« Je nâarrive pas Ă croire que je puisse publier la photo et le nom de lâassassin de mon Ăąme « , a Ă©crit Elisheva Panibelov sur les rĂ©seaux sociaux il y a environ une semaine.
« Mohel Rahim Haim dâAfula mâa violĂ©e physiquement pendant dix ans de ma vie â et le reste mentalement. Mais maintenant câest fini. Il ne pourra plus me maltraiter ni me faire du mal, et je ne le reconnais plus comme mon pĂšre. « .Â
Pour la premiĂšre fois de sa vie, alors quâElisheva, enfant, a traversĂ© des horreurs que lâesprit est incapable de comprendre, elle est courageusement exposĂ©e ouvertement avec son nom et son visage. La honte est partie maintenant.
Cette semaine, le tribunal de district de Nazareth a acceptĂ© la position du parquet et a condamnĂ© Haim , le pĂšre dâElisheva, Ă une peine lourde de 19 ans de prison, 18 mois de probation et une indemnisation pour Elisheva, aprĂšs quâil ait Ă©tĂ© reconnu coupable de graves dĂ©lits sexuels.Â
Le verdict comprend des descriptions crues, que le journal ne peut contenir, de nombreux cas dâagressions sexuelles sur Elisheva, la sixiĂšme des neuf enfants de Haim, depuis lâĂąge de 3 ans jusquâĂ lâĂąge de 13 ans et demi. Pendant une dĂ©cennie, selon le verdict, HaĂŻm a commis des viols, des sodomies et des actes souvent obscĂšnes sur sa fille.
Nous accompagnons Elisheva (32 ans), aujourdâhui mĂšre de quatre enfants et qui vit dans la ville ultra-orthodoxe de Kiryat Sefer, depuis longtemps, et dâailleurs depuis quâelle a courageusement portĂ© plainte contre son pĂšre, une personnalitĂ© publique bien connue que beaucoup apprĂ©ciaient comme rabbin, comme Sofer et comme mohel dâAfula. Nous avons reçu une correspondance entre eux dans laquelle il admet qui lâa blessĂ©e, et dâelle nous entendons des descriptions que lâesprit a du mal Ă saisir, des horreurs qui sont horribles Ă digĂ©rer.
Elle est nĂ©e sous le nom de Naama, le sixiĂšme enfant dâune famille de neuf enfants dâAfula, et a subi une violence effrĂ©nĂ©e et des abus sexuels de maniĂšre routiniĂšre et avec une grande intensitĂ©. « JâĂ©tais une fille gentille, tranquille, une vraie sandwicherie », se souvient-elle, « et presque tous les soirs, quand papa rentrait de son travail, lâenfer commençait.
« Je me souviens du crissement de ses chaussures qui montaient les escaliers vers le dernier Ă©tage oĂč se trouvait ma chambre et celle de ma sĆur, du frottement de ses mains lâune contre lâautre. Il Ă©tait tellement perturbĂ© et manipulateur que pendant quâil entrait dans ma chambre, quand jâĂ©tais morte de peur, il disait : « ŚŚŚŚŚ Ś§ŚŚŚ©Ś ŚŚšŚŚ ŚŚŚ. ŚŚ©Ś ŚŚŠŚŚŚȘ ŚŚŚ ŚŚâ.
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Elisheva dit quâen raison du travail de mohel de son pĂšre, le discours sur le sujet sexuel Ă la maison Ă©tait relativement ouvert et permissif pour une famille ultra-orthodoxe. Selon elle, elle et son frĂšre savaient par exemple, lorsquâils Ă©taient enfants, Ă quoi ressemblait des organes gĂ©nitaux dâun bĂ©bĂ©. Elle dit Ă©galement que son pĂšre, dans le cadre dâune manipulation sophistiquĂ©e destinĂ©e Ă montrer Ă quel point il etait une victime et seul, a rĂ©pĂ©tĂ© Ă plusieurs reprises que leur mĂšre « ne subvient pas Ă ses besoins », comme il le dit et ne lui donner pas ce dont il « a besoin ».
Ă quand remonte votre premiĂšre blessure ?
« Quand jâavais 3 ans et demi. Un jour, je ne me sentais pas bien, maman Ă©tait stressĂ©e pour aller travailler et je ne pouvais pas aller Ă la maternelle. Papa mâa proposĂ© de mâemmener chez le mĂ©decin et de lĂ Ă la maternelle. Quand nous Ă©tions seuls, trĂšs vite il sâest retrouvĂ© sans vĂȘtements et moi aussi dĂ©shabillĂ©. Il mâa expliquĂ© le corps de la femme, oĂč se trouve chaque organe et quelle est sa signification et sâest satisfait de diverses maniĂšres, lorsque mon petit corps a Ă©tĂ© dĂ©sertĂ© pour lui.
« AprĂšs un long moment, il a repris ses esprits, sâest alarmĂ© de lâheure, sâest habillĂ© et mâa exhortĂ© Ă faire de mĂȘme et Ă me dĂ©pĂȘcher dâaller Ă la maternelle, mais je nâai pas bougĂ©. Il a eu le temps dâaller dans sa chambre et je me suis figĂ© et je ne me suis pas habillĂ©. Il mâa habillĂ© lui-mĂȘme et mâa traĂźnĂ© dehors. En chemin, il sâest arrĂȘtĂ© au supermarchĂ© et mâa demandĂ© de choisir quelque chose que je voulais. Dans le bon vieux temps, je prenais dâassaut les Ă©tagĂšres devant une opportunitĂ© en or, excitĂ© par la sĂ©lection et lâoffre, mais cette fois jâai simplement atteint lâĂ©tagĂšre la plus proche et jâai pris un froufrou jaune. Nous sommes arrivĂ©s au jardin alors que je traĂźnais lourdement les pieds, ne marchais pas, et il me pousser encore et encore. .
« à la maternelle, je mâasseyais tranquillement sur une chaise et je ne sortais pas pour jouer avec mes amis. MĂȘme si jâĂ©tais trĂšs petite, je pense avoir compris que quelque chose de dramatique et dâinappropriĂ© sâĂ©tait produit. Je ne savais pas comment faire le contexte, mais tout me semblait Ă©trange et inutile.
« AprĂšs cela, il y eu bien dâautres matins et nuits oĂč il faisait ce quâil voulait avec moi et mon petit corps, comme moyen de satisfaire ses besoins. Nuit aprĂšs nuit, aprĂšs que tout le monde sâendorme, il venait dans ma chambre et se donnait laisser libre cours Ă ses sombres crĂ©atures. Il me disait quâil etait gentil avec moi, que câest comme ça que jâapprendrai Ă ĂȘtre une femme, que câest permis de faire ça. »
Est-ce que ta mĂšre savait ?Â
« Je sais que jâavais des signes indiquant que quiconque voit le corps dâune petite fille peut en comprendre la signification. »
Lâentretien complet avec Elisheva, y compris des dĂ©tails supplĂ©mentaires sur le traumatisme quâelle a vĂ©cu de la part de son pĂšre et le courage de se plaindre et de se rĂ©vĂ©ler afin dâĂ©viter quâune autre enfance ne soit blessĂ©e sera en fin de semaine dans le supplĂ©ment « Shishab »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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