Le 7 octobre 2024 , une femme juive a été attaquée à l’entrée de son immeuble à Paris. Les assaillants l’ont forcée à retirer son pantalon et ont gravé des croix gammées sur son corps avec un couteau. Les attaques antisémites en France ont augmenté de 192 % depuis le début de la guerre.
Depuis le massacre du 7 octobre 2023, l’Europe, y compris la France, est submergée par une montée de l’antisémitisme. Les parents craignent d’envoyer leurs enfants dans des écoles juives, et certains hésitent à porter une kippa dans la rue ou à exprimer leur soutien à Israël. L’une des agressions antisémites les plus graves a eu lieu cette semaine, lors de la commémoration du 7 octobre.
Une femme juive a été attaquée par trois hommes à l’entrée de son immeuble dans le 19e arrondissement de Paris, il y a deux jours. Selon des sources citées par la chaîne de télévision CNEWS, les agresseurs, armés d’un cutter, ont proféré des insultes antisémites et ont mentionné le 7 octobre pendant l’agression.
Les agresseurs l’ont ensuite forcée à retirer son pantalon, ont tenté de la violer et ont gravé plusieurs croix gammées sur son corps. La victime a réussi à s’échapper, et son mari a appelé la police.
Cet incident n’est qu’un parmi des centaines d’autres attaques antisémites qui ont eu lieu en France récemment, dans le contexte des événements du 7 octobre. Lors de la cérémonie de commémoration du massacre, les dirigeants de la communauté juive ont profité de la présence du Premier ministre français, Michel Barnier, et du ministre de la Défense, Bruno Retailleau, pour lire devant les 4 000 participants des dizaines de plaintes pour agressions antisémites déposées auprès de la police.
Les attaques antisémites en France ont augmenté de 192 % depuis le massacre du 7 octobre l’année dernière. Les incidents de harcèlement dans les écoles et les lycées ont doublé, et les plaintes pour agressions antisémites représentent désormais 58 % de toutes les plaintes pour actes de racisme, alors que la communauté juive représente moins de 1 % de la population française.
De plus, hier encore, le leader de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, a appelé les étudiants universitaires à brandir le drapeau palestinien. L’Université de Strasbourg a dû fermer ses portes lundi pour empêcher les étudiants pro-palestiniens de paralyser l’établissement. De nombreux étudiants juifs dans des institutions prestigieuses comme Sciences Po Paris signalent une atmosphère d’antisémitisme grandissante.
Les dirigeants des sept plus grandes communautés juives du monde – en Australie, Argentine, États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France et Canada – ont publié hier une déclaration conjointe annonçant la création d’un comité pour élaborer une politique commune de lutte contre l’antisémitisme.