Il y a environ 15 ans, la star de cinĂ©ma française François Cluzet a vĂ©cu une crise personnelle et familiale qui a bouleversĂ© sa vie. Puis il a reçu une offre des rĂ©alisateurs Olivia Naksch et Eric Toledano pour apparaĂźtre dans un film intitulĂ© « Connected to Life », qui Ă©tait basĂ© sur lâhistoire vraie de Philippe Puzo di Borgo â un millionnaire français issu dâune famille aristocratique, qui est devenu paralysĂ© aprĂšs un accident de glisse.
Fozo Di-Borgo a dĂ©veloppĂ© un lien particulier avec Abdel Salou, son maĂźtre maroco-algĂ©rien, qui Ă©tait un petit criminel de la banlieue parisienne et dans le film, son origine a Ă©tĂ© changĂ©e en SĂ©nĂ©gal. Le film est sorti en France Ă lâhiver 2011, avec Clouseau et Omar C., il a battu des records au box-office et est devenu un phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ© : 19 millions de Français ont affluĂ© pour le voir, il a suscitĂ© dĂ©bats et discussions, le prĂ©sident Nicolas Sarkozy a organisĂ© une soirĂ©e festive projection Ă lâElysĂ©e, tandis que Jean-Marie Le Pen â fondateur du « Front national » de droite xĂ©nophobe â a exprimĂ© sa haine et son dĂ©goĂ»t pour le film et affirmĂ© quâil sâagit « dâune mĂ©taphore insultante qui montre comment la France, reprĂ©sentĂ©e par le riche infirme, est sauvĂ© grĂące Ă un jeune immigrĂ© noir ».
En IsraĂ«l aussi, « Connected to Life » a Ă©tĂ© un succĂšs au box-office, et une piĂšce basĂ©e sur le film a mĂȘme Ă©tĂ© mise en scĂšne au Camry Theatre. Le succĂšs impressionnant est venu Ă François Cluzet, juste Ă temps. « Jâai eu de la chance dâavoir pour une fois dans ma carriĂšre un succĂšs de cette ampleur », a dĂ©clarĂ© François Cluzet (67 ans) Ă Ynet dans une interview Zoom. « A cette Ă©poque, jâai vĂ©cu une crise dans ma vie privĂ©e (il fait sans doute rĂ©fĂ©rence Ă la sĂ©paration dâavec sa femme, lâactrice ValĂ©rie Bonton, mĂšre de deux de ses quatre enfants â AK) et jâai ressenti un besoin dâamour, et surtout lâamour de tous. Et voilĂ , jâai compris. De plus, jâai toujours voulu ĂȘtre un acteur cĂ©lĂšbre â câĂ©tait mon rĂȘve dâenfant et il sâest rĂ©alisĂ©. Le succĂšs a contribuĂ© Ă ma confiance en moi. Ma vie nâa pas si bien commencĂ©, jâai grandi dans une maison oĂč je manquais vraiment dâamour, dâattention et de respect, et je sentais que peut-ĂȘtre que si jâĂ©tais cĂ©lĂšbre, ils mâaimeraient. Jâai aussi rĂȘvĂ© dâĂȘtre amoureux dâune belle femme. Je ne suis pas trĂšs grand et pas trĂšs beau, alors jâai pensĂ© que pour quâune belle femme tombe amoureuse de moi, je devais ĂȘtre cĂ©lĂšbre. Et, câest arrivĂ©. »
Quelles réactions avez-vous reçues suite à « connecté à la vie » ?
