Carrefour en Israel : Qu’en est il de la cacherout selon le Rav Wolff ?

L’enseigne Carrefour veut conserver son image de marque.

Pour cela, elle sélectionne et contrôle la qualité des produits commercialisés en France comme à l’international.

En conséquence, les produits Carrefour vendus en Israël répondent aux exigences de la marque.

De plus, pour que ces produits puissent être importés en Israël avec la mention « casher », ils doivent avoir l’aval du Grand Rabbinat d’Israël (la Rabbanout), qui impose certaines exigences sur les ingrédients (notamment le lait non surveillé uniquement en poudre) et sur les process de fabrication.

Le produit doit également être compatible avec la législation de la consommation de l’Etat d’Israël (étiquetage etc.)

Enfin, s’ajoutent les critères de l’organisme certifiant le produit en lui-même.

Par exemple, le Rav Wolff certifie actuellement une soixantaine de produits, tous parvés.

En effet, pour sa certification (produits présentant le tampon TOP K ou Rav Wolff), il n’autorise que les produit « bichoul Israël » (cuisson surveillée) et « Halav Israël » (au lait surveillé).

Etant donné qu’actuellement, aucun produit Carrefour n’est fait à base de lait surveillé, le Rav Wolff ne certifie actuellement aucun produit lacté de cette marque.

Le Rav Wolff estime en effet qu’il faut différencier les critères d’exigence d’une liste avec ceux des produits surveillés et sous Hechsher (tampon).

C’est une exigence supplémentaire à celle de la Rabbanout, qui autorise la poudre de lait non surveillé, comme d’autres organismes tels le OU ou le Triangle K.

2- Les produits ne contenant pas de lait mais notés Halavi

Certains produits ne contiennent pas de lait, mais sont pourtant considérés Halavi par la Rabbanout, comme des tablettes de chocolat ou des céréales.

Il s’agit d’une politique générale : dans une usine où il n’y a pas de surveillant constant et où on utilise de la poudre de lait, les organismes américains et la Rabbanout écrivent « poudre de lait » (« avkhat halav nohri »).

3- Autres exigences de la Rabbanout

La Rabbanout israélienne exige également que les produits à base de céréales et importés en Israël soient exempts de tout problème de « Hadash » (nouvelle récolte) et de tolaïm (insectes).

4- Les produits vendus en Israël sont-ils identiques en France, et donc cachères sans tampon ?

C’est une question délicate, à laquelle il est compliqué de donner une réponse tranchée.

En effet, comme expliqué ci-dessus, Carrefour possède des exigences de qualité qui s’additionnent aux problématiques de cacherout.

De plus, l’enseigne est confrontée à des questions de logistique, de transport et financières, qui impliquent certains choix de fournisseurs.

Enfin, parfois Carrefour va confectionner certains produits sur plusieurs usines, dont seules une partie d’entre elles seront utilisées pour l’export vers Israël.

Exemple : Carrefour a disons 20 fournisseurs de bières réparties sur 6 usines. Si pour Israël, seules 5 usines sont vérifiées, l’autorité de cacherout ne peut pas s’engager sur la totalité de ces usines.

Si Carrefour ne change pas la recette de ses produits, il peut arriver que le fournisseur ne soit pas identique pour le marché israélien, ou qu’il fournisse des produits différents (exemple : utilisation de céréales non hadash, ou modification de l’origine de la maltodextrine).

5- Et les produits nécessitant une certification et une surveillance depuis le début de la chaîne ?

Les produits comme la viande, le poulet, le fromage ou le vin sont pour le moment absents du catalogue de Carrefour.