Les points du plan reprennent les exigences du Premier ministre, rejetées à plusieurs reprises par les États-Unis et d’autres alliés occidentaux, sans parler des pays arabes, tout en prévoyant l’aide de la communauté mondiale pour atteindre les objectifs d’Israël.
C’est aussi la première reconnaissance publique par Netanyahu que la bande de Gaza après la guerre sera gouvernée par les Palestiniens, et non par Tsahal.
Nous publions la traduction complète du document :
« Dans le futur proche »
Une condition nécessaire à la transition vers un règlement d’après-guerre est que Tsahal poursuive la guerre jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints : la destruction du potentiel militaire et de l’infrastructure énergétique du Hamas et du Jihad islamique, le retour des personnes enlevées et la prévention de la menace émanant de la bande de Gaza depuis longtemps.
Pour la période de transition, dans le secteur de la sécurité :
- Israël conservera indéfiniment sa liberté d’action opérationnelle dans toute la bande de Gaza afin de prévenir une résurgence de la terreur et d’éliminer les menaces venant de Gaza.
- La zone de sécurité créée le long des frontières d’Israël restera aussi longtemps que nécessaire.
- Israël établira une « barrière sud » à la frontière entre Gaza et l’Égypte afin d’empêcher le renforcement des groupes terroristes dans la bande de Gaza. La « barrière sud » sera mise en œuvre, dans la mesure du possible, en coopération avec l’Égypte et les États-Unis, et empêchera la contrebande depuis l’Égypte, souterraine et terrestre, y compris via le point de contrôle de Rafah.
- Israël maintiendra son contrôle militaire sur tous les territoires à l’ouest du Jourdain, y compris Gaza, son espace maritime et aérien, afin d’empêcher le renforcement des groupes terroristes en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza et les menaces contre Israël depuis ces territoires.
- Il y aura un désarmement complet de la bande de Gaza, à l’exception de ce qui est nécessaire au maintien de l’ordre public. La responsabilité de mener à bien cette tâche et de surveiller sa mise en œuvre dans un avenir prévisible est transférée à Israël.
Dans le domaine civil
- Dans la mesure du possible, l’administration civile et la responsabilité du maintien de l’ordre public dans la bande de Gaza reposeront sur des forces locales possédant une expérience administrative. Ces forces locales ne devraient pas être affiliées ou être à la solde d’États ou d’organisations qui soutiennent le terrorisme.
- Un programme de déradicalisation sera mené, couvrant toutes les institutions religieuses, l’éducation et la sphère sociale de la bande de Gaza, et ce, si possible, avec la participation et l’assistance des États arabes ayant une expérience de déradicalisation sur leur territoire.
- Israël fermera l’agence UNRWA, dont les travailleurs ont participé au massacre du 7 octobre et dont les écoles se sont préparées à la terreur et à la destruction d’Israël. Israël mettra fin à son travail dans la bande de Gaza et s’efforcera de le remplacer par d’autres organisations humanitaires internationales.
- La reconstruction de la bande de Gaza sera possible après le désarmement et le début du processus de déradicalisation. Les plans de reconstruction seront réalisés avec de l’argent et sous la direction d’États acceptables pour Israël.
A long terme, règles générales pour le règlement futur
- Israël rejette catégoriquement les diktats internationaux sur la question d’un règlement permanent avec les Palestiniens. Un tel règlement sera réalisé uniquement et exclusivement par le biais de négociations directes entre les parties, sans conditions préalables.
- Israël continuera de s’opposer à la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien. Une telle reconnaissance après le massacre du 7 octobre serait une énorme récompense pour le terrorisme et fermerait la voie à tout règlement pacifique à l’avenir. »