Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a répondu aux allégations portées contre lui par le ministre de la Défense Yoav Galant qui a exigé de vérifier s’il avait empêché l’arrivée des forces de l’ordre dans les bases de Tsahal qui ont été presque pénétrées hier soir par des manifestants.

Dans sa lettre, Ben Gvir précise que même s’il le voulait, la Haute Cour l’empêche d’intervenir dans les activités de la police et pose plusieurs questions à examiner dans le cas de Gallant et exige même son renvoi.

La lettre de Ben Gvir fait suite à la demande de Galant au Premier ministre Netanyahu d’ouvrir une enquête contre le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, soupçonné d’avoir empêché l’arrivée des forces de police pour faire face aux incidents d’effraction dans les bases de Tsahal hier.

De plus, Ben Gvir affirme au premier ministre dans la lettre publique qu’il a publiée que le moment est venu de remplacer Gallant et de le démettre de son poste de ministre de la Défense.

Dans sa lettre, le ministre écrit : « J’ai été surpris de découvrir dans les médias la lettre du ministre de la Défense Galant, qui « demande de vérifier » si le ministre de la Sécurité nationale a été impliqué dans l’opération policière d’hier soir. Au-delà du fait qu’il s’agit d’une allégation sans fondement, puisque le Ministre de la Sécurité Nationale s’est vu interdire par la Haute Cour de Justice d’intervenir activement dans les manifestations, et il prend soin de le faire. »

Dans sa lettre, le ministre Ben Gvir a ajouté une demande au Premier ministre Netanyahu pour qu’il clarifie un certain nombre de questions sur la conduite du ministre Galant :

1. Le ministre Galant a-t-il reçu une mise à jour dans la nuit du 7 octobre sur les alertes de sécurité, mais a-t-il décidé de ne pas envoyer de forces dans la bande de Gaza, et de ne pas non plus informer le Premier ministre ?

2. Le Ministre Galant coordonne-t-il et accompagne-t-il les auteurs du refus qui a conduit aux événements du 7/10, suite au soutien qu’ils lui ont apporté au « P’tit Galant ».

3. Le ministre Galant convoque-t-il et mène-t-il régulièrement des « discussions sur la sécurité » à l’insu du premier ministre, et prend-il même unilatéralement d’importantes décisions en matière de sécurité ?

4. Le ministre Galant était-il au courant hier de l’intention du ministère de la Défense de venir masqué à la base de Tsahal et de procéder à de nombreuses arrestations parmi les réservistes, pendant une guerre, d’une manière honteuse qui porte atteinte à leur dignité ?

5. Le ministre Galant sépare-t-il le Premier ministre et les membres du Cabinet et mène-t-il une politique indépendante en matière de guerre et de sécurité ? Et dans plusieurs cas, il est devenu clair pour le premier ministre, rétrospectivement, que Gallant avait pris des décisions dans son dos.

6. Le ministre Galant a-t-il demandé aux services de sécurité de procéder à des opérations de démolition spectaculaires et à des arrestations administratives parmi les habitants de Yosh, dans le but de promouvoir des besoins étrangers qui ne visent pas à maintenir la sécurité et la loi ?

A la fin de sa lettre, le ministre Ben Gvir écrit : « Les allégations ci-dessus s’ajoutent à ma position bien connue sur son échec en tant que ministre de la Défense, sur sa conduite à l’égard du Premier ministre, auprès d’un nombre important de membres du gouvernement et du mouvement Likoud au nom duquel il a été élu, tout en coopérant étroitement avec les éléments de l’opposition, dans des démarches dont le but évident est de renverser le gouvernement ».

Ben Gvir qualifie implicitement Galant de lâche et de manque de courage et appelle le Premier ministre à le limoger de ses fonctions : « Il semble qu’il soit temps d’apporter des changements au poste de ministre de la Défense, de mettre à la tête une personne courageuse et fiable, qui sera capable de faire face aux grands défis auxquels Israël est confronté en ce moment. »

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