« Jâai tournĂ© avec le film dans le monde entier. Jâai Ă©tĂ© reconnu dans les rues de PĂ©kin et on mâa offert du caviar Ă Moscou. Partout, ils voulaient prendre des photos avec moi. Beaucoup de gens mâont fĂ©licitĂ© pour le rĂŽle et ont dit que ça devait ĂȘtre trĂšs difficile de ne pas bouger tout le temps. Mais câest vrai que ce nâĂ©tait pas difficile du tout : tu tâexprimes par le regard et lâhumour. CâĂ©tait aussi un privilĂšge de travailler avec Omar C. â puisque lâintrigue est basĂ©e sur les relations et la le rire entre nous , ce qui Ă©tait un vrai rire, une amitiĂ© rĂ©elle. »
En juin dernier, Pozzo di Borgo est dĂ©cĂ©dĂ© Ă lâĂąge de 72 ans. « Merci pour tout lâamour que vous nous avez donnĂ©, volez le plus haut possible, plus rien de mal ne vous arrivera, nous ne vous oublierons pas », a dĂ©clarĂ© François Cluzet. « CâĂ©tait un drĂŽle dâhomme qui ne se laissait pas plaindre. Il sâintĂ©ressait Ă tous ceux quâil rencontrait et au bout de deux minutes vous ne faisiez plus attention au fait quâil Ă©tait en fauteuil roulant. »
AprĂšs « Connected to Life », François Cluzet a Ă©tĂ© inondĂ© dâoffres. Depuis, on lâa vu dans une sĂ©rie de films, dont « The Village Doctor », trĂšs apprĂ©ciĂ© du public israĂ©lien, « Solo in Two », « Naked Normandy » et lâitalien « The Amazing Story of the Rose Island » (disponible sur Netflix). Maintenant, François Cluzet arrive sur les Ă©crans en IsraĂ«l avec « Master Chef ».
Lâintrigue suit Kathy (avec Audrey Lammy), une cuisiniĂšre qui travaille pour un cĂ©lĂšbre chef, qui cuisine beaucoup moins bien quâelle. Kathy, qui rĂȘve dâouvrir son propre restaurant, quitte son emploi avec colĂšre et a du mal Ă trouver un nouvel emploi dĂ©cent. Finalement, elle commence Ă travailler dans une cafĂ©tĂ©ria miteuse dâun centre dâaccueil pour garçons immigrĂ©s en France, entre autres dâAfrique. Le dĂ©but nâest pas facile du tout, mais il parvient Ă transmettre aux garçons la passion de la cuisine.
François Cluzet joue le directeur du centre dâaccueil oĂč les garçons sont dĂ©tenus jusquâĂ ce que leur sort soit dĂ©cidĂ© : seront-ils renvoyĂ©s dans leur pays ou obtiendront-ils un statut en France. Le directeur sâefforce de rendre le temps des garçons agrĂ©able, leur donne des cours de langue et les aide Ă acquĂ©rir des compĂ©tences supplĂ©mentaires, dans lâespoir que celles-ci les aideront Ă obtenir un statut lĂ©gal. Parfois, il en subit aussi les dĂ©ceptions. Peu Ă peu, le gĂ©rant dĂ©rive aprĂšs le chef qui arrive sur les lieux. « Jâai entendu dire que le rĂ©alisateur Louis-Julien Petty a un nouveau scĂ©nario qui sâappelle âMaster Chefâ dans lequel il y a un rĂŽle pour moi, mais il nâose pas me le proposer, car il craint que ce soit trop petit pour moi,  » rĂ©vĂšle François Cluzet. « Jâai dĂ©cidĂ© que je voulais toujours rejoindre le projet. »

« Je nâai pas seulement besoin de rĂŽles principaux, je veux des rĂŽles et de bons films. » De « MaĂźtre Cuisinier »
( Photo: Stéphanie Branshaw )
Alors pourquoi avez-vous rĂ©ellement acceptĂ© dâapparaĂźtre dans un second rĂŽle ?
