« Unir la gauche et renverser le gouvernement de Netanyahu » : les deux objectifs de Yair Golan

Le matin du 7 octobre, aprĂšs avoir reçu un appel de sa sƓur l’informant que les terroristes du Hamas avaient commencĂ© Ă  envahir les villes proches de la frontiĂšre avec Gaza, le major-gĂ©nĂ©ral. (res.) et l’ancien dĂ©putĂ© du Meretz, Yair Golan a lancĂ© une mission de sauvetage hĂ©roĂŻque individuelle et il est entrĂ© dans les zones de combat, sauvant un certain nombre de survivants.

Cependant, en repensant à ce jour fatidique, Golan se souvient d’un sentiment en particulier : la rage.

« Je me souviens de ce moment », a dĂ©clarĂ© Golan dans une interview dans le bureau oĂč il travaille Ă  Tel Aviv. « J’étais Ă  l’ouest de la route 232 [prĂšs de la frontiĂšre avec Gaza], et quand je suis revenu sur la route avec la troisiĂšme personne secourue, j’ai vu une voiture avec le cadavre d’une jeune IsraĂ©lienne en sortir. Le sentiment qui est apparu Ă©tait une rage terrible, une colĂšre terrible.

« Je ne suis pas en colĂšre contre le Hamas. Le Hamas nous dĂ©teste et c’est un ennemi meurtrier, je ne m’attendais Ă  rien d’autre. Je suis en colĂšre contre nous-mĂȘmes. Comment avons-nous laissĂ© un gouvernement corrompu nous effondrer de l’intĂ©rieur ? Comment avons-nous laissĂ© cela se produire ? Pourquoi ne sommes-nous partis le samedi soir pour protester [contre les rĂ©formes judiciaires du gouvernement] ? Pourquoi? Pourquoi n’avons-nous pas eu le courage, le courage, la dĂ©termination de faire tomber le gouvernement avant la guerre ?

La colĂšre est toujours lĂ  et a conduit Golan Ă  agir pour rĂ©aliser ce qu’il considĂšre comme l’objectif numĂ©ro un d’IsraĂ«l Ă  l’heure actuelle : faire tomber le gouvernement.

GOLAN, 61 ans, a rejoint Tsahal en 1980, a servi comme commandant du Commandement du Nord et du Front intĂ©rieur, ainsi que comme chef d’état-major adjoint.

Il a rejoint la politique avant les Ă©lections de septembre 2019, au sein du Parti dĂ©mocrate israĂ©lien dirigĂ© par Ehud Barak, puis a rejoint le Meretz. Il a Ă©tĂ© vice-ministre de l’Économie dans le gouvernement Lapid-Bennett. Avant les derniĂšres Ă©lections nationales, en novembre 2022, Golan a affrontĂ© Zehava Gal-On pour la direction du Meretz, mais a perdu.

Son mandat de membre de la Knesset a pris fin aprĂšs que le parti n’a pas rĂ©ussi Ă  franchir le seuil Ă©lectoral et n’est pas entrĂ© Ă  la Knesset.

Golan n’est pas restĂ© longtemps Ă  l’écart de l’attention publique et est devenu en 2023 une figure de proue de l’opposition aux rĂ©formes judiciaires du gouvernement.

Tout au long de sa carriĂšre militaire, Golan Ă©tait connu comme un commandant de terrain courageux, mais aussi comme un individu indĂ©pendant d’esprit qui disait ce qu’il pensait et dĂ©sobĂ©issait parfois mĂȘme Ă  des ordres qu’il croyait erronĂ©s.

En tant que chef d’état-major adjoint, il a dĂ©clarĂ©, dans un discours prononcĂ© Ă  l’occasion de la JournĂ©e de commĂ©moration de l’Holocauste, en 2016, qu’il y avait des processus dans la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne qui portaient des traces de l’Allemagne des annĂ©es 1930. Cette dĂ©claration a suscitĂ© de nombreuses critiques, et Golan a affirmĂ© qu’il avait Ă©galement bloquĂ© son ascension au poste de chef d’état-major de Tsahal deux ans plus tard.

Tout en admettant qu’il n’aurait pas dĂ» faire cette dĂ©claration, Golan a rĂ©itĂ©rĂ© qu’il croyait que ce qu’il avait dit Ă©tait vrai – et que le gouvernement actuel d’IsraĂ«l, qui comprend deux partis d’extrĂȘme droite, en est une preuve supplĂ©mentaire.

