En Iran, un nombre record d’exécutions a été battu depuis 2015, tandis que l’attention internationale est tournée vers la guerre en Ukraine et dans la bande de Gaza, comme l’ont rapporté aujourd’hui (mardi) les organisations de défense des droits de l’homme IHR et « Ensemble contre la peine de mort ».
C’est seulement la deuxième fois au cours des deux dernières décennies que plus de 800 personnes sont exécutées.
Selon les données, l’année dernière, l’Iran a exécuté 834 personnes, soit une augmentation de 43 % par rapport aux données de 2022.
Selon les rédacteurs du rapport, la multiplication des exécutions constitue une tentative du régime de Téhéran de semer la peur après les manifestations houleuses qui ont suivi la mort de Mehsa Amini alors qu’elle était sous la garde de la police des modesties du pays.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
La plupart des exécutions ont eu lieu en raison d’allégations d’infractions liées à la drogue, soit 471 du total des exécutions, soit plus de 18 fois le nombre d’exécutions effectuées en raison d’infractions liées à la drogue en 2020.
Alors que la majorité des pendaisons ont lieu dans l’enceinte des prisons, les organisations de défense des droits humains affirment constater une augmentation des exécutions dans l’espace public.
Il semblerait également qu’au moins 22 femmes aient été pendues et des organisations préviennent qu’en Iran, elles pourraient bientôt prononcer la peine de mort contre 15 autres femmes qui ont tué leurs maris après les avoir maltraités et victimes de violences.
Le rédacteur du rapport, Amiri Moghadam, s’est dit préoccupé par le manque de réaction internationale en raison de l’attention portée à la guerre dans la bande de Gaza, ce qui encouragera l’Iran à poursuivre et à augmenter les exécutions.
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