Les attaques des Houthis contre des navires marchands dans la mer Rouge nuisent à l’économie israélienne, allongeant les délais de livraison et augmentant le prix des produits asiatiques. Mais bientôt, le poids de la crise du commerce international dans notre région se fera sentir sur 60 travailleurs du port maritime d’Eilat.

Les frères Nakash, propriétaires du port d’Eilat, ont l’intention de licencier la moitié des travailleurs, soit 60 sur 120 employés du port.

Aujourd’hui mercredi, le personnel du port a l’intention de mener une campagne d’explication et de protester contre le prochain licenciement.

Le conflit du travail dans le port a commencé avant la guerre. Comme cela arrive souvent (et cela se produit actuellement avec les enseignants du secondaire), les négociations sur la conclusion d’une convention collective avec l’autorité portuaire ont abouti à une impasse et la Confédération des syndicats (Histadrut) a déclaré un conflit de travail.

Et puis la guerre a éclaté, ce qui a immédiatement réagi à la situation en mer Rouge. En raison des bombardements des Houthis, les revenus du port d’Eilat ont chuté de 80 %. La coalition navale internationale formée par les États-Unis s’est révélée impuissante : ils abattent des missiles et des drones houthis, mais cela n’ajoute pas de sécurité à la route commerciale maritime de l’Asie à la Méditerranée.

Les propriétaires du port d’Eilat ont été contraints de procéder à des licenciements. Les syndicats déclarent : « ils ont décidé de sortir de la situation de manière agressive aux dépens des travailleurs ».

Le site Internet de la Confédération des syndicats cite le chef du département des syndicats des transports, Eyal Yadin : « Pendant de nombreuses années, les travailleurs du port d’Eilat ont apporté des bénéfices à l’entreprise et de gros dividendes et primes aux actionnaires. Il serait juste que la direction, en ces heures difficiles, prenne soin des salariés et de leurs familles et ne choisisse pas la voie facile des licenciements massifs.»