L’ambassadeur de Jordanie en Israël, Ghassan al-Majali, a rencontré aujourd’hui le député jordanien Imad Al-Adwan, qui a été détenu au poste de contrôle d’Allenby avec une cargaison /d’armes et d’or de contrebande. Al-Advan est interrogé par les enquêteurs du Service général de sécurité (SHABAK).

Selon un communiqué officiel du ministère jordanien des Affaires étrangères, le député a déclaré à l’ambassadeur que « son état de santé est normal et que personne ne le harcèle ».

On raconte aussi que l’ambassadeur a interrogé le député sur les circonstances de la détention, et est venu vérifier les conditions dans lesquelles le Jordanien est détenu et si les Israéliens respectent ses droits légaux et personnels conformément au droit international.

Les autorités israéliennes tentent d’étouffer cette affaire scandaleuse, lorsqu’un parlementaire étranger a tenté de faire passer en contrebande dans un pays voisin environ 200 pistolets et 12 fusils automatiques, manifestement destinés à des organisations terroristes. Les bagages contenaient également 100 kg d’or. Hier, le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen a déclaré que l’affaire était bien sûr sérieuse, mais que le royaume hachémite n’a rien à voir avec cela.

L’arrestation et la condamnation d’un député populaire pourraient compliquer une relation déjà mauvaise entre Israël et la Jordanie.

Les médias sociaux jordaniens ont accueilli avec enthousiasme « l’exploit » d’Al-Adwan, qui, selon ses compatriotes, « est finalement passé des mots à un soutien efficace aux Palestiniens ».

Dans ce contexte, la réaction du fils de l’ancien ministre de l’Intérieur jordanien, Fawaz Al-Bashir, se démarque. Il a écrit sur Facebook que le député Al-Adwan « ne le représente pas », et « une partie des députés du peuple en Jordanie ne distinguent pas l’immunité parlementaire du crime le plus pur ».

Il est symptomatique que ce billet ait été publié par l’agence Amman News, qui ressemble à une tentative des autorités de prendre leurs distances avec le député criminel. Israël a rapporté hier qu’Eli Cohen avait tenté de contacter son collègue jordanien pour discuter de l’histoire de la contrebande d’armes, mais le ministre jordanien des Affaires étrangères ne lui avait pas répondu.