Un jeune arabe de 17 ans a été abattu mardi dernier en France par un policier alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle de routine de documents dans la banlieue parisienne. La mort du garçon a déclenché d’énormes émeutes à travers le pays, des milliers de personnes sont venues protester lors de manifestations qui sont devenues incontrôlables. Des voitures ont été incendiées, des policiers ont été blessés et des dizaines ont été arrêtés. Entre autres, toutes les voitures de police ont été incendiées dans l’une des banlieues parisiennes. De nombreux magasins cashers à Sarcelles ont été la cible des émeutes…

La Première ministre française Elizabeth Borne a annoncé que le policier qui avait tiré sur le jeune conducteur avait été arrêté, interrogé et que justice serait rendue dans cette affaire.

Le président français Emmanuel Macron a convoqué une équipe d’urgence composée de ministres et de hauts responsables gouvernementaux pour discuter de la propagation de la violence dans tout le pays. Le président a déclaré qu’il s’était adressé aux manifestations et avait déclaré qu’il condamnait fermement la violence et qu’elle n’avait aucune justification.

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin a qualifié les manifestations de « violence insupportable contre les symboles de la République : des municipalités, des écoles et des commissariats ont été incendiés ou attaqués ». La police et aux pompiers qui, selon lui, ont bravement affronté les violences et ajouté : « Honte à tous ceux qui n’ont pas appelé au calme ».

Véhicules incendiés après les émeutes, photo : AFP
Une voiture incendiée lors des émeutes, en arrière-plan : inscriptions anti-police, photo : AFP
Les rues brûlent. Incendies en région parisienne, photo : AFP

Le porte-parole du gouvernement français, Olivier Veran, a déclaré que les actes de violence de la nuit dernière « n’étaient pas destinés à panser des blessures ou à rendre justice, mais sont des attaques contre la république ».

Le quotidien « Le Monde » fait état d’une augmentation constante des décès causés par des tirs de la police en France depuis l’adoption d’une loi en 2017 élargissant les pouvoirs des policiers à tirer. L’année dernière, un nombre record de 13 décès ont été enregistrés par des policiers lors d’interpellations de véhicules pour des inspections. La plupart des victimes des fusillades policières sont africaines ou arabes. Le jeune conducteur qui a été tué hier est d’origine algérienne.