L’extrême gauche menace le président français d’« impeachment » s’il continue à résister obstinément à la formation d’un gouvernement de gauche.

Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a publié hier un article dans lequel il qualifie l’entêtement de Macron de « coup d’État institutionnel ». «Avec cet article, nous avertissons solennellement que nous utiliserons tous les moyens constitutionnels pour écarter Macron de la présidence, mais que nous ne nous soumettrons pas à sa conspiration contre les principes fondamentaux de la démocratie. En France, il n’y a qu’un seul maître : le vote populaire », menace Mélenchon.

Le Nouveau Front populaire, unissant la France indisciplinée aux socialistes et aux Verts, a obtenu 193 mandats aux élections. La gauche dispose du plus grand nombre de sièges, mais pas de la majorité absolue, qui nécessite 289 sièges. Malgré cela, Mélenchon, dont le parti a obtenu la plupart des voix au sein du Front populaire, exige que le président nomme son représentant au poste de Premier ministre. Le 23 juillet, Macron a refusé de nommer sa candidate Lucie Castet au poste de Premier ministre, se justifiant en affirmant qu’elle ne serait pas en mesure de former un gouvernement. 

Puis un message est apparu selon lequel le président était prêt à céder le palais de Matignon à Xavier Bertrand, représentant du parti de centre-droit Les Républicains, qui n’a obtenu que 38 mandats. « Cette décision peut être qualifiée de coup d’État contre la démocratie », crie Mélenchon.

Emmanuel Macron s’est mis dans une position extrêmement difficile avec sa décision irréfléchie de dissoudre l’Assemblée nationale. Il espérait que l’électorat s’unirait derrière son parti par peur de l’extrême droite et de l’extrême gauche. Mais cela ne s’est pas produit. Tous deux ont acquis une position dominante au Parlement. Les deux partis adoptent des positions de gauche sur les questions socio-économiques et peuvent, unis, adopter toutes les lois populistes qui mèneront le pays à l’effondrement économique.