Lors d’une interview réalisée hier soir sur la Quatorzième chaîne dans l’émission « Les Patriotes », le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été interrogé par l’animateur Yanon Magal lui demandant son avis » si nous retournerions nous installer dans la bande de Gaza. » En entendant la réponse, le public a applaudi avec enthousiasme, mais Netanyahu a répondu qu’il ne pensait pas que cela était réaliste et le public a répondu par un silence complet.
Le silence tonitruant qui régnait dans le studio témoignait de l’ampleur de la déception. Le public ne s’attendait pas à entendre cette réponse du Premier ministre.
Quelle est la vrai définition de la « réalité » en Israel depuis le 7 octobre ?
Les événements du 7 octobre soulèvent de profondes questions concernant l’ensemble du concept israélien de sécurité, et la vision de la réalité à travers des « lunettes conceptuelles » dans lesquelles le « vrai » sens de défense, de protection et d’endiguement est-elle toujours valable ?
Dans les lunettes de la conception, la clôture intelligente construite avec des milliards et un dôme de fer étaient censés nous protéger de toute menace. Franchir la clôture et la désactiver « n’est pas réaliste ». Comme nous le savons, la réalité ne correspond pas à cette perception « réaliste ». Environ 3 000 terroristes ont réussi à infiltrer le territoire israélien et à perpétrer un horrible massacre.
Le désastre du 7 octobre, qui a secoué et secoue toujours Israël, nous oblige à reconsidérer notre approche sur la réalité. Nous devons regarder la réalité à travers des lunettes contrôlées, qui comprennent les limites de la défense passive actuelle et soulignent l’importance du règlement dans une combinaison d’initiative et d’attaque. La clôture intelligente et le Dome de fer ne peuvent remplacer une politique globale de sécurité basée sur la colonisation, la connaissance de l’ennemi et l’action proactive.
Gaza en est un exemple clair : sans activité offensive et sans plan clair pour reprendre le contrôle de la bande de Gaza, la situation sécuritaire ne fera qu’empirer ou du moins se répéter.
Comme l’histoire le prouve à maintes reprises, notre ennemi sanctifie la mort, ne compte pas ses morts, mais sait valoriser la perte de terres. La conscience de la victoire sur lui ne sera que dans la perte de territoire. La présence juive à Gaza renforcera non seulement notre emprise sur la terre d’Israël, mais constituera également un message clair et sans équivoque à nos ennemis : nous sommes là pour rester. La présence juive est le seul moyen efficace de faire face aux nombreuses menaces de sécurité auxquelles notre petit pays est confronté, d’étendre notre souveraineté et d’assurer la sécurité de nos résidents.
Le renouvellement de la présence à Gaza montrera au monde et à nous-mêmes que nous ne bronchons pas face au terrorisme et aux menaces. Elle a le potentiel de renforcer la sécurité nationale et d’améliorer l’ambiance et l’intégrité de la stature nationale. Le retour à Gaza renforcera la sécurité et s’inscrira dans le cadre d’une politique plus offensive, qui mettra l’accent sur une présence israélienne significative dans la région et exigera un lourd tribut à ceux qui cherchent à nous détruire.
En fin de compte, nous, Otzma Yehudit, qui sommes à la tête de la revendication du retour dans la bande de Gaza, exigeons également de repenser la réalité de la sécurité en Israël. Reconnaître les limites des systèmes de défense et mettre l’accent sur l’initiative et l’attaque, combinés à la colonisation juive, sont essentiels pour notre avenir et celui de nos enfants. Il ne fait aucun doute que le public a été étonné par la réponse du Premier Ministre car elle ne correspond pas à la vision et au grand esprit du peuple. La réponse « ce n’est pas réaliste » fait peur à une vérité inconfortable : la réalité sécuritaire d’Israël est complexe et nécessite des approches nouvelles et courageuses.
Les lunettes supervisées permettent de voir le potentiel inhérent à un tel geste. Ils nous montrent clairement que la défense seule ne suffit pas : il faut des actions offensives, une expansion et une gestion des initiatives. Le retour à Gaza ne doit pas être perçu comme un rêve irréaliste, mais comme une étape possible dans le cadre d’une politique de sécurité globale et stratégique, puisque l’État d’Israël est confronté à des tâches beaucoup plus complexes depuis sa création.
Je suis fier du public présent dans le studio, un public qui représente un large public qui continue de penser et d’observer la réalité avec les yeux ouverts, dans le but d’assurer un avenir plus sûr pour nous tous. La présence juive à Gaza constitue la réponse nécessaire aux menaces, pour renforcer notre emprise sur la terre d’Israël, pour revenir à la vision sioniste et accroître la sécurité nationale. Et nous le ferons et nous réussirons. »
La député Limor Son Hamelehp