Le dernier sondage de l’Institut des Libanais de Washington montre que s’ils détestent toujours Israël (et probablement les Juifs ), mais ils ne sont pas fans de l’Iran. 

Le sondage, réalisé en avril, montre que plus de Libanais considèrent l’Iran comme leur ennemi que tout autre pays arabe.
Même les chiites du Liban sont ambivalents à propos de l’Iran.
Parmi ces répondants chiites, seuls 58% classent l’Iran comme avant tout un ami du pays. Pendant ce temps, un quart considèrent l’Iran comme un ennemi ou un concurrent. Dans le cas des répondants sunnites et chrétiens, ceux qui voient l’Iran comme un ennemi grimpent à 66 % et 83 % respectivement. Notamment, la proportion de Libanais dans l’ensemble qui considèrent l’Iran comme un ennemi est effectivement la même proportion qu’en Arabie saoudite ou aux Émirats arabes unis – et une proportion plus élevée qu’en Égypte, en Jordanie ou au Koweït. Seuls 18 % des Libanais dans l’ensemble qualifient l’Iran d’abord et avant tout d’« ami ».   
Il convient également de noter que 54% des sunnites libanais ne sont pas d’accord sur le fait qu' »une frappe militaire américaine ou israélienne majeure contre l’Iran serait trop dangereuse et une mauvaise idée pour notre pays ».
Le sondage a également noté:
La grande majorité des Libanais restent fermement opposés aux relations avec Israël, qu’il s’agisse d’aide humanitaire ou de liens économiques. Et contrairement à ceux du Golfe, une grande partie des Libanais (62%) pensent que les attaques à la roquette du Hamas depuis Gaza sur leur voisin du sud sont une évolution positive pour la région. 

Le mandataire iranien du Hezbollah a peut-être encore un droit de veto sur la politique libanaise, mais sa force parmi les chiites ne suscite aucune sympathie de la part de la population libanaise dans son ensemble.