La colĂšre de YaĂŻr Golan

Sa colĂšre est en particulier lors d’une confĂ©rence des partis de droite qu’ils ont tenue en janvier au Centre international de congrĂšs de JĂ©rusalem, oĂč ils ont chantĂ©, dansĂ© et appelĂ© Ă  la rĂ©installation des Juifs Ă  Gaza.

« Je regarde les larges cercles de familles endeuillĂ©es, les familles d’otages, les familles de blessĂ©s
 avec des membres coupĂ©s et des intestins qui dĂ©bordent – ​​leur vie ne sera plus jamais la mĂȘme. Ces cercles qui s’élargissent incluent des centaines de milliers de personnes, et vous dansez sur leur sang ? Sur leur souffrance ? Sur le dĂ©sastre qui leur est arrivĂ© ? Avez-vous perdu la tĂȘte ?!

« Cela a Ă©tĂ© Ă©crit dans un document [la DĂ©claration d’indĂ©pendance] alors que cinq armĂ©es menaçaient d’envahir IsraĂ«l, Ă  l’heure peut-ĂȘtre la plus difficile de son histoire, plus dure que le 7 octobre. Mais il y avait alors des dirigeants sĂ©rieux, capables d’écrire des paroles Ă©clairĂ©es d’une maniĂšre aussi dure que la rĂ©alitĂ©. Je pense que pour nous aussi, aujourd’hui, c’est le dĂ©fi : voir la lumiĂšre au bout du tunnel et parler de la lumiĂšre et non de l’obscuritĂ© », a dĂ©clarĂ© Golan.

Il a fait ces remarques vers la fin de l’entretien. Plus tĂŽt, il a exposĂ© son plan sur la maniĂšre dont il compte mettre fin au gouvernement actuel et sur ce que le prochain gouvernement devra faire diffĂ©remment.

Golan a annoncĂ© cette semaine qu’il briguerait la tĂȘte du Parti travailliste. Mais il a dĂ©clarĂ© que la seule raison pour laquelle il le ferait serait d’unir Ă  terme le camp de gauche derriĂšre une seule banniĂšre. Il a l’intention de rassembler le Parti travailliste, le Meretz, les groupes opposĂ©s aux rĂ©formes judiciaires du gouvernement et tous ceux qui croient, comme lui, que le gouvernement doit partir.

Golan a expliquĂ© qu’il existe trois maniĂšres pour le gouvernement de tomber : une condamnation pĂ©nale du Premier ministre Benjamin Netanyahu ; une dĂ©marche politique qui impliquerait qu’un certain nombre de membres du Likud Ă  la Knesset se retournent contre Netanyahu et prĂ©sentent un nouveau gouvernement ; ou une sĂ©rie de manifestations de masse si importantes que le gouvernement n’aura d’autre choix que de dĂ©missionner.

Une condamnation pĂ©nale n’aura pas lieu de sitĂŽt, et prĂšs de cinq mois aprĂšs le dĂ©but de la guerre, les politiciens ne sont pas prĂšs de faire tomber le gouvernement. La seule option qui reste donc est que les civils israĂ©liens descendent massivement dans la rue.

« Les samedis soirs actuels ne suffisent pas. Le pays doit ĂȘtre fermĂ©, avec un demi-million de personnes dans les rues
 disant au Premier ministre de rentrer chez lui maintenant. Non seulement parce qu’il a Ă©chouĂ© le 7 octobre, ce qui a fait paraĂźtre minime l’échec du 6 octobre 1973 [lors du dĂ©clenchement de la guerre du Kippour], mais aussi pour l’avenir d’IsraĂ«l », a dĂ©clarĂ© Golan.

« Pour qu’il y ait une stratĂ©gie de sortie [de la guerre contre le Hamas], pour qu’il y ait des objectifs rĂ©alisables, pour qu’il y ait une initiative diplomatique, le gouvernement doit ĂȘtre remplacĂ©.

« Pour remplacer le gouvernement, nous ne pouvons pas attendre 2026 [les prochaines élections prévues]. Cela doit arriver demain matin.

