Marion Maréchal, une jeune femme politique aguerrie, n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. Dans sa première interview avec les médias israéliens, Marshall accuse les dirigeants politiques français de fermer les yeux sur ce qu’elle appelle « l’islamisation de notre société ». Ses solutions sont radicales et, comme mentionné, font la une des journaux. « Beaucoup de juifs français nous considèrent, à juste titre, comme ceux qui les protègent et les défendront avec force et détermination face au danger islamiste de gauche et à la vague de haine qu’ils connaissent », affirme-t-elle dans une conversation avec « Israël Hayom ».

Les dirigeants de la communauté juive de France la désavouent ainsi que son chef de parti, juif Eric Zemour. Ils préviennent que leurs messages incitent à la haine et à l’extrémisme. Le nom de son parti – Reconquête – fait allusion à la période historique où les forces chrétiennes ont expulsé les musulmans de la péninsule ibérique. Lui et Marion Maréchal croient à la théorie du complot du « grand remplacement » de la droite nationaliste, selon laquelle il existe un processus délibéré visant à remplacer la population catholique blanche des pays européens par d’autres populations, principalement des arabo-musulmans et des immigrants d’Afrique.

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En ce qui concerne les dirigeants juifs français, Marion Maréchal et Zemour sont dans la même catégorie dangereuse que Marine Le Pen, d’extrême droite, et Jean-Luc Mélanchon, d’extrême gauche. Les dirigeants communautaires mentionnent une déclaration de Zemour, qui affirmait que le général Philippe Pétain, qui dirigeait le régime de Vichy, avait sauvé les Juifs. Zemour a également déclaré précédemment que l’innocence du colonel Alfred Dreyfus n’était pas certaine. Et il y a aussi ses déclarations dures contre les immigrés, les Arabes et les musulmans, pour lesquelles il a été reconnu coupable d’incitation à la haine. Un rapport publié il y a une semaine en Autriche faisait état d’une augmentation particulièrement forte l’année dernière des attaques islamophobes dans le pays. Pour de nombreux dirigeants juifs en France, l’incitation à l’extrême droite est à l’origine du phénomène.

Les élections au Parlement européen suscitent généralement un intérêt très limité et le nombre d’électeurs est particulièrement faible par rapport aux élections nationales. Mais la campagne électorale en cours, qui s’achèvera dimanche, réussit certainement à sortir les électeurs de leur sommeil permanent, notamment en France. La guerre en Ukraine, la guerre à Gaza, la lutte contre le terrorisme mondial et la question de l’immigration inondent le pays de nombreuses émotions. Et au milieu de tout cela, la forte hausse attendue de ces élections d’extrême droite sur le continent.

Une entreprise très familiale

Le populiste et d’extrême droite en France se présente sous deux chapeaux du parti : le parti « Rassemblement National », un vieux parti dirigé par Marine Le Pen, et le parti « Reconquête » dirigé par Zemour et sa partenaire politique Marion Maréchal.

Cette division en deux partis apparemment frères se complique quand on regarde à l’intérieur, au niveau personnel. Le Parti de l’Union nationale a été fondé en 1972 sous un autre nom – le « Front national » – par Jean-Marie Le Pen, accusé et reconnu coupable de négation de l’Holocauste et de déclarations antisémites. Aujourd’hui, le parti est dirigé par sa fille, Marine Le Pen, qui a travaillé dur ces dernières années pour se démarquer, ainsi que le parti, de la figure paternelle et de l’image antisémite.

Après son grand succès aux élections au Parlement national, Le Pen est à la tête du groupe parlementaire au Parlement national à Paris et a passé le relais de la présidence du parti à un jeune homme politique, Jordan Bardella. Bardella est également tête de liste du parti pour le Parlement européen. La compagne de Bardela est l’une des nièces de Marine Le Pen. Tout reste dans la famille, dit-on ?

Cette histoire devient encore plus alambiquée quand on s’intéresse au parti de Zemour, l’ennemi juré de Marine Le Pen. L’adjoint de Zemour, Marshall, tête de liste du parti aux élections européennes, est également la nièce de Marine Le Pen.

Les Français suivent cette saga familiale avec curiosité. Les deux nièces de Marine Le Pen ont toujours été très proches d’elle, y compris dans les consultations politiques et stratégiques. Lors de nombreuses conférences de presse, l’un ou l’autre a pu être vu aux côtés de la célèbre tante. L’évasion de Marion Marshall a sans aucun doute été perçue comme une trahison envers la famille. De proches collaborateurs affirment que les deux  ne se boycottent pas et savent séparer le personnel du politique, mais il est clair que l’intimité qui régnait entre Marion Maréchal et Marine dans le passé a disparu et n’est plus.

