À Eurosatory, 74 entreprises israéliennes de défense étaient prêtes à exposer, mais un tribunal français, bien qu’ayant accepté leur recours, n’a rendu son jugement que le 19 juin, en plein milieu de l’événement, rendant impossible leur participation en raison du délai trop court pour les préparatifs.
Euronaval est un salon où les entreprises présentent traditionnellement leurs nouveaux produits et systèmes. Lors de l’édition précédente en 2022, Israel Shipyards avait profité de l’événement pour dévoiler sa Corvette S80.
Cette année, pour sa 50e édition, Euronaval accueille 300 entreprises venant de 30 pays. Malgré l’exclusion d’Israël, la France a permis la participation de la Turquie ainsi que celle de firmes des États-Unis, d’Allemagne, du Brésil, de Finlande, d’Italie, de Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de Colombie, du Danemark et de Grèce.
Outre ces exclusions répétées, Macron a également eu des échanges tendus avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au sujet des actions militaires israéliennes à Gaza et au Liban.
Le président français a récemment proposé un embargo sur les armes à destination d’Israël. Cependant, une telle mesure, au-delà de son impact diplomatique, reste largement symbolique pour la stratégie militaire israélienne. D’après les chiffres de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), entre 2019 et 2023, les États-Unis ont fourni 69 % des importations de défense d’Israël, l’Allemagne 30 %, et l’Italie 0,9 %. La France et les autres pays n’ont représenté que 0,1 % des importations de défense israéliennes.
Les grandes entreprises de défense israéliennes, telles qu’Elbit Systems, Israel Aerospace Industries (IAI), Rafael, ainsi que SIBAT (la direction israélienne de la coopération internationale en matière de défense), ont été informées de leur exclusion alors qu’elles exposaient à l’exposition AUSA (Association of the United States Army) à Washington DC cette semaine. Les entreprises israéliennes prévoient toujours de participer au salon aéronautique de Paris en juin 2025, mais elles pourraient revoir leur décision si le conflit perdure l’année prochaine.
