Ă la fin du sixiĂšme jour de la guerre des Six Jours, le porte-parole de Tsahal a demandĂ© aux rĂ©dacteurs des journaux et Ă la seule chaĂźne de radio (« Kol IsraĂ«l ») de ne plus employer lâexpression « le plateau syrien », mais de dire « le plateau du Golan ». Câest le nom de cette rĂ©gion. De la mĂȘme maniĂšre que lâambassadeur dĂ©signĂ© des Ătats-Unis, Mike Huckabee, a rĂ©cemment dĂ©clarĂ© : « Ne dites pas âCisjordanieâ, un terme administratif jordanien, mais JudĂ©e et Samarie. Ce sont les vrais noms de ces territoires ».
Maintenant que le rĂ©gime dâAssad est tombĂ©, et que Tsahal a Ă©galement pris le contrĂŽle du sommet du Hermon, il est Ă©trange que nos dirigeants utilisent le terme « Hermon syrien ».
Il nây a aucune histoire syrienne dans le Golan, ni sur le Hermon.
Les Syriens nâont aucune empreinte culturelle ou historique dans le Golan ou sur le Hermon. Il nây a pas de peuple syrien. Regardez une carte : il sâagit dâun ensemble de tribus regroupĂ©es entre des frontiĂšres droites tracĂ©es par les grandes puissances avec une rĂšgle, dans le but de diviser lâempire ottoman aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale.
Nos dirigeants se disent disciples de Jabotinsky, et celui-ci appelait le Hermon « la Couronne du Hermon ». Cette dĂ©signation nâirrite personne. Mais attribuer Ă un « non-peuple » syrien une propriĂ©tĂ© quelconque ?
De mĂȘme quâon nâappelle pas lâuniversitĂ© de Tel-Aviv âUniversitĂ© Sheikh Munisâ, et que le campus de Givat Ram ne sâappelle pas « Campus Sheikh Badr ».
Voici ce qui sâest passĂ© : un mois aprĂšs que Trumpeldor et ses compagnons sont tombĂ©s Ă Tel HaĂŻ, Jabotinsky a organisĂ© la dĂ©fense des Juifs de JĂ©rusalem contre les Ă©meutiers arabes. Les Britanniques lâont emprisonnĂ© dans la forteresse dâAcre pour cette « infraction »⊠Depuis la fenĂȘtre de sa cellule, il regardait le sommet du Hermon et a Ă©crit « Le Chant des prisonniers dâAcre », dans lequel il prophĂ©tisait :
« Nous sommes captifs, mais notre cĆur est tournĂ© vers Tel HaĂŻ au nord.
à nous, à nous, sera la Couronne du Hermon ! »
Une prophétie réalisée aprÚs la guerre du Kippour :
Dâabord, lâarmĂ©e syrienne a repoussĂ© nos forces de lâ »Ăpaule du Hermon » (ainsi appelĂ©e dans les bulletins mĂ©tĂ©o de lâĂ©poque). Mais lors de la contre-attaque, nous avons libĂ©rĂ© Ă la fois lâĂpaule du Hermon et son sommet ! Ainsi, Jabotinsky avait vu juste. Pourtant, aprĂšs la guerre du Kippour, dans les accords de la gouvernement Golda Meir, nous avons cĂ©dĂ© lâĂpaule du Hermon.
Quelle logique y a-t-il à répéter au peuple, et au monde, que nos soldats se trouvent sur une terre étrangÚre ?
Aujourdâhui, alors que nos soldats se prĂ©parent Ă une prĂ©sence prolongĂ©e lĂ -bas, pourquoi continuer Ă dire quâils se trouvent sur une terre Ă©trangĂšre ? AprĂšs tout, il nâexiste pas de « carte historique de la Syrie »âŠ
Josué Bin Noun a divisé le territoire entre les tribus, et il est dit dans la Bible (Josué 13:11) :
« Et toute la montagne du Hermon et tout le Bashan. »
Dans le Cantique des Cantiques (4:8), lâamoureux dit :
« Viens depuis le sommet du Hermon et de Senir. »
Nos ancĂȘtres connaissaient toutes les cimes du Hermon : « Depuis la terre du Jourdain et les sommets du Hermon » (Psaumes 42:7).
Les autres noms du Hermon (Senir, Sirion, Sion) sont mentionnés par Moïse (Deutéronome 3:9, et 4:48), comme étant des appellations données par les Sidoniens et les Amorites. Ces peuples ont disparu depuis plus de deux mille ans.
Si les disciples de Jabotinsky ne disent pas « la Couronne du Hermon », alors commençons Ă lâutiliser nous-mĂȘmes. Peut-ĂȘtre quâils nous suivront.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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