De plus, grâce à la plupart des interventions publiques, Marion Maréchal a déjà adopté une approche conciliante, peut-être même souriante, du sujet. Ce fut par exemple le cas dans le célèbre talk-show « Touche pas à mes gars » sur la chaîne française C8. « Marine Le Pen et Eric Zemour sont dans le bateau. Le bateau commence à couler. Qui allez-vous sauver en premier ? » » a demandé le comédien Cyril Hanouna à Marshall. « La famille d’abord! » S’exclama Marion Maréchal, mais il ajouta, sous les acclamations de la foule : « Désolé Eric, je promets de replonger dans l’eau juste après, pour te sauver aussi. »

L’héritier qui n’a pas hérité

Marion Maréchal est sans aucun doute un phénomène unique dans la politique française. Ayant grandi dans une famille politique, elle se sent chez elle dans les studios de télévision et sur les scènes. Lors de ses visites en France, elle porte souvent un jean noir et une veste en cuir à la mode et dégage une atmosphère d’aisance et de chic à la française. Comme sa célèbre tante, Marion Maréchal a également étudié le droit à l’Université Panthéon-Assas de Paris, mais contrairement à sa tante, elle n’a jamais travaillé comme avocate. Au lieu de cela, elle s’est immédiatement jetée dans la piscine politique. A 19 ans, elle rejoint déjà officiellement le parti fondé par son grand-père Jean-Marie Le Pen, et à 22 ans, elle est élue au nom du Vaucluse député au Parlement français, battant le record de le plus jeune député élu depuis 1791 !

Avec ce bilan politique impressionnant, beaucoup s’attendaient à ce que la jeune femme se fraye un chemin vers la direction du parti familial le jour où Marine Le Pen décidera de prendre sa retraite. Cela ne s’est pas produit.

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Marion Maréchal a pris une pause politique en 2017, après que Marine Le Pen ait perdu l’élection présidentielle face à Emmanuel Macron. Pour tenter de faire taire les rumeurs, Marshall a déclaré qu’elle souhaitait consacrer du temps à sa fille de 3 ans et également se lancer dans le monde des affaires. En effet, au cours des cinq années suivantes, elle a fondé un institut de recherche de droite, c’est-à-dire une petite université privée d’études sociopolitiques, censée former la future génération de dirigeants de la droite nationaliste. Dans le même temps, peu de temps après que Marine Le Pen ait rebaptisé le Front national de Jean-Marie Le Pen « Union nationale », Marshall a officiellement quitté le parti. La rupture fut nette, et pour achever la transformation, elle abandonna également le nom de famille Le Pen et resta uniquement avec Marshall.

En 2022, Marion Maréchal a fait une nouvelle déclaration dramatique : elle a décidé de replonger dans le marais politique, avec un splash particulièrement bruyant. Au lieu de réclamer à nouveau la place qui lui revient (ou pas) dans le parti familial, elle a annoncé rejoindre l’opposant – qui se positionne comme l’extrême droite de l’extrême droite.

Ces dernières semaines, des rumeurs ont fait surface selon lesquelles la nièce désobéissante pourrait accepter de revenir au sein de son parti d’origine. Tante Marine a déclaré la semaine dernière qu’à son avis, il était peu probable que sa nièce revienne. Pour sa part, Marion Maréchal a rejeté les rumeurs apparues dans les médias ces dernières semaines concernant le retour à la fête de la mère (ou de la fête de la tante). « Si je voulais revenir, j’avais déjà d’innombrables occasions de le faire », a-t-elle insisté.

Dans une conversation avec nous, Marion Maréchal précise : « Notre ligne politique est différente, notre stratégie aussi. » Selon elle, « Il y a des divergences entre nous sur la question de l’identité. L’Union nationale estime que l’Islam est compatible avec la république, ils refusent de reconnaître le choc des civilisations avec le monde islamique. Pour nous, ce choc est déjà là, en France et en Europe. »

Choc des civilisations

« L’islamisation de notre société s’accompagne d’une immigration massive en provenance de pays musulmans. Il s’agit d’un phénomène qui dure depuis des décennies et qui connaît aujourd’hui une très nette accélération », a déclaré Marion Maréchal à « Israël Hayom », ajoutant : « Nous pouvons parler d’une véritable immigration ». L’attaque islamique dans bien des couches de notre société. C’est un phénomène qui heurte de plein fouet les principes de notre vie en France, comme la laïcité de nos institutions. Mais plus encore, ce processus d’islamisation heurte notre identité avec les valeurs fondamentales de la civilisation dans laquelle nous vivons. »

Marion Maréchal fait écho à des messages similaires à ceux du leader du Parti néerlandais de la liberté Geert Wilders ou du leader du parti espagnol Vox Santiago Abascal. Il y a quelques semaines, lors d’une manifestation antigouvernementale, des gens de Vox scandaient : « L’Espagne est chrétienne, pas musulmane ! »

