Des cartes et des documents classifiés obtenus par « Israel Today » révèlent pour la première fois un plan stratégique initié par le ministre Bezalel Smotrich, à travers l’administration des nouvelles localités qu’il a établie, dans le but de bloquer la création d’un Etat palestinien. La construction de cinq d’entre elles dont la construction a été approuvée la semaine dernière par le cabinet politico-sécuritaire constitue la première étape d’un plan destiné à empêcher les Palestiniens de succéder à une succession territoriale en Judée-Samarie.
Les cinq en question sont Givat Assaf, Avitar, Adoriim, Chaletz et Sde Ephraim – elles ont été approuvées malgré la forte opposition des États-Unis, qui ont vu les cartes et compris la signification sur le terrain.
Contrairement aux localités approuvées l’année dernière, il s’agit cette fois d’endroits dont le seul objectif est de creuser un fossé dans des couloirs très étroits dans les zones B censées empêcher la continuité territoriale palestinienne. Les responsables gouvernementaux affirment que ce n’est que la première hirondelle.
Dans au moins deux cas – à Haltz et à Sde Efraim – il s’agit de créer des villes à partir de rien. Les nouvelles localités, contrairement à beaucoup d’autres en Judée Samarie ne peuvent pas être blanchies en les définissant comme un quartier d’une localité existante, mais ce sont des localités complètement nouvelles.
En Samarie, la localité Avitar a été approuvée, qui est déjà devenue un symbole. C’est également important pour une raison stratégique. Il s’agit d’une localité située entre deux grandes zones définies comme la zone B et une zone caractérisée par des tentatives de prise de contrôle massives de la part des Palestiniens.
A quelques dizaines de kilomètres de là, Givat Assaf a également été confirmée. Il s’agit de la plus ancienne de la liste, qui vise à créer une séquence stratégique entre l’autoroute 60 et Beit El. Le problème à Beit El est qu’elle se trouve au cœur d’une zone entièrement privée, car avant la libération de la zone, le roi Hussein a divisé les zones en clans pour réprimer une rébellion. Ces dernières années, des entités privées se sont engagées dans l’achat de terres dans la région, par l’intermédiaire de tiers, car la loi interdit aux Juifs d’acheter des terres en Judée Samarie.
Potentiel pour une ville ultra-orthodoxe
La ferme de Sde Ephraim représentait l’un des plus grands défis. Lors de la bataille précédente, les hommes de Smotrich voulaient approuver la ferme, mais les Américains s’y sont opposés et ont dit « tout sauf le champ d’Ephraïm ». Cette fois, le gouvernement n’a rien demandé. Il s’agit d’une zone qui sert de tampon entre deux blocs de zones B et qui mène au bloc Telmons ; Le gouvernement y reconnaît le potentiel de construire une ville ultra-orthodoxe de 50 000 habitants. Si les plans se concrétisent, il y aura une séquence de construction massive entre Modi’in Illit et Gush Talmonim.
Haletz Farm complète également une séquence de peuplement importante. Chaletz ne figurait sur aucune liste mais l’administration des implantations s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un besoin crucial, puisqu’elle relie Gush Etzion à Jérusalem.
Il y a quelques années, le ministre de la Défense de l’époque, Benny Gantz, a approuvé la définition des zones des villages de Husan et Betir comme zones B, en guise de geste envers les Palestiniens, ce qui a créé une mainmise sur le côté nord du Gush Etzion. La Ferme Chaletz complètera la séquence avec la Ferme Neve Uri jusqu’à la route du tunnel.
La dernière approuvée est Adoriim, sur le mont Hébron, situé sur la route 60, entre Beit Hagai et Etniel. Il s’agit d’une fine bande de route, entre d’immenses zones B. Dans le plan du siècle, par exemple, cette route était censée être sous contrôle palestinien.
Accent sur le renforcement du mont Hébron
Le plan stratégique révélé ici comprend non seulement l’approbation des localités, mais également des mesures complémentaires.
Par exemple, lors de la réunion du Conseil suprême du Plan cette semaine, un plan pour Givat a été approuvé. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une nouvelle officielle, mais plutôt d’une sorte de quartier éloigné d’Alon Shavut, son objectif est de freiner la prise de pouvoir palestinienne depuis l’ouest et d’achever le bloc de Gush Etzion. Cette démarche est restée bloquée pendant de nombreuses années et elle fait désormais un pas en avant.
Une autre mesure est l’approbation du quartier de rappel de Nagohut. Entre cette localité et le reste du Mont Hébron, il y a un énorme bloc de zones B et elle est considérée comme isolée et difficile. Le nouveau quartier renforce la loclité et d’autres projets sont en cours.
Le renforcement du Mont Hébron est l’une des priorités du gouvernement, donc contrairement à d’autres conseils, qui devaient donner la priorité aux permis de construire, au Mont Hébron, tous les plans possibles et prêts ont été approuvés pour exécution. Les localités dans les profondeurs des territoires de Yosh ont également reçu des approbations pour la même raison. Malgré le fait qu’il s’agisse d’une administration démocratique aux États-Unis, la construction depuis la mise en place du gouvernement actuel est plus importante que sous l’administration Trump.
Il semble que l’administration des villes poursuive également ses efforts visant à définir des zones comme terres domaniales. Depuis la création du gouvernement, environ 30 000 dunams de terres domaniales ont été approuvés et l’objectif est d’atteindre environ 45 000 dunams d’ici la fin de l’année.
Le ministre Smotrich a déclaré publiquement cette semaine que son objectif était de contrecarrer la création d’un État palestinien. Ce plan stratégique constitue l’étape significative dans l’accomplissement de son travail.