Lâancien journaliste « calcaliste » Uri Tovel (de gauche) a fait appel aujourdâhui (dimanche) au ministre de la SĂ©curitĂ© nationale Itamar Ben Gvir et lui a demandĂ© de ne pas assister au service commĂ©moratif pour son pĂšre, tombĂ© dans la guerre du Yom Kippour, le Memorial Day. Dans un message quâil a Ă©crit sur Facebook, Tovel a affirmĂ© que « votre participation Ă la cĂ©rĂ©monie dĂ©shonorera la mĂ©moire de mon pĂšre et nuira Ă notre famille ».
Selon lui, « Le deuil est une chose trompeuse. Il est inhĂ©rent Ă la relation entre une personne et une nation, un citoyen et un Ătat, un individu et un groupe. La douleur personnelle apparaĂźt dans des endroits inattendus mĂȘme aprĂšs 50 ans, mais on nous dit â et on le comprend â quâil y a aussi quelque chose de bon dans le deuil : le sacrifice Ă©tait nĂ©cessaire et elle a servi le groupe, notre maison commune oĂč dans chaque appartement les gens vivent un peu diffĂ©remment , câest une explication qui soulage un peu «Â
« Ben Gvir nâest pas un reprĂ©sentant lĂ©gitime de lâEtat dâIsraĂ«l »
« MĂȘme quand le ministre vient de la droite â câest mon pays. Mais Itamar Ben Gvir nâest pas un reprĂ©sentant lĂ©gitime de lâEtat dâIsraĂ«l. Aucune situation politique ne me convaincra que je dois humblement accepter le ministre cahaniste », a-t-il poursuivi. « La pensĂ©e que câest lâhomme qui se tiendra devant la tombe de mon pĂšre et parlera au nom du pays me fait bouillir. Je nâai pas pu me reposer pendant deux semaines. JusquâĂ la derniĂšre minute, jâai dĂ©battu de lâopportunitĂ© dâĂ©crire ce post , parce que je nâai pas la force dâĂȘtre dâhumeur Ă me battre. Et puis je deviens fou â comment puis-je me taire ? Comment pouvons-nous laisser passer cela ? Je nâai pas beaucoup dormi cette semaine.
« Lorsque ma famille a payĂ© un prix pour sauver le pays, Ben Gvir Ă©tait un ennemi du pays. Il a consacrĂ© toute sa vie Ă saper IsraĂ«l de lâintĂ©rieur. De lâattaque contre le symbole de Rabin Ă son attaque contre le procureur gĂ©nĂ©ral. Maintenant, il viendra et me parler au nom du pays ? » Je me demande si « Son discours devant la tombe de mon pĂšre est une Ă©tape de plus dans sa tentative de pĂ©nĂ©trer au cĆur de lâĂtat israĂ©lien. Mais rien nâa changĂ© sur son chemin. Cet homme qui nâa jamais ressenti le prix de la guerre mais fait tout pour quâelle Ă©clate â a-t-il reprĂ©sentĂ© lors de la cĂ©rĂ©monie la responsabilitĂ© des dirigeants pour la vie des soldats et des citoyens ? ».
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Concluant ses propos, il se tourna vers Ben Gvir : « Fais-moi une faveur. Exempte-moi de cette confrontation. Ne viens pas. Tu vas partout avec ton passĂ© et ton prĂ©sent, avec tes attitudes, avec tes actions, avec tes amis, avec ta terrible vision. Tu nâest pas digne de reprĂ©senter lâĂtat dâIsraĂ«l devant la tombe de mon pĂšre ».
« A lâĂąge oĂč tu as arrachĂ© le symbole de Rabin, mon pĂšre a compris le poids de la responsabilitĂ© qui pesait sur ceux qui veulent que lâEtat dâIsraĂ«l soit prospĂšre, ceux qui veulent sâoccuper de lâavenir de leurs enfants. Lui â comme beaucoup dâautres, de la droite et la gauche, AshkĂ©nazes et Mizrahi, religieux et laĂŻcs â une fois mobilisĂ©s pour lâĂtat encore et encore et encore et encore. Il a couru Ă la guerre â il nâest jamais revenu », a-t-il conclu. « Vous avez choisi un chemin diffĂ©rent. Cela a des coĂ»ts. Lâun dâeux est que vous ne soyez pas ay Memorial Day au cimetiĂšre de Beer Sheva. Ne venez pas. Et si vous venez â je grimperai sur le petit tabouret en plastique , levant le drapeau, baissant les yeux et chantant lâespoir Ă haute voix. JâespĂšre que je ne serai pas seul. »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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