« Nous sommes arrivés à une situation où, après l’adoption d’une loi interdisant le port du voile dans les écoles, nous avons été contraints d’y interdire également les vêtements traditionnels, comme l’abaya ou les kamis, que les jeunes musulmans portent en guise de déclaration politico-religieuse. C’est bien sûr l’expression la plus marquante et la plus visible de ce phénomène, mais il existe aussi d’autres expressions, je veux dire que le contenu éducatif, notamment dans les domaines de la science et de l’histoire, est soudainement inacceptable pour divers groupes de notre société, les références à l’Holocauste, voire à l’histoire coloniale de la France et à la guerre d’Algérie, sont devenues problématiques », affirme Marion Maréchal

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À bien des égards, « Reconquête » s’inscrit dans un seul objectif : la lutte contre l’immigration islamique. Cette définition ne dérange pas Marion Maréchal. Elle estime que cette question affecte tous les domaines de notre vie et en tire sa politique également dans les domaines de l’économie, de la sécurité, de l’éducation, des relations extérieures et bien d’autres encore.

« Enseignants et administrateurs sont régulièrement menacés, et je rappelle que deux d’entre eux – Samuel Patty et Dominique Bernard – ont été assassinés dans des attentats jihadistes. Il ne faut pas oublier que la France est la principale victime des attentats jihadistes en Europe ces dernières années. Je pense inutile de vous rappeler, vous Israéliens, les attentats meurtriers de Charlie Hebdo, du Bataclan et de Nice, ou d’autres attentats à l’arme blanche, comme cela vous est donc arrivé en dernier lieu. Sur notre liste pour les élections européennes, nous avons décidé de mettre Evelyn Raibert. Son fils a été poignardé à mort entre les mains d’un soi-disant réfugié soudanais », nous raconte Marshall.

Elle accuse les organisations de la société civile de chercher à pénétrer les couches profondes de la société française, pour la rendre musulmane.

« La combinaison d’une immigration massive et de la faiblesse de nos dirigeants a permis aux Frères musulmans et à leurs partenaires d’étendre considérablement leur influence en Europe. Ils ont réussi à pénétrer profondément dans la population musulmane de France. Cela se reflète principalement dans la croissance de l’activité religieuse musulmane, qui devient de plus en plus publique.

« Nous assistons à une augmentation phénoménale du nombre de femmes qui portent le foulard. Nous assistons à un phénomène d’islamisation renouvelée de la deuxième ou troisième génération d’immigrés qui sont sur notre territoire. Je parle d’une pénétration profonde dans notre société d’une tout un système d’organisations liées aux Frères musulmans, avec une influence idéologique considérable au sein des communautés religieuses, dans la société civile, et même au sein de l’établissement public.

Marion Maréchal estime que bon nombre d’élus, cyniquement et en quête de votes, permettent à ces réseaux de fonctionner. Elle affirme que les maires ferment les yeux sur la dangerosité et le radicalisme des personnes qu’ils rencontrent. « Cela a atteint le niveau du gouvernement. Je parle de l’Organisation musulmane de France, qui est considérée par les autorités comme un interlocuteur acceptable. Il est clair que c’est non seulement scandaleux, mais aussi dangereux. Ces derniers temps, nous avons commencé à voir des signes que cet aveuglement commence à diminuer, mais pour le moment nous n’entendons que des mots, et qu’il se fait très tard.

« Toutes les mosquées salafistes associées aux Frères musulmans ou à d’autres mouvements islamistes comme le Tabligh ou les Milli Gurus turcs devraient être fermées », estime Marion Maréchal. « L’islam pose évidemment des problèmes à notre république, mais plus largement l’islam menace notre vie commune. Ses lois remettent en question nos lois, nos principes moraux, dans toutes sortes de domaines. De nombreux préceptes islamiques, comme la polygamie, ne sont tout simplement pas compatibles avec la principes de la république.

« Et surtout, bien sûr, la place des femmes dans l’Islam, ou plus précisément leur exclusion, qui entre directement en conflit avec notre société. En tant que mère de deux jeunes filles, j’y suis particulièrement sensible : quel sera leur avenir ? Qu’arrivera-t-il à leurs libertés, si la tendance démographique que nous observons se poursuit et si la société deviendra de plus en plus islamique ? Je suis très en colère contre les femmes qui prétendent se qualifier de féministes occidentales, qui continuent de persécuter l’homme hétérosexuel européen, mais « Fermer les yeux sur le sexisme – un mot trop faible à mon avis – qu’alimente l’islamisation de notre continent. »

Marion et nous

Marion Maréchal ne s’est jamais rendue officiellement en Israël. Eric Zemour, lui, s’est rendu à plusieurs reprises, notamment fin octobre dernier pour une visite de solidarité. Il a rencontré des juifs franco-israéliens, mais le système politique lui a tourné le dos, peut-être à cause de ses déclarations. Ce mépris israélien n’empêche pas Marion Maréchal de se présenter comme la défenseure des juifs français contre la vague d’antisémitisme qui a éclaté dans le pays immédiatement après le 7 octobre.

