Lorsqu’Israël a envahi la bande de Gaza pour tenter de détruire la puissance militaire du Hamas, considéré comme l’un des bras armés de l’Iran, tout le monde se demandait si la vision de « l’unification des fronts » se réaliserait, dont le père était le général Qassem Soleimani, qui commandait la Force Qods des Gardiens de la Révolution et fut éliminé par les Américains à Bagdad.

L’évaluation était que si l’Iran attache réellement une importance stratégique suprême au maintien du pouvoir du Hamas à Gaza, dans le cadre de la campagne visant à détruire Israël, il « réveillerait » tous les fronts contre Israël et l’obligerait à réduire la pression militaire sur la bande de Gaza.

Mais la « vision » iranienne ne s’est pas exactement réalisée.

C’est vrai, le front yéménite a commencé à agir à distance contre Israël, le Hezbollah engage le combat contre Tsahal au sud du Liban, les milices chiites en Irak et en Syrie travaillent à petit feu contre Israël, mais tout cela ne parvient pas à empêcher Israël. de l’écrasement du Hamas à Gaza en bouillie.

Les dirigeants iraniens ont déjà compris que la destruction de la principale force du Hamas à Gaza est un fait accompli et qu’Israël risque d’atténuer l’aiguillon du Hezbollah.

Cet objectif a été annoncé à chaque étape par les dirigeants israéliens et a été encore plus souligné ces derniers jours.

Les Iraniens comprennent que si la puissance militaire du Hezbollah prend fin, tout le front par procuration qu’ils ont établi pour lutter contre Israël s’effondrera et les dizaines de milliards de dollars investis dans leur création seront jetés à l’eau. C’est pourquoi ils ont récemment accru leurs menaces contre Israël et les États-Unis de ne pas nuire au Hezbollah, qui est écrasé ces jours-ci, jusqu’à Dak, par l’armée de l’air israélienne dans le cadre de la campagne limitée sur laquelle les deux parties se sont « accordées ».

Il n’était donc pas surprenant d’entendre l’un des hauts responsables du gouvernement iranien menacer explicitement une intervention militaire iranienne en cas de guerre à grande échelle entre Israël et le Hezbollah. 

 

 

Le journal koweïtien « Al-Jarida » affirme aujourd’hui dans ses gros titres que « l’Iran a averti l’Amérique qu’il ne resterait pas les bras croisés si Israël tentait d’envahir le sud du Liban. Pour nous, le Hezbollah au Liban n’est pas comme le Hamas à Gaza ».

Un haut responsable du Conseil suprême de sécurité nationale iranien envoie un message menaçant à Israël au nom des hauts dirigeants iraniens par l’intermédiaire des États-Unis : « L’Iran prévient à l’avance que si Israël tente d’envahir le sud du Liban, l’Iran ne restera pas les bras croisés et fera tout ce qui est en son pouvoir pour contrecarrer l’attaque israélienne. Les Américains et les Israéliens doivent savoir que la question du sud du Liban, où se trouve le Hezbollah, notre principal allié de Téhéran, est complètement différente de la question de Gaza, contrôlée par le Hamas. 

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