Le Premier ministre Netanyahu s’est adressé au peuple : « Israël ne mettra pas ce massacre à l’ordre du jour, tant que le Hamas n’en paiera pas un lourd tribut. Si nous quittons l’axe de Philadelphie, les personnes kidnappées pourraient apparaître dans le Sinaï, en Iran ou au Yémen »
Netanyahou a prononcé un discours étonnant dans lequel il dit au Hamas : nous ne quitterons JAMAIS l’axe de Philadelphie ! Il expose les tactiques du Hamas pour attaquer les fondements de l’unité israélienne !
Après une conférence de 15 minutes sur la nécessité vitale d’un contrôle militaire de la frontière entre Gaza et l’Égypte.
Le discours de Netanyahu va embarrasser les Égyptiens. Il ne nomme pas spécifiquement al-Sissi, mais laisse entendre que tous les dirigeants égyptiens ont autorisé une contrebande massive d’armes vers la bande de Gaza.
« On me demande toujours si c’est si mal [Philadelphie], pourquoi ne l’avez-vous pas reconquise après 2005 et avant le 7 octobre ? Nous avons mené une série d’opérations, mais il n’y avait aucune légitimité nationale et internationale pour reprendre l’axe. »
Netanyahu a déclaré que la société israélienne était divisée par le Hamas : c’est lui qui sème la discorde au sein du cabinet de guerre et attise une guerre intestine en Israël. Pour preuve, le Premier ministre a même lu un certain « document trouvé par les combattants dans le tunnel » et a présenté le Hamas comme une force puissante capable de laver le cerveau des ministres israéliens et des citoyens ordinaires.
Netanyahu a conclu son discours en déclarant que sur la question du « corridor de Philadelphie », il tiendrait bon et n’abandonnerait pas un iota. Il a promis que seule une telle fermeté apporterait le succès et sauverait les otages, car le Hamas comprendrait que les négociations étaient vaines et finirait par se rendre.Netanyahou a demandé à l’armée israélienne et au Mossad de travailler sur une réponse au meurtre des six otages.
Le Premier ministre a refusé de donner un calendrier possible pour le retour des évacués du Nord. Il ressortait clairement de son discours qu’il avait l’intention de poursuivre la guerre et de laisser Gaza sous présence militaire dans un avenir prévisible.
Netanyahu a ajouté que les diplomates américains se sont jusqu’à présent abstenus de reprocher publiquement à l’allié israélien et après chaque échec des négociations, ils ont publiquement blâmé le Hamas. Netanyahu a lu ces citations, déclarant ensuite qu’il « ne croit pas » que Biden lui ait reproché l’échec des négociations.
Le président du sionisme religieux, ministre des Finances Bezalel Smotrich :
Je renforce le Premier ministre pour sa fermeté face à nos ennemis et pour ses messages clairs au public israélien et au monde entier.
Le Premier ministre a dit des choses simples auxquelles tout Israélien qui veut vivre en sécurité devrait s’identifier.
L’État d’Israël doit éradiquer le Hamas afin de maintenir avec force la sécurité de ses citoyens.
Nous sommes tous unis dans le désir et les efforts de rendre les personnes enlevées et de détruire le Hamas. Ensemble, nous gagnerons.
Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a déclaré : « Pendant 15 ans, Netanyahu a été Premier ministre, et il ne lui est jamais venu à l’esprit d’occuper l’axe de Philadelphie ».
L’axe Philadelphie ne le dérange pas vraiment, mais l’axe Ben Gvir Smotrich. C’est sa nouvelle astuce pour éviter la désintégration de sa coalition.
Monsieur Lapid, pendant la guerre du Khorma, notre guerre la plus longue et la plus importante jusqu’à présent, lorsque le monde ne nous a pas soutenu et nous a même menacé de ne pas conquérir l’axe, prétendez-vous que lorsque tout était calme et détendu, il aurait dû être conquis ? Y avait-il alors une légitimité internationale pour une telle démarche ?
Le député Gadi Eizenkot :
« Ma conclusion malheureuse de votre déclaration de ce soir est la même que celle qui nous a conduit à démissionner du gouvernement d’urgence que vous dirigez : vous connaissez la vérité et la fuyez » ;
« Un dirigeant qui s’en souvient se lèverait lors d’une telle soirée devant le public israélien peiné et expliquerait pourquoi les dirigeants paient un lourd tribut pour avoir sauvé la vie d’Israéliens en captivité sous un réel danger existentiel. »
Le Ministre de la Sécurité Nationale Itamar Ben Gvir :
J’appuie le premier ministre pour ses paroles importantes de ce soir.
Il est interdit d’accepter un accord de promiscuité et de quitter l’axe de Philadelphie. Et tout comme nous ne devons pas abandonner l’axe de Philadelphie, nous ne devons pas abandonner les autres principes qui assureront notre victoire dans la guerre.
Il est temps maintenant d’augmenter la pression militaire sur le Hamas, de lui faire payer un très lourd tribut pour le meurtre de nos otages, en vue de sa défaite complète – sur tous les fronts sur lesquels nous le combattons.
Abu Obeidah, porte-parole de la branche militaire du Hamas, fait allusion dans un tweet aux circonstances de la mort des personnes enlevées :
« Nous précisons sans équivoque qu’après l’incident de Nuseirat (Opération Arnon), de nouvelles instructions ont été données aux gardiens des prisonniers (enlevés) sur la façon d’agir au cas où l’armée d’occupation s’approcherait du lieu où ils sont détenus. »
En d’autres termes, Abu Obeidah déclare que les membres du Hamas chargés de garder les six personnes enlevées les ont exécutées lorsque les FDI se sont approchées des lieux, ce qui est faux car une vidéo de leur messages d’adieu avant leur mort a été enregistrée.
Conclusion :
Avec tous les discours sur l’axe de Philadelphie et le passage de Rafah, il est important de rappeler une chose essentielle : abandonner l’axe et le passage ne garantit pas qu’un accord sera signé demain et que les personnes enlevées reviendront. Pour le Hamas, ce n’est qu’une condition préalable à la discussion d’un tel accord. Par conséquent, l’équation sur laquelle beaucoup s’appuient, selon laquelle il s’agit du seul obstacle empêchant la transaction, est incorrecte. Le Hamas ne veut pas d’accord sans un retrait complet de Tsahal et ne libérera pas toutes les personnes enlevées dans aucun type d’accord.
Pour Sinwar, les personnes enlevées sont la seule chose qui le sauve de son élimination.