L’homme, Saïd Bouakioud, 48 ans, a été envoyé en prison après avoir enfreint la loi qui interdit de critiquer ouvertement la conduite du roi du Maroc, le roi Mohammed VI. L’avocat de l’homme a qualifié la peine de « disproportionnée » et a déclaré que son client ferait appel de la décision du tribunal de grande instance de Casablanca.

Le post qui a déclenché l’affaire a été publié en 2020 et supprimé quelques jours plus tard. Son contenu est devenu viral et il aurait critiqué la décision d’établir des relations diplomatiques complètes avec Israël. Selon la constitution marocaine, les relations extérieures du royaume relèvent de la responsabilité directe et entière du roi. Le tribunal a donc conclu que la critique visait le roi.

Selon l’avocat de Bouakyoud, l’homme travaillait au moment où il a publié le message au Qatar et a ensuite supprimé le message et son compte Facebook. Il n’a découvert les charges retenues contre lui qu’à son retour au Maroc en 2022. Il a été condamné en vertu de l’article 167-5 de la loi marocaine qui interdit « d’atteinte à l’autorité de la maison royale ».

Les militants des droits de l’homme dans le pays ont précédemment critiqué la loi et affirmé qu’elle ne précise pas de la manière requise ce qui constitue une atteinte à la maison royale et laisse essentiellement aux tribunaux les mains libres pour piétiner l’opposition.