Forces », 15 avril 2023 (photo : documentation sur les réseaux sociaux selon l’article 27 A de la loi sur le droit d’auteur)
De la fumée monte près du pont Halafia entre Omdurman et le nord de Khartoum lors d’affrontements entre les forces de la milice et l’armée de l’État. 15 avril 2023 (Photo : Reuters)
Quelques heures avant les affrontements, des responsables soudanais ont déclaré qu’al-Burhan et le chef de milice Mohammed Dekalo, qui dirigent le pays depuis le renversement du dictateur Omar al-Bashir en 2019, étaient disposés à se rencontrer et voulaient éviter une escalade. Les deux parties se sont mutuellement accusées d’être responsables des conflits, qui menacent d’aggraver la grave crise économique à laquelle le pays d’Afrique du Nord est confronté.
Les organisations civiles qui ont mené les manifestations contre Bashir ont appelé à la fin des combats et ont déclaré qu’ils mettaient en danger le pays tout entier.
De la fumée monte près du pont Halafia entre Omdurman et le nord de Khartoum lors d’affrontements entre les forces de la milice et l’armée de l’État. 15 avril 2023 (Photo : Reuters)
Les différends entre l’armée et les forces de soutien rapide concernant leur intégration dans le cadre officiel des forces armées ont retardé la signature d’un accord avec les partis politiques, qui devait ouvrir la voie à des élections démocratiques. Les organisations civiles qui ont signé le projet d’accord en décembre ont déclaré que le Soudan était au bord de « l’effondrement total ».
« C’est un moment critique dans l’histoire de notre pays. C’est une guerre que personne ne gagnera et qui détruira notre pays pour toujours », ont-ils déclaré dans un communiqué