« Aucune entitĂ© politique ne se bat aujourd’hui pour cela. J’ai l’intention de former une entitĂ© politique qui se battra et luttera pour cela, et de faire tout ce qui est nĂ©cessaire pour organiser des Ă©lections maintenant », a dĂ©clarĂ© Golan.

« J’avais l’habitude de dire ceci Ă  mes soldats : la peur n’est pas un plan de travail. Il faut arrĂȘter d’avoir peur. Le public travailleur et industriel – le public qui considĂšre l’État d’IsraĂ«l comme le foyer national du peuple juif, comme un État libre, dĂ©mocratique et Ă©galitaire – doit cesser d’avoir peur. Il doit faire entendre sa voix et lutter pour son droit Ă  dĂ©cider de l’avenir de l’État d’IsraĂ«l. »

De nombreux hommes politiques de droite citent des Ă©lecteurs de gauche qui affirment que le 7 octobre les a « rĂ©veillĂ©s » de l’illusion de la possibilitĂ© d’une paix. Mais, selon Golan, il y a eu Ă©galement d’autres « prises de conscience », comme la prise de conscience de l’illusion de ce qu’il appelle la « politique identitaire », oĂč les opinions de gauche, par exemple, sont considĂ©rĂ©es comme des trahisons.

« La coalition actuelle est composĂ©e de personnes corrompues, nationalistes extrĂ©mistes et fondamentalistes religieux. On ne construit pas un État de cette façon. Au XXe siĂšcle, de nombreux pays ont Ă©tĂ© ruinĂ©s pour ces raisons.

« Par consĂ©quent, l’État doit ĂȘtre reconstruit sur des valeurs opposĂ©es – l’honnĂȘtetĂ© et l’équitĂ©, la modĂ©ration dĂ©mocratique et libĂ©rale. 

« Et oui, il doit y avoir une intégration entre les groupes de population, et non pas construire une politique identitaire qui ne ferait que créer des schismes croissants entre les différentes parties du peuple.

« Cette unification viendra d’une lutte pour nos valeurs et nos principes. La DĂ©claration d’indĂ©pendance est un document fondateur et il faut se battre pour la mettre en Ɠuvre. C’est le message Ă  mes yeux », a dĂ©clarĂ© Golan.

Il a Ă©cartĂ© le contre-argument selon lequel des Ă©lections en temps de guerre pourraient affaiblir l’effort militaire.

« En dĂ©cembre 1973, des Ă©lections ont eu lieu dans l’État d’IsraĂ«l, deux mois aprĂšs le dĂ©clenchement de la terrible guerre du Kippour. L’armĂ©e israĂ©lienne Ă©tait toujours retranchĂ©e dans l’enclave sur le plateau du Golan, plus qu’elle ne l’est aujourd’hui, et a continuĂ© Ă  se battre pendant des mois.

« Pourquoi n’allons-nous pas Ă  des Ă©lections ? Que doit-il se passer d’autre dans l’État d’IsraĂ«l pour comprendre que nous devons organiser des Ă©lections maintenant ? C’est un gouvernement qui jouit d’une totale illĂ©gitimitĂ© – les sondages le montrent. Comment tous les citoyens d’IsraĂ«l ne sortent-ils pas maintenant et ne disent-ils pas que le gouvernement est illĂ©gitime et qu’il doit rentrer chez eux immĂ©diatement, [et ne rĂ©clament pas] des Ă©lections maintenant ? La loi demande trois mois, donc dans trois mois. Allons-y! » il s’est excalmĂ©.

« Nous avons besoin d’élections le plus tĂŽt possible. C’est ce que le peuple doit exiger, et cette exigence doit bĂ©nĂ©ficier d’une reprĂ©sentation politique courageuse, Ă©nergique et large », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Les objectifs de guerre d’IsraĂ«l contre le Hamas sont « irrĂ©alisables »

Une partie du manque actuel de leadership réside dans le fait que les objectifs de la guerre contre le Hamas sont irréalisables, a soutenu Golan. Il a présenté un plan en quatre points.

« PremiĂšrement, il faut des objectifs rĂ©alistes. Vous ne pouvez pas vaincre complĂštement le Hamas et libĂ©rer tous les otages. Il faut un accord avec le Hamas, et le Hamas ne sera donc probablement pas dĂ©truit. Soyons rĂ©alistes et fidĂšles Ă  nous-mĂȘmes.

