Il ne fait aucun doute que l’accord donne au Hezbollah la ressource dont il a le plus besoin : l’oxygène.
La cessation des hostilités et le redéploiement des forces donneront à l’organisation durement touchée la possibilité de se redresser et de se réorganiser, ce qui lui donnera un temps critique et important.
Par conséquent, à première vue, l’accord est extrêmement déroutant et constitue à première vue une grave erreur stratégique dans la guerre dans le secteur nord.
Mais il existe néanmoins une obligation d’arrêter la guerre, la principale menace venant du nord a été écartée et il est impératif de déplacer le centre de gravité de l’effort vers les autres secteurs et de prendre en même temps les mesures suivantes.
Dans le secteur sud :
Le transfert des divisions de combat à Gaza et l’élargissement de la manœuvre alors que les objectifs sont clairs :
- Evacuation du nord de la bande de Gaza
- Changement dans le mécanisme de distribution de l’aide et des mesures humanitaires
- Destruction des forces du Hamas.
- Tentative de parvenir à un accord pour la libération des personnes enlevées.
- Construction d’un autre mécanisme de contrôle qui contrôlera la bande dans les années à venir.
Dans le secteur Est :
Préparation à la décapitation du serpent en mouvements ordonnés et mesurés :
- Attaques importantes en Syrie dans le but de détruire la capacité offensive des milices iraniennes.
- Attaques importantes contre les milices irakiennes opérées par l’Iran afin de leur retirer leurs capacités offensives.
- Après le retrait important des bras du poulpe iranien, il faut attaquer la tête du serpent par une attaque en Iran contre les infrastructures pétrolières et nucléaires.
Et concernant le secteur nord :
L’organisation ne retrouvera pas sa capacité de combat antérieure, tout l’échelon de commandement a été éliminé, des parties importantes de son équipement de combat ont été détruites, la capacité de pénétrer dans le nord n’est plus là.
De plus, « l’unification des arènes », le slogan brandi par le chef de l’organisation terroriste Yamash, a été brisé en morceaux, la promesse qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu tant qu’Israël n’arrêtera pas la guerre à Gaza a été jetée à la poubelle.
Le Hamas est trahi et humilié, le dur hiver est encore à venir, la pression civile va augmenter et qui sait si ces choses auront encore un effet là-bas aussi.
Et peut-être que ce n’est qu’un vœu pieux et que nous aurons peut-être le privilège de voir le peuple libanais agir avec force contre le Hezbollah et n’avoir plus peur…
De plus, cet accord nous cachent d’autres caractéristiques complexes dont le public n’a pas conscience et qui ont pu influencer la décision de ce cessez le feu :
– Le manque de personnel militaire nécessaire aux missions.
– Conséquences des décisions du Tribunal de La Haye.
– Telles et autres pressions politiques.
– Fatigue chez les soldats de réserve.
– Contraintes économiques de la population réfugiée.