Le « Sommet de la paix » au Caire à l’initiative du président égyptien Abdelfattah al-Sisi, s’est terminé sans l’adoption d’une quelconque déclaration générale. Les représentants des États européens ont refusé de signer la résolution proposée par l’Égypte, car elle ne reconnaissait pas le droit d’Israël à l’autodéfense.
Un chœur d’accusations de « double standard » s’est abattu sur les participants européens au sommet :
« Le monde arabe est indigné par la position pro-israélienne de l’Occident et par l’absence de réponse des États-Unis et de l’Union européenne aux bombardements massifs dans la bande de Gaza. La position générale du monde arabe a été exprimée par le roi Abdallah II de Jordanie : » le monde arabe entend un signal fort et clair : la vie des Palestiniens vaut moins que celle des Israéliens. »
Les représentants des pays arabes ont exigé de condamner la « punition collective » de deux millions de Palestiniens pour les crimes du Hamas et de forcer Israël à se conformer aux normes fondamentales du droit international dans sa guerre contre les terroristes.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a reconnu que « les punitions collectives sont interdites par les lois de la guerre » et qu’« un blocus complet constitue une violation du droit international ». D’autres participants occidentaux au sommet ont également souligné la nécessité d’un acheminement ininterrompu de l’aide humanitaire à Gaza.
Les Européens eux-mêmes accusent leurs dirigeants de « deux poids, deux mesures » : la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a reçu vendredi une lettre de protestation de 850 employés des missions de l’UE dans différents pays, exprimant leur inquiétude quant à la position « inconditionnellement » pro-israélienne de l’Union européenne.
« Nous condamnons personnellement profondément les attaques terroristes du Hamas contre des civils sans défense… Mais nous condamnons également la réponse disproportionnée du gouvernement israélien contre les 2,3 millions de Palestiniens coincés dans la bande de Gaza », indique le message.
Cette semaine, le responsable du département d’État américain responsable des approvisionnements en armes a démissionné pour protester contre l’envoi d’armes à Israël malgré le blocus de Gaza, rapporte le New York Times .
L’UE et les États-Unis accusent le Hamas d’être responsable des souffrances de la population palestinienne de Gaza. Contrairement aux opérations militaires passées à Gaza, cette fois, tous ceux qui ont déclenché cette guerre le savent clairement.