Dès cette heure, deux nouvelles exigences du Premier ministre sont connues. La délégation « technique » a été chargée d’exiger d’abord du Hamas une liste des otages encore en vie, et de ne pas discuter d’autres détails jusqu’à ce qu’une telle liste soit reçue. La deuxième exigence reçue par la délégation était de demander l’introduction d’une clause sur l’expulsion à l’étranger de terroristes « aguerris » qu’Israël libérerait en échange d’otages.
Des sources proches du déroulement des négociations ont expliqué aux journalistes que ces conditions n’avaient pas été avancées ni discutées auparavant lors du sommet de Paris et qu’elles ne figuraient pas sur la liste des exigences que la délégation israélienne avait adressée au directeur de la CIA et aux médiateurs arabes.
Le conseiller politique du Premier ministre, Ofir Falk, s’est rendu à Paris avec les chefs des services de sécurité. Le Hamas n’a pas encore donné de réponse officielle aux grandes lignes de l’accord d’échange convenu à Paris et traînera probablement les pieds jusqu’à ce qu’il soit convaincu de la réelle volonté d’Israël d’accepter un accord (ou de la capacité des États-Unis à forcer Netanyahu à gouvernement de le faire). Le Hamas n’est pas en mesure de dicter ses conditions, mais il fera semblant d’être fort et inflexible jusqu’au bout.
Dans la nuit, lors d’une réunion du cabinet militaire, un nouveau projet de fourniture d’aide humanitaire à Gaza a été approuvé. Le bureau du Premier ministre a déclaré que le nouveau projet « évitera le phénomène de pillage connu dans le nord et dans d’autres zones de la bande de Gaza ». Les ministres ont également discuté d’un plan d’évacuation de la population de Rafah et de l’opération terrestre dans cette ville.