L’Occident exige qu’Israël commence à livrer des fournitures humanitaires à la bande de Gaza directement depuis le port d’Ashdod. Le New York Times rapporte que les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni font pression pour ouvrir un canal d’approvisionnement supplémentaire vers Gaza via un port israélien afin d’éviter une catastrophe humanitaire dans l’enclave palestinienne. 

Une source bien informée a déclaré à la publication que le secrétaire d’État Antony Blinken avait insisté en ce sens lors de sa dernière visite en Israël début janvier. 

Selon le New York Times, les marchandises seront livrées à Ashdod depuis Chypre, et de là vers le secteur via le point de contrôle de Kerem Shalom, ouvert en décembre sous la pression internationale.

Jusqu’à présent, la seule route pour l’approvisionnement humanitaire dans le secteur passait par l’Égypte, ce qui complique la logistique puisque les camions se rendent d’abord au point de contrôle à la frontière égypto-israélienne pour inspecter la cargaison. Leur arrivée directement à Ashdod permettra de raccourcir cette procédure. Le gouvernement israélien a tenté de se distancier autant que possible de l’approvisionnement de ce secteur, le jugeant inacceptable après l’horrible attaque du Hamas dans le Néguev occidental et de nombreux otages encore captifs et sans nouvelle. 

En fait, l’approvisionnement du secteur via Ashdod est déjà un fait accompli : vendredi dernier, un chargement de farine a été envoyé de là à Kerem Shalom. « Le gouvernement israélien n’a pas officiellement annoncé sa décision d’utiliser le port d’Ashdod pour expédier de la farine à Gaza, et le bureau de Netanyahu a refusé de commenter cette décision. Cependant, le cabinet militaire a silencieusement accepté cette proposition », affirme la publication américaine.

L’ONU tire la sonnette d’alarme face au risque croissant de famine, de manque d’eau potable et de propagation des infections dans la bande de Gaza.