« La réponse légitime d’Israël à l’attentat odieux du 7 octobre a provoqué une explosion d’un antisémitisme effréné, le même antisémitisme qui a été alimenté pendant des années par la subversion islamiste, mais aussi par le soi-disant discours anticolonialiste de l’extrême gauche. « , dit-elle et ajoute: « Le Parti France Indomptable suscite des Manifestations et des Émeutes contre l’Ambassade d’Israël à Paris. Les voyous de l’extrême gauche et les petits criminels de l’extrême gauche se joignent également à cette Alliance. Un poison pour notre démocratie et danger pour nos compatriotes juifs, ils cherchent à créer un chaos qui servira leur agenda politique. »

Marshall tente de relier l’attaque du Hamas contre Israël à son programme contre les organisations qui, selon lui, encouragent l’infiltration de l’Islam dans la société française. « Bien sûr, ces organisations ne peuvent pas être comparées au Hamas et à ses méthodes de fonctionnement. Je souligne que je ne dis pas cela. Mais il est impossible d’ignorer les racines communes, l’inspiration idéologique commune et le soutien commun. Un pays comme le Qatar soutient également les projets des Frères musulmans dans notre pays et en Europe. Et tout cela se traduit concrètement par des actes et propos antisémites en France.

« Je soutiens le droit d’Israël à se défendre », ajoute-t-elle, « ainsi que les objectifs de libération des personnes enlevées et d’éradication du Hamas. Je considère le Hamas comme un danger non seulement pour Israël, mais aussi pour l’Europe. Lorsqu’un des dirigeants du Hamas a appelé pour une « Journée de colère », elle s’est soldée par l’assassinat du professeur Dominique Bernard aux mains d’un des soldats du jihad mondial. »

L’aile droite

Dimanche, 373 millions de citoyens ont le droit de voter pour élire leurs représentants au Parlement européen. Chaque pays choisit ses propres représentants, qui rejoignent les factions politiques au Parlement. Les sondages de ces derniers mois prévoient une augmentation significative pour les factions de droite, mais aussi pour les factions d’extrême droite. Au cours des 20 dernières années, c’est le groupe PPE, de centre-droit, qui a dominé le Parlement européen.

Cette tendance devrait se renforcer. Le groupe conservateur ECR, dont le Premier ministre italien Giorgio Maloney est le principal leader, devrait arriver en troisième ou quatrième position. La liste menée par Marshall rejoindra cette faction. Tandis que le parti d’extrême droite « Identité et Démocratie ID », dont est membre le parti de Marine Le Pen, atteindra probablement la quatrième ou la cinquième place.

« Notre faction au Parlement européen rassemble des élus de 17 nationalités différentes, et participe déjà aux gouvernements de quatre pays. Selon toutes les prédictions, notre faction deviendra la troisième force à Bruxelles, devant par exemple celle d’Emmanuel Macron ! Cela signifie que les députés de notre parti feront partie d’une faction très centrale, la plus influente au sein de la droite européenne », affirme Marshall.

Alors, que veut-elle exactement qu’il se passe en Europe ?
« Une frontière nationale, bien sûr, avec le retour du contrôle et la fin de la libre circulation des non-européens ; une frontière européenne, avec un blocus militaire et naval en Méditerranée et le renforcement des frontières physiques terrestres, y compris des murs comme le réclame par certains pays. » Elle souhaite également que l’Europe fournisse une aide aux pays sous-développés d’Afrique et d’Afrique du Nord en coopération pour empêcher l’immigration vers l’Europe.

« La particularité de notre projet politique réside dans ce que nous appelons la « frontière extérieure » – renforcer les partenariats avec les pays de l’autre côté de la Méditerranée, à condition qu’ils nous aident à lutter contre les tentatives venant de leurs côtes. Aujourd’hui, nous avons financièrement aider des pays qui n’acceptent même pas de reprendre leurs citoyens entrés illégalement en France, c’est de la folie ! souligne-t-elle.

Bernard Guetta est le numéro deux sur la liste du Parlement européen du parti Renaissance, le parti du président Macron. Dans une conversation avec Israel Hayom, il prévient que la montée du nationalisme signifie briser le cadre européen et le démanteler.

« Le nationalisme n’est pas du patriotisme, mais un appel à la guerre », souligne-t-il. « Le Hongrois Orban est comme Trump, le Néerlandais Geert est comme Poutine et Marine Le Pen est comme Modi. C’est un danger pour notre démocratie, que nous ne pouvons ignorer, car cela consacre le tribalisme au lieu de construire l’Europe ensemble. »