Deux soldats américains ont été attaqués hier (lundi) en Turquie par des membres d’une organisation de jeunesse anti-américaine. Quinze personnes soupçonnées d’avoir attaqué des soldats, qui étaient habillés en civil au moment de l’incident, ont été arrêtées dans la ville portuaire d’Izmir, dans l’ouest de la Turquie. Les responsables ont déclaré que cinq autres soldats américains avaient participé à l’incident après avoir vu leurs camarades se faire attaquer.

Des soldats américains sont attaqués par une foule turque X

Les détenus étaient membres de l’Union de la jeunesse de Turquie, une jeune branche du petit parti nationaliste « Wetan », qui n’a pas de représentation au Parlement. La police est intervenue dans l’incident et les autorités turques, membre de l’OTAN, ont ouvert une enquête.

« Nous pouvons confirmer les informations selon lesquelles des soldats américains ont été victimes d’une attaque à Izmir aujourd’hui et sont désormais en sécurité », ont indiqué les États-Unis. L’ambassade en Turquie a écrit dans un message sur X. « Nous remercions les autorités turques d’avoir secourus des soldats marines servant sur le cuirassé Wasp, qui, selon l’ambassade, est arrivé dimanche au port d’Izmir après un exercice conjoint avec des navires de guerre turcs en mer Méditerranée. 

L’Organisation de la jeunesse turque a publié sur son compte X un document dans lequel on voit un groupe de personnes tenant un soldat américain et lui plaçant une cagoule blanche sur la tête, alors qu’il crie « au secours » au son des chants « Yankee, rentre chez toi ! ». « .

« Personne ne pourra répondre aux appels à l’aide des soldats américains. Vos mains sont couvertes du sang de nos courageux soldats et de milliers de Palestiniens », a déclaré l’organisation. « Vous sortirez de nos terres! ». En 2021, l’organisation a publié une vidéo dans laquelle ses membres se vantent d’avoir mis un sac sur la tête d’un soldat américain, comme hier.

Les États-Unis ont accru leur présence militaire dans la région depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, dans le but de dissuader les autres parties présentes dans la région.

La Turquie, en revanche, adopte une ligne particulièrement agressive à l’égard d’Israël, qu’elle accuse de « génocide ». Son président, Recep Tayyip Erdogan, a comparé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Adolf Hitler et a même menacé d’intervenir militairement dans la guerre contre le Hamas, qu’il considère comme un allié.