« Parce que je connaissais le travail de Petty et ses prĂ©cĂ©dents films, dont « The Transparent Womenâs Club », qui mettent lâaccent sur la personnalitĂ© et traitent de problĂšmes sociaux et politiques â et sont toujours divertissants. Au-delĂ de cela, je nâai pas seulement besoin de rĂŽles principaux â je veux des rĂŽles et des bons films. Jâai dit Ă Audrey Lamy : « Je te soutiendrai tout au long du film, car Ă mon avis il nây a pas de bons acteurs, il nây a que de bons partenaires ». Il y a quelque chose de spĂ©cial et de rare chez Audrey. Elle peut faire pleurer pendant des heures, mais aussi maintenir la gamme comique. »
Dans « Master Chef », le personnage de François Cluzet souffre dâune boiterie, mais ce nâĂ©tait vraiment pas prĂ©vu. « Le premier jour du tournage, je suis arrivĂ© sur le plateau et juste Ă ce moment-lĂ , les garçons sâĂ©chauffaient pour filmer une scĂšne dâun match de football. Je nâĂ©tais pas censĂ© jouer au football, mais jâai proposĂ© au rĂ©alisateur de donner quelques exemples. Cela mâa semblĂ© ĂȘtre une excellente idĂ©e. Jâai donc donnĂ© un coup de pied au ballon une fois, puis une autre fois. Puis jâai senti que quelquâun mâavait donnĂ© un coup Ă lâarriĂšre de la jambe. NĂ©anmoins, nous avons continuĂ© la scĂšne, puis le rĂ©alisateur mâa demande de voir i le kinĂ©sithĂ©rapeute qui Ă©tait sur le plateau, et il mâa immĂ©diatement envoyĂ© Ă lâhĂŽpital. En mĂȘme temps, il mâa dit : « Si lâhĂŽpital veut tâopĂ©rer, nâaccepte pas. » Le mĂ©decin mâa annoncĂ© que je devis subir une intervention chirurgicale immĂ©diatement. Alors je lui ai dit : âNon, je dois retourner et dire au rĂ©alisateur que je dois abandonner le rĂŽle.' ».
Comment sâest passĂ©e la rencontre avec les garçons qui apparaissent dans le film â certains dâentre eux sont eux-mĂȘmes des immigrĂ©s ?
« Ces garçons ont captivĂ© nos cĆurs, leurs expĂ©riences difficiles nous ont amenĂ©s Ă nous poser des questions sur la situation de gens comme nous, des vĂ©tĂ©rans français. Jâai beaucoup appris en les regardant jouer. Les garçons se sont ouverts Ă nous et nous avons aussi partagĂ© avec eux les choses que nous traversĂ© dans la vie. »
Des questions telles que lâimmigration, les rĂ©fugiĂ©s et le racisme prĂ©occupent beaucoup François Cluzet, tout comme elles troublent la paix des Français, surtout aprĂšs les rĂ©centes Ă©meutes qui ont suivi la mort dâun jeune de 17 ans dâorigine algĂ©rienne, abattu par un Policier de la circulation.
« LâantisĂ©mitisme, le racisme et lâintolĂ©rance remontent dĂ©sormais la tĂȘte en France », dĂ©plore François Cluzet. « Il y a un problĂšme dâimmigration. Les immigrĂ©s espĂšrent traverser la mer et quand ils partent, ils savent quâils ont peu de chance.
Pourquoi sortent-ils et prennent-ils des risques ?
Parce quâils voient que nous avons tout et eux nâont rien. Nous sommes responsables de la mondialisation et donc nous sommes aussi responsables du fait que tous ces gens nâont rien. Quand les politiciens disent quâils volent nos emplois, ce sont des expressions politiques vides de sens. Sans les immigrĂ©s, il nây aurait personne pour travailler dans nos restaurants et personne pour construire . Câest aussi terrible ce qui se passe pendant la guerre en Ukraine, et nous devons accepter les rĂ©fugiĂ©s qui viennent de lĂ -bas. Nous devons penser aux vagues dâimmigration et aux immigrĂ©s et ne pas les laisser ĂȘtre transparents.
Dans un autre film que vous avez rĂ©alisĂ© ces derniĂšres annĂ©es â « Lâhomme du sous-sol », vous incarnez un nĂ©gationniste et un conspirateur antisĂ©mite Ă qui un couple juif lui vend par erreur un espace de stockage en sous-sol et il y emmĂ©nage. Cela nâa pas dĂ» ĂȘtre un rĂŽle facile pour vous.
