Le président français Emmanuel Macron s’est exprimé jeudi lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau. « Israël doit cesser ses frappes, et le Hezbollah doit cesser ses actions de représailles », a déclaré Macron, rappelant le « nombre absolument choquant de victimes civiles ».

Macron a déclaré que même s’il travaille avec le Canada et d’autres pays pour arrêter une éventuelle invasion terrestre du Liban, seuls le Premier ministre israélien et les États-Unis peuvent l’empêcher.

« Hier, nous avons présenté ensemble un document. Nous avons eu l’accord de toutes les parties libanaises. Le Hezbollah s’est dit prêt à un cessez-le-feu », a déclaré le président français, ajoutant que ce serait une « erreur » de la part de Netanyahou de refuser un cessez-le-feu au Liban, et qu’il devrait assumer la « responsabilité » de l’escalade régionale.

« La proposition qui a été faite est raisonnable », a déclaré Macron lors d’une conférence de presse à Montréal, ajoutant que le plan, soutenu par les États-Unis et l’UE, avait été préparé conjointement avec Netanyahu lui-même. Il a également déclaré que la France s’opposait à faire du Liban un « nouveau Gaza ».

Le président français a appelé les États-Unis à faire pression sur Israël pour qu’il accepte un cessez-le-feu de 21 jours au Liban. « Et je pense vraiment que les États-Unis devraient maintenant accroître la pression sur le Premier ministre israélien pour qu’il fasse cela », a-t-il déclaré. Si Netanyahu dit non, la France soulèvera la question au Conseil de sécurité de l’ONU.

« Nous attendons de tous les partenaires qu’ils soient très actifs et solidaires en envoyant ce message clair : Israël ne peut pas envahir le Liban aujourd’hui. La guerre au Liban est impossible aujourd’hui ; ce serait une énorme erreur, un énorme risque d’escalade », a déclaré Macron.

Pour rappel, la France est l’un des principaux partenaires politiques du Liban, comme en témoignent la densité des relations politiques bilatérales entre les deux pays et son soutien constant à l’ONU aux résolutions visant à défendre la souveraineté du Liban et la raison pour laquelle, la France pourrait intervenir en cas de guerre à grande echelle avec Israel..