Un combattant du Magav : « Quand j’ai Ă©tĂ© innocentĂ© pour avoir tuĂ© al-Khalak, j’ai pleurĂ©, j’ai vĂ©cu trois ans d’enfer »

Le moment oĂč il a entendu le mot « Zakai » (innocent) A. (22 ans), un combattant de l’unitĂ© Magav, dit qu’il n’oubliera jamais. Il y a trois ans, il a Ă©tĂ© accusĂ© d’avoir tuĂ© par imprudence Iyad al-Khalak, un jeune homme autiste soupçonnĂ© Ă  tort d’ ĂȘtre un terroriste, et tout au long il a insistĂ© sur le fait qu’il avait agi de maniĂšre opĂ©rationnelle et professionnelle et a tentĂ© de contacter, Ă  la lumiĂšre des informations reçues de la police selon lesquelles il s’agissait d’une menace armĂ©e, et suite aux cris d’une femme qui Ă©manaient de l’endroit oĂč al -Khalak se cachait.

« La veille du verdict, je n’arrivais pas Ă  dormir », raconte-t-il lors de sa premiĂšre interview. « J’ai fermĂ© les yeux et je ne me suis pas endormi. Mes pensĂ©es m’ont submergĂ© et je me suis demandĂ© ce qui se passerait si le rĂ©sultat n’était pas aussi positif que je le souhaitais. Je savais que si je me rĂ©vĂ©lais coupable, je continuerais Ă  lutter pour mon innocence. Le matin, j’étais dans une bulle de stress et j’ai dĂ©cidĂ© d’aller courir pour relĂącher la tension. Puis l’équipe du magav est venue m’escorter et me sĂ©curiser, moi et la famille, vers un Ă©tablissement « juif » prĂšs de JĂ©rusalem, parce que je suis dĂ©fini comme Ă©tant menacĂ© Ă  un degrĂ© Ă©levĂ©. J’étais stressĂ© tout le long du procĂ©s. Les combattants dans la voiture ont essayĂ© de me parler, mais je voulais juste le silence. Nous sommes partis pour le tribunal dans des voitures de police. C’est peut-ĂȘtre un trajet de trois minutes, mais c’était dur et stressant. Nous sommes entrĂ©s dans le tribunal par l’arriĂšre, mais j’ai entendu les voix des manifestants qui Ă©taient devant le tribunal. Je savais que c’etait pour moi, et c’était terrible. »

Qu’ont ils dit ? 

« Ils ont criĂ© sur la justice, l’occupation, contre l’unitĂ© Magav, et ils m’ont aussi traitĂ© d’assassin. »

T’ont-ils vu ? 

« Mes parents et moi sommes entrĂ©s dans la salle d’audience avec un voile sur nos visages, afin qu’ils ne nous reconnaissent pas. Je me suis assis sur le banc et je tremblais vraiment. C’était hors de contrĂŽle. J’avais l’impression de ne pas avoir d’air dans mon corps . La juge a commencĂ© Ă  parler et a dit qu’elle m’avait acquittĂ©. J’ai Ă©clatĂ© en sanglots. Mes parents aussi. C’était une Ă©norme Ă©motion. C’était comme si trois ans de tension s’étaient soudainement dissipĂ©s. Les agents de sĂ©curitĂ© nous ont immĂ©diatement emmenĂ©s dehors pour qu’on ne puissent nous faire du mal. Nous avons roulĂ© jusqu’à la base  »


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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