Mandats en litige : le bloc des pays occidentaux, qui représente les alliés d’Israël dans le monde, a présenté aujourd’hui (mardi) des réponses contradictoires à la décision de la Cour pénale internationale de La Haye de soumettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Galant et les chefs de l’organisation terroriste Hamas.

Le président des États-Unis, Joe Biden, a répondu implicitement de manière double et a condamné la décision. Biden a souligné qu’Israël ne commettait pas de génocide dans la bande de Gaza et que donner cet ordre était une décision « scandaleuse ». En revanche, des voix minoritaires se sont fait entendre aux États-Unis en faveur de la décision. Le sénateur Bernie Sanders, l’un des dirigeants de la gauche radicale aux États-Unis, a exprimé son soutien à la décision du tribunal.

Les États-Unis ont été rejoints par la Grande-Bretagne pour condamner sans équivoque cette décision. Dans un communiqué du ministère britannique des Affaires étrangères, il est indiqué que le tribunal n’a absolument aucune autorité pour discuter des actions de Tsahal dans la bande de Gaza. Contrairement aux Britanniques, l’Allemagne et l’Autriche ont condamné le moment opportun de la décision commune de soumettre les mandats d’arrêt aux dirigeants d’Israël et aux dirigeants du Hamas, affirmant que la décision crée l’égalité entre « les dirigeants d’un État démocratique et les dirigeants d’une organisation terroriste ». En Allemagne, ils ont même ajouté qu’Israël avait le droit de se défendre. Cependant, les deux pays ont exprimé leur soutien à l’indépendance de la Cour.

L’Italie a également été indignée par la comparaison entre Netanyahu et Sinwar. « Il me semble tout à fait unique, et je dirais même inacceptable, de comparer un gouvernement légitime élu par le peuple à une organisation terroriste qui a provoqué tout ce que nous voyons au Moyen-Orient », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Antonio Tejani dans une interview accordée à réseau de télévision local.

Président de la France, Emmanuel Macron, Reuters
Le président français Emmanuel Macron, photo: Reuters

Avec le soutien plus ou moins réservé de ces pays, ils ont décidé à Paris de soutenir pleinement la décision du tribunal. « La France alerte depuis de nombreux mois sur l’obligation de respecter absolument le droit international humanitaire, et en particulier sur le caractère inacceptable des pertes de vies civiles dans la bande de Gaza, et sur une approche humanitaire insuffisante. La France soutient la Cour pénale internationale,  » son indépendance et la lutte contre l’impunité en toute situation.  » La France s’engage à rechercher une solution politique durable dans la région, la seule qui puisse restaurer l’horizon de la paix et mettre fin aux souffrances des Israéliens comme des Palestiniens. Selon un communiqué français.