« Je ne pense pas non plus que ce soit l’objectif n°1. L’objectif n°1 est avant tout de libĂ©rer les otages. Si nous ne libĂ©rons pas les otages, la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne s’effondrera de l’intĂ©rieur. Ce sera une dĂ©monstration inacceptable et insupportable de manque de solidaritĂ©.

« Je vous le dis sans Ă©quivoque : je ne reverrai plus jamais Smotrich comme mon frĂšre, si lui et le public qu’il reprĂ©sente disent que la vie du kibboutznik dans la zone frontaliĂšre de Gaza ne nous intĂ©resse pas », a dĂ©clarĂ© Golan.

« Si nous voulons maintenir la solidaritĂ© du public israĂ©lien, la libĂ©ration des otages doit ĂȘtre notre premier objectif », a dĂ©clarĂ© Golan.

En supposant que le Hamas survive Ă  la guerre, la deuxiĂšme Ă©tape consiste Ă  isoler la frontiĂšre entre Gaza et l’Égypte, a soutenu Golan. Une force internationale digne de confiance doit surveiller la frontiĂšre afin d’empĂȘcher le Hamas de renforcer sa force via la contrebande d’armes Ă  travers cette frontiĂšre. Le meilleur des cas serait que les États-Unis aient des forces impliquĂ©es dans ce projet, et Golan a proposĂ©, Ă  titre d’exemple, d’élargir le mandat de la Force multinationale et des observateurs, une force opĂ©rationnelle dans le SinaĂŻ avec une prĂ©sence amĂ©ricaine importante.

La troisiĂšme Ă©tape, selon Golan, consiste Ă  maintenir la libertĂ© d’opĂ©ration Ă  Gaza et Ă  continuer d’éroder le pouvoir du Hamas et d’autres organisations terroristes.

Enfin, IsraĂ«l doit se concentrer sur la construction d’un gouvernement diffĂ©rent Ă  Gaza. Selon Golan, IsraĂ«l a tout intĂ©rĂȘt Ă  amener l’AutoritĂ© palestinienne Ă  Gaza. Il admet que l’AutoritĂ© palestinienne est imparfaite, mais a dĂ©clarĂ© qu’il existe une fenĂȘtre d’opportunitĂ© pour forcer l’AutoritĂ© palestinienne Ă  se rĂ©former afin de prendre le contrĂŽle de Gaza.

« Aujourd’hui, un Premier ministre aurait dĂ» bĂątir la coalition internationale, la coalition rĂ©gionale, et voir la situation Ă  Gaza comme une opportunitĂ© de jeter les bases d’une AutoritĂ© palestinienne amĂ©liorĂ©e. Tout n’est pas entre nos mains, mais une situation de crise ouvre de nouvelles opportunitĂ©s », a dĂ©clarĂ© Golan.

« Un Premier ministre responsable demanderait : « Quelles sont les nouvelles opportunitĂ©s qui s’offrent Ă  moi, [et] quelles sont les entitĂ©s avec lesquelles je peux travailler le plus efficacement ? Il faut ĂȘtre rĂ©aliste. IsraĂ«l n’obtiendra pas exactement ce qu’il veut, mais c’est lĂ  le sens de l’art de gouverner, la capacitĂ© de passer au crible diffĂ©rentes options et de dire ce qui est le mieux pour nous, et d’ĂȘtre une force active et constructive dans la construction d’une nouvelle rĂ©alitĂ© civile et diplomatique dans le monde. bande de Gaza », a dĂ©clarĂ© Golan.

Cela le ramĂšne au gouvernement actuel.

« Ce qui me choque Ă  propos de ce gouvernement, c’est qu’au lieu de voir cette crise comme une opportunitĂ© de renforcer le statut international d’IsraĂ«l, au lieu de positionner IsraĂ«l comme un axe central dans la mise en place d’un accord entre nous et les Palestiniens qui projettera la stabilitĂ© rĂ©gionale, au lieu de prendre toutes les dĂ©cisions nĂ©cessaires avec les pays de la rĂ©gion et en construisant un front fort contre l’Iran et ses mandataires dans la rĂ©gion », IsraĂ«l gaspille ses opportunitĂ©s « fantastiques » « Ă  cause du fantasme messianique des colons » de retour Ă  Gush Katif.

«C’est complĂštement fou. Et tant que nous ne nous dĂ©barrasserons pas d’un Premier ministre qui dĂ©pend de ces gens messianiques et dangereux, nous ne pourrons pas rĂ©habiliter l’État d’IsraĂ«l », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Concernant le conflit israĂ©lo-palestinien, « il n’y a que deux options : l’annexion ou la sĂ©paration. C’est une dĂ©cision Ă  laquelle les dirigeants israĂ©liens ont Ă©tĂ© confrontĂ©s le 29 novembre 1947
 La sĂ©paration, de mon point de vue, signifie sauver l’État d’IsraĂ«l et sa capacitĂ© Ă  exister en tant que foyer national pour l’ensemble du peuple juif, y compris dans son pays. Diaspora, qui est majoritairement dĂ©mocratique et libĂ©rale, tout en restant un pays libre, Ă©galitaire et dĂ©mocratique.

« Rejetez la sĂ©paration et adoptez l’idĂ©e de l’annexion, et ce que nous obtiendrons ici est une dictature messianique », a dĂ©clarĂ© Golan.

Il a Ă©galement exposĂ© son point de vue sur ce qu’IsraĂ«l doit faire pour que les hommes ultra-orthodoxes rejoignent Tsahal, une question urgente et nĂ©cessaire pour reconstituer les rangs des combattants de Tsahal sans imposer un service plus long Ă  l’armĂ©e permanente et aux rĂ©servistes. Il a fait valoir qu’au lieu d’essayer de trouver un compromis avec les politiciens ultra-orthodoxes, une approche qui n’a pas fonctionnĂ© depuis prĂšs de 25 ans, le gouvernement devrait lancer une campagne ciblant directement les jeunes ultra-orthodoxes et les invitant Ă  s’y joindre.

Golan a dĂ©clarĂ© que le 7 octobre, il avait vu les volontaires ultra-orthodoxes de l’organisation de sauvetage et de rĂ©tablissement ZAKA et d’autres organisations, et a affirmĂ© que la jeune gĂ©nĂ©ration ultra-orthodoxe Ă©tait impatiente de participer Ă  l’effort militaire ou civil en temps de guerre. Le problĂšme venait des politiciens ultra-orthodoxes, qui, selon lui, voulaient « continuer Ă  Ă©lever les murs entre les ultra-orthodoxes et le public israĂ©lien.

« Il est clair que l’avenir de l’État d’IsraĂ«l dĂ©pend de l’abaissement de ces murs, de l’intĂ©gration de ces publics, du renforcement de la solidaritĂ© et du renforcement de la responsabilitĂ© mutuelle », a dĂ©clarĂ© Golan.

Il a toutefois admis que personne ne recruterait les haredim par la force, et a fait valoir que le gouvernement devait donc investir et travailler pour convaincre directement les jeunes.

C’est Ă©galement quelque chose que le gouvernement Netanyahu ne peut pas faire actuellement, en raison de sa dĂ©pendance Ă  l’égard des partis ultra-orthodoxes. La conclusion de Golan est donc la mĂȘme que celle par laquelle il a commencĂ© : le gouvernement doit partir.

Golan a conclu en admettant que tant que le Parti de l’unitĂ© nationale restera au gouvernement, il sera difficile de convaincre le public de ses arguments, car le public suppose que si deux anciens chefs d’état-major de Tsahal, Benny Gantz et Gadi Eisenkot, sont en choisissant de rester au gouvernement, on peut alors faire confiance au gouvernement.

Golan a fait valoir que mĂȘme s’il « comprenait » et mĂȘme « s’identifiait » Ă  la dĂ©cision de Gantz d’entrer au gouvernement au dĂ©but de la guerre, il est clair que l’unitĂ© nationale n’a pas eu d’influence sĂ©rieuse sur les dĂ©cisions stratĂ©giques, y compris les nĂ©gociations sur les otages, un accord diplomatique pour le lendemain de la guerre, et mĂȘme le budget national ou les dĂ©cisions visant Ă  approuver davantage de constructions de localitĂ©s.

Golan a dĂ©clarĂ© qu’il parlait souvent Ă  Gantz et lui disait que « la responsabilitĂ© nationale ne se contente pas de permettre, elle exige des Ă©lections le plus tĂŽt possible ».


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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