Scandale à la Cour pénale internationale de La Haye : le procureur en chef, Karim Khan, est soupçonné non seulement d’infractions sexuelles contre son employée, mais aussi d’avoir tenté de faire pression sur la plaignante pour qu’elle retire ses accusations – comme l’a révélé une enquête approfondie par le « Guardian » britannique.

Au cours de l’enquête, il a été affirmé que Kahn avait fait pression sur l’employée qu’il aurait harcelée pour qu’elle ne porte pas plainte contre lui, et même qu’elle nie ces allégations dans une lettre officielle, même si le mécanisme de contrôle indépendant du tribunal l’avait averti de rester à l’écart d’elle. En outre, des questions difficiles sont soulevées quant à la conduite des enquêteurs du tribunal, et il a été rapporté que leur enquête a été rapidement close deux jours seulement après leur rencontre avec la femme, même si celle-ci a accepté de les rencontrer une nouvelle fois.

Les plaintes déposées contre Kahn indiquent un comportement inapproprié et incluent des contacts non désirés, des pressions sexuelles et des comportements abusifs qui se sont poursuivis pendant une période de temps significative.

Selon des informations publiées dans le journal britannique « Guardian », Kan aurait tenté de faire pression sur la plaignante contre lui, une avocate de 30 ans qui travaillait sous ses ordres, afin qu’elle nie les allégations. Kahn et un autre responsable proche de lui semblaient travailler de diverses manières, notamment par téléphone et en se réunissant en personne, pour tenter de convaincre la femme de retirer sa plainte.

Des preuves sérieuses

Les preuves contre Kahn comprennent des descriptions détaillées de contacts inappropriés, comme essayer de mettre sa langue dans l’oreille de la plaignante, ainsi que des cas de contacts sexuels non désirés survenus au bureau, dans les hôtels et pendant les vols de travail. Les préoccupations soulevées par la plaignante proviennent non seulement du comportement de Kahn, mais également du comportement des institutions chargées d’enquêter et de traiter les plaintes.

Selon des sources proches du dossier qui ont parlé au Guardian, la plaignante était très réticente à déposer une plainte officielle, craignant les conséquences que cela pourrait avoir sur sa carrière et sa famille. Elle a même mentionné à ses collègues que ses tentatives pour éviter de se retrouver seule avec Kahn avaient entraîné une réaction négative dans son environnement de travail.

Kahn nie les allégations

Kan lui-même affirme qu’il s’agit d’une attaque délibérée visant à affaiblir sa position devant le tribunal. « Je n’ai pas demandé à la femme d’arrêter la procédure », affirme-t-il, soulignant que les informations divulguées aux médias font partie d’une campagne de diffamation destinée à servir des intérêts politiques. Ses avocats qualifient les soupçons d’« inexacts » et expliquent que Kahn a agi conformément aux règles éthiques de l’institution.

Les controverses autour de ces accusations se renforcent dans le contexte des demandes de Kahn d’émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Netanyahu et le ministre de la Défense Galant, au motif de « crimes de guerre à Gaza ».

L’enquête a été menée par le journal « The Guardian », connu comme un journal identifié à la gauche britannique et considéré comme un critique sévère d’Israël. Dans le passé, le journal a même révélé des fuites et des informations sur des campagnes menées par des responsables israéliens dans le but de nuire au statut de la Cour, ce qui conduit à se demander si les accusations contre Kahn font partie d’une lutte politique plus large.

Appel à une enquête externe

Le plaignant est au centre d’une tempête difficile et fait face à des pressions sociales et médiatiques. Selon des sources qui la connaissent, elle a estimé que les plaintes l’avaient conduite à une situation difficile et à un sentiment de vulnérabilité et d’infériorité. Ses amis ont déclaré qu’elle était traumatisée et qu’elle essayait de gérer la tension interne des procédures judiciaires et les attentes du système.

A ce stade, de nombreux employés du tribunal réclament l’ouverture d’une enquête externe indépendante, qui puisse garantir que les droits de toutes les personnes impliquées soient préservés. Le syndicat des employés des tribunaux a exprimé son soutien à l’idée d’une enquête externe, afin de garantir que l’affaire sera menée de manière professionnelle et transparente.