« Jâai dĂ©jĂ jouĂ© un personnage nĂ©gatif auparavant. Câest une chose intĂ©ressante pour un acteur de pouvoir montrer diffĂ©rentes facettes de lui, de trouver le mal en soi. Quand vous jouez un monstre, vous devez trouver lâhumanitĂ© dans un tel personnage et les qualitĂ©s quâil contient. Aussi, jâai voulu faire ce film pour la raison quâil traite . Câest aussi important que lâantisĂ©mitisme, qui sâintensifie tant en France. Une grande partie des immigrĂ©s du Nord LâAfrique est contre IsraĂ«l et cela conduit Ă une situation oĂč lâantisĂ©mitisme se dĂ©veloppe. Câest quelque chose que les politiciens en France ont nĂ©gligĂ©. Ils nâont pas agi pour empĂȘcher cette vague dâantisĂ©mitisme et de racisme. Câest ainsi que lâextrĂȘme droite est devenir plus forte.
« Pendant des annĂ©es, la France Ă©tait un pays de droite, mais maintenant câest devenu un pays dâextrĂȘme droite. Câest pourquoi je suis content quâil y ait un film qui proteste contre lâantisĂ©mitisme et le dĂ©ni de lâHolocauste. Toutes sortes de perdants font des voix Ă©tranges sur Facebook, et publient des mensonges pour attirer lâattention. Cela devient une affaire trĂšs sĂ©rieuse. LâĂtat doit faire quelque chose pour contrĂŽler et arrĂȘter le phĂ©nomĂšne et le faire prendre conscience. Imaginez quâaujourdâhui en France beaucoup de jeunes ont jamais entendu parler de lâHolocauste, comment est-ce mĂȘme possible ? Apparemment, les livres dâhistoire ne transmettent pas correctement tout le drame. Et ainsi, vous pouvez trouver des fous disant des choses terribles et Ă tout moment il y aura quelquâun qui les croira.
François Cluzet est actif dans un certain nombre dâorganisations sociales, dont une organisation qui soigne les femmes battues â et cela Ă la suite du dĂ©sastre qui lui est arrivĂ©, ainsi quâĂ son fils Paul, de sa relation avec lâactrice Marie Tritinian : en 2003, le chanteur Bertrand Cante, le partenaire de Tritinian, lâa battue Ă mort â et François Cluzet a reçu un parrainage pour le fils.
François Cluzet est Ă©galement impliquĂ© dans une organisation qui aide les immigrants, tout comme celle montrĂ©e dans « Master Chef ». « Vous devez redonner. La chance est comme un boomerang â si vous ne la lancez pas et ne la lancez pas en avant, elle ne vous reviendra pas. La vie signifie donner â et donner est ce qui vous rend heureux. Je comprends le la peur des français des vagues dâimmigrĂ©s, mais câest dĂ©goĂ»tant de dire quâils ne viennent en France que pour commettre des crimes, voler et violer. Ce qui me touche le plus, câest lâhumiliation quâils subissent â je dĂ©teste que les gens soient humiliĂ©s, surtout les Ă©trangers. Je ne sais pas dâoĂč les gens tirent le besoin dâhumilier. Je ne peux tout simplement pas le comprendre. »
DâoĂč vous vient votre conscience sociale et votre sensibilitĂ© ?
« Je pense que cela vient de mon enfance. Ma mĂšre nâĂ©tait pas prĂ©sente â elle a quittĂ© la maison par amour et mon pĂšre souffrait de dĂ©pression. Et donc, quand jâavais 5 ans, mon pĂšre, mon frĂšre et moi avons dĂ» dĂ©mĂ©nager pour vivre chez mes grands-parents Ă Paris, dans un tout petit deux piĂšces au rez-de-chaussĂ©e. Nous nous sommes retrouvĂ©s Ă dormir dans le mĂȘme lit. Une assistante sociale nous a donnĂ© des draps et des serviettes. Nous avons grandi sans amour et avons eu pour faire face Ă la dĂ©pression de papa, qui dans une de ses crises a essayĂ© de nous faire du mal. Parce que je nâai pas pu recevoir dâamour alors, mon dĂ©sir dâĂȘtre aimĂ© par le plus de gens possible Ă©tait grand. Ma rencontre est avec le théùtre qui a stimulĂ© le besoin dâamour. »
Comment avez-vous vraiment découvert le jeu ?
« Un soir, je suis allĂ© avec ma famille voir le chanteur Jacques Brel dans une production de la comĂ©die musicale âIsh Le Manshehâ. Brel a chantĂ©, pleurĂ©, transpirĂ©, et ma premiĂšre rĂ©action a Ă©tĂ© : âSes parents vont probablement lui crier dessus.â Mais quand jâai vu comment les spectateurs du théùtre se sont levĂ©s et lâont applaudi pendant 20 minutes, je me suis dit que moi aussi je voulais pleurer et que tant de gens mâencourageraient aussi. Toute mon enfance et mon adolescence, jâai fait des entretiens avec moi-mĂȘme : je me suis demandĂ© « Quels sont mes rĂȘves, quel genre de vie vais-je avoir ? ». Quand je suis allĂ© Ă lâĂ©cole de théùtre dans les annĂ©es 1970, je me suis demandĂ© si jâavais assez de talent. Jâai toujours Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme un peu moche, pas assez jolie, pas grand. Contrairement Ă certains de mes amis dont lâapparence signifiait quâils Ă©taient classĂ©s dans un rĂŽle stĂ©rĂ©otypĂ©, je me suis penchĂ© sur dâautres aspects , qui mâont aidĂ© Ă obtenir des projets intĂ©ressants.
« De plus, je savais que jâĂ©tais bon et jâai eu la chance que pendant cette pĂ©riode, non seulement les plus beaux acteurs rĂ©ussissent â en AmĂ©rique, des acteurs comme Robert De Niro, Dustin Hoffman et Al Pacino ont changĂ© lâattitude du public et les attentes dâun hĂ©ros masculin. GĂ©rard Depardieu sâest blessĂ©, et grĂące Ă lui, les attentes du public ont changĂ©. Du coup, il y a eu une rĂ©fĂ©rence au personnage quâil incarnait et pas seulement Ă la forme. Jâai eu un large Ă©ventail de rĂŽles. »
La route vers le sommet a pris du temps et il a connu des hauts et des bas. Dans les annĂ©es 80, il est nominĂ© pour un CĂ©sar dans la catĂ©gorie acteur de soutien grĂące au tube « Deadly Summer » et au grand film « One Minute to Cross ». Dans les annĂ©es 90, il a travaillĂ© avec des rĂ©alisateurs hollywoodiens â « Something to Wear » de Robert Altman et « French Kiss » . En mĂȘme temps, sa conduite et son style de vie lâont compliquĂ© plus dâune fois.

Klose et Omar C. Extrait de « Connecté à la vie »
( Photographie : Avec lâaimable autorisation de Nachshon Films )
« Parce que je nâai pas eu dâenfance, jâai essayĂ© de la vivre de 20 Ă 40 ans. Bien que je veuille rĂ©ussir, ĂȘtre reconnu et respectĂ©, mais jâai fait des bĂȘtises, jâai eu des problĂšmes dâalcool et je me suis battu. Jâai une mauvaise rĂ©putation en tant que personne avec qui tu ne peux pas tâentendre. »
Ce nâest quâĂ 50 ans quâil remporte enfin un CĂ©sar pour son rĂŽle dans « Donât Find Out » (2006), le film de Guillaume Canet. Une autre collaboration avec Kana â « White Lies » (2010) â a Ă©galement remportĂ© de bons succĂšs au box-office. Mais rien comparĂ© Ă lâeffet « connectĂ© Ă la vie ». « CâĂ©tait un trĂšs grand changement pour moi », avoue Cluzet. « Mon rĂȘve dâenfant dâĂȘtre cĂ©lĂšbre sâest rĂ©alisĂ©. Jusque-lĂ , les producteurs ne voulaient pas de moi. Ce sont toujours les rĂ©alisateurs qui se sont battus pour moi. Aujourdâhui, ce sont les producteurs qui me proposent des projets. Je peux dire Ă tous les enfants qui souffert, que la vie les aidera et que tout sâarrangera Ă la fin. Maintenant, je peux penser Ă toutes ces personnes qui nâont pas pu rĂ©aliser leurs rĂȘves et qui essaient de les aider